Si toi jeune lecteur, non-initié au death old school viking en cuir (à patchs), commences l'aventure Unleashed par leur cinquième album
Warrior sur un coup de tête (trouvant la pochette d'un
Across The Open Sea ou
Where No Life Dwells encore plus laide), très mauvaise pioche que voilà ! Les Suédois, qui n'ont clairement pas enthousiasmé les critiques et le public avec leur médiocre
Victory, enfonce cette fois-ci bien le clou avec
Warrior. Ce dernier marque un gros tournant dans la carrière d'Unleashed : tout d'abord le départ du guitariste fondateur Fredrik Lindgren (parti se consacrer à son groupe Terra Firma) remplacé par un autre Fredrik (Folkare) mais surtout un break de cinq ans pour nos guerriers vikings… La faute à cet album : le plus faible de la discographie d'Unleashed !
Les Suédois n'ont pas pris en compte les remarques de leur précèdent opus (trop occupés à jouer aux guerriers dans la forêt) et réitèrent les erreurs qui ont faites défauts. Encore une fois, place à une dominante mid-tempo (ultra-mou de Granier, les Nuls©) et des compos bien peu inspirées… Et comme son aîné, Unleashed enquiquine l'auditeur (et le beau chroniqueur) en plaçant quelques tueries (beaucoup moins nombreuses ici) ainsi que quelques passages entraînants pour contrebalancer les titres à la Derrick. Pour différencier cette chronique de
Victory, commençons pas ses points positifs. Le gros Johnny, seul (quasiment) à la barre pour la composition, va proposer des titres plus fouillés que sur le précèdent, épaulé de quelques jolis soli du nouveau lead guitariste (qui dévoilera ses atouts indispensables sur
Hell's Unleashed), rendant la chose plus « encaissable ». En fait si vous dites « Warrior » à un fan d'Unleashed, ce dernier ne pourra s'empresser de crier « Death Metal Victory !» (assurément le titre le plus marquant), titre imparable en concert : « My warriors scream for me : death metal victory ! », plus cliché çà n'existe pas mais lorsque c'est dit par Johnny… C'est tellement bon!
On retiendra par la même occasion l'ultra groovy « In Hellfire » (avec un batteur sous-exploité), la 100% old school « Down Under Ground » (ou comment bouger sa tête comme un demeuré), la très bonne instrumentale « Löngt Nid » (à l'introduction à l'orgue assez originale) ou encore « Born Deranged » et « The End » (qui n'auraient pas fait taches sur les premiers albums d'Unleashed). Ca reste de bonne augure mais pas de quoi fouetter un chat, surtout si on compare
Warrior au début de la discographie des Suédois ou aux disques suivants… L'écart se marquera en fait par le reste de l'album, tout droit sorti du pire d'un
Victory : c'est mou, c'est soporifique, c'est pauvre musicalement (il y a des limites au terme « basique »)…Bref on retombe dans l'album où il faut zapper tous les deux titres : pas franchement agréable à écouter... Nous étions en droit d'entendre quelque chose de meilleur compte tenu de
Victory… On notera cependant une production (même si encore bien faiblarde) nettement meilleure que sur le précédent (même studio d'enregistrement).
Warrior termine un chapitre de l'histoire d'Unleashed de façon relativement triste, laissant les fans orphelins pendant cinq années… Rassurez-vous,
Hell's Unleashed réveillera les adeptes en hibernation par son nouveau virage « in your face », marque de fabrique d'Unleashed pour le nouveau millénaire. Fredrik Folkare (nouveau lead guitariste) deviendra le membre clé (composition et production) et sauveur des Suédois, donnant un gros coup de fraicheur au death de plus en plus vieillot et mollasson du groupe. Oubliez donc
Victory et
Warrior amis lecteurs, et reportez plutôt vous au reste de leur discographie, qui je vous l'assure demeure d'une grande qualité !
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