Inactive Messiah - Be My Drug

En acceptant le promo d'Inactive Messiah, j'avoue ne pas avoir fait vraiment preuve de lucidité. Peut être me suis-je fait abuser par la pochette, agréable de prime abord, et élaboré par Se(t)h de feu-Septic Flesh (d'ailleurs aux dernières nouvelles le groupe se serait reformé, alléluia)… ou par les comparaisons ici et là d'Inactive Messiah avec leurs compatriotes sus-nommés (non, ce n'est pas sale).

Toujours est-il qu'en potassant un peu mes souvenirs au sujet d'IM, j'ai retrouvé trace d'une vieille chronique de notre bien-aimé Dead, qui associait la glorieuse note de 3,5/10 au premier album du combo sur ces mêmes pages. Ce n'est pas pour rien que je m'étais défaussé du promo à l'époque… et quelle plus belle vengeance que de me retrouver par ma volonté propre à chroniquer leur second album, moi qui avait si habilement évité celle du premier opus ?

C'est pourtant sans trop d'a priori que j'ai entamé l'écoute de « Be My Drug ». Grand bien m'en a pris, car sans avoir bien assimilé le premier album, ce second effort des Grecques mérite un tant soit peu d'attentions. Tout démarre par une intro d'une minute pile poil, grandiloquente et orchestrale à souhait, mais qui ne colle pas vraiment à ce qui suit, à savoir le début de « Sing » et une rythmique digne d'un titre de Rammstein. La transition est douloureuse et pas forcément bien amenée, ce qui ne met pas dans les meilleures conditions pour entamer l'album.

Force est pourtant d'avouer que la sauce prend au début, les 4 premiers titres étant assez accrocheurs, suffisamment simples et basiques pour ne pas nécessiter beaucoup d'efforts à assimiler et assez travaillés pour ne pas saouler au bout de 3 écoutes. Les comparaisons que j'ai lu ici et là avec Septic Flesh me laissent toujours septiques (haha), les deux groupes n'ayant au final en commun que leur nationalité et un penchant avoué pour les orchestrations néo-classiques (mention bien au break de « Be My Drug »). Orchestrations donc, mais celles-ci ne sont qu'une petite composante du son d'IM, le combo Grec misant surtout sur des rythmiques cartons, soutenus par une BAR (je suppose) réglée au quart de tour, très dynamique, des riffs basiques, accrocheurs et quasi « martiaux » (d'où la référence à Rammstein), saupoudrant le tout d'un chant simili death, très probablement trafiqué et qui me rappelle un peu celui du chanteur d'Hollenthon pour une raison inconnue (mais en moins bien, malheureusement).

La sauce prend donc plutôt bien au début, même si l'on oublie bien vite de considérer sérieusement toutes allusions avec le grand Septic Flesh. On se surprend à accrocher aux refrains, à secouer un peu sa tignasse sur certaines rythmiques, … et puis l'album est déjà conclu. On aura noté une reprise du « Beat It » Jacksonien (ou plus « Eddivanhalien ») à la douloureuse intro inutile, quelques essais au chant clair assez insignifiants, et une fin d'album beaucoup moins digeste que son entrée en matière (« Hear Me Tonight » est trop heavy et larmoyante pour son propre bien)… et c'est à peu prèt tout. Sans dire que cet album s'oublie aussi vite qu'il s'écoute, il faut avouer que rien ne dépasse le stade du basique musicalement parlant ici, et bien que le mélange riffs cartons / orchestrations classiques soit efficace et original en soit, il a tôt fait de se faire oublier au fil des compos qui sont somme toute beaucoup trop classiques (le schéma « couplet / refrain / couplet / refrain » a encore de beaux jours devant lui) pour mériter davantage d'intérêt qu'une ou deux écoutes distraites.

« Be My Drug » est un essai probablement plus concluant que le premier jet chroniqué par notre ami Dead il y a deux ans, mais le chemin est encore long avant de mériter davantage qu'une note mitigée…

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