Grief Of Emerald - Nightspawn
Chronique
Grief Of Emerald Nightspawn
Grief Of Emerald fait parti de ces groupes de seconde-zone sans prises de tête : rien de révolutionnaire ni même de très marquant (et revendiqué) mais une musique qui a pour but de faire bouger les cervicales entre deux albums metal plus « raffinés ». Formé en 1990 en Suède, le groupe est mené de mains de maître par le guitariste/hurleur Johnny Lehto (ex-Decameron dont je vous invite à lire ma chronique) qui après une démo puis un EP, signe chez nos frenchies adorés de Listenable Recods pour trois albums ! Pas de black/death purement mélodique à la suédoise ici mais plutôt du black/death « passe-partout » relativement intense qui défouraille méchant !
Le groupe suédois a compris que l'éclectisme était un atout majeur pour faire secouer encore plus nos cheveux tout gras. Ainsi en piochant dans ses contrées le black rentre-dedans d'un Dark Funeral ou d'un Marduk ainsi que quelques influences mélodiques (Decameron oblige) et symphonique (clavier à la place importante), Grief Of Emerald prend suffisamment de munitions pour nous abrutir pendant plus de 40 minutes. Ici on privilégie le tempo en dents de scie (malgré des titres plus directs comme « The Beginning ») avec l'accélération « super-sonique » placée de façon inattendue (un peu comme les redoutables blasts de Grave) en juxtaposition à des passages plus « ambiancés ». Effectivement les paroles typées ainsi que travail de composition font ressortir de manière assez nette le côté black du groupe (qui surpasse le côté death contrairement à Christian Termination) avec un claviériste survitaminé à part entière accentuant significativement certains passages glaciales, grand-guignolesques ou épiques. Mais ce qui retiendra notre attention toute particulière à première écoute c'est bien la rythmique proposée sur ce Nightspawn : adeptes de gros blasts intenses mode « brutal black » et du jeu varié, vous devriez être ravis !
Les guitaristes n'ont clairement pas inventé l'eau chaude (riffs un peu « trop » similaires aux groupes black suscités) mais font oublier ce manque d'inventivité par l'efficacité de riffs démoniaques accrocheurs (Suède quand tu nous tiens) ou façons vague de tsunami (nettoyage auditif) ! Le chanteur Johnny propose quant à lui, un chant black classique mais puissant, virant quelque fois avec grand plaisir au death grassouillet. Cela dit, après moult écoutes, difficile de retenir quelques titres marquants (peut-être les titres disponibles en téléchargement) tellement Nightspawn se veut être consommé d'un bloc entier ! Pas facile d'ailleurs de digérer le bestiaux « rouleau-compresseur » aux premiers abords (un poil trop long à mon gout) mais une fois entré dans l'esprit du groupe, c'est avec un plaisir malsain que l'on rappuiera sur « play ».
Grief Of Emerald nous livre un premier album fort honorable, certes çà sent bon le réchauffé et les titres à rallonge mais vu l'efficacité dégagée on leur pardonne sagement ces points. Amateurs de black/death scandinave bête et musclé, je ne saurais trop vous conseiller d'écouter ce Nightspawn, qui devrait j'en suis sûr vous défouler quelques minutes à un moment opportun. Quant à nos amis allergiques aux influences black symphonique, leur troisième album Christian Termination devrait à mon sens vous convenir !
| Mitch 25 Avril 2007 - 2163 lectures |
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