Bienvenue dans le monde de SEPTIC FLESH, un monde sombre et étrange peuplé de démons, morts-vivants et autres goules issues du plus profond de vos cauchemars. Le groupe Grecque nous revient en effet très en forme avec cet album qui constitue une coupure net par rapport à son prédécesseur
"Revolution DNA", dont le concept était davantage basé sur la technologie. Içi nous sommes au contraire de retour aux racines du groupe, comme à l'époque des grandioses "Mystics Places Of Dawn" et "The Ophidian Wheel", à savoir des ambiances antiques et mystiques, qui vous donne l'impression de visiter les ruines d'une civilisation engloutie.
Musicalement, on a affaire à une multitude de titres (14 titres pour un voyage durant plus d'une heure) à consonnance death mais qui expriment de façon très variée leur propos. De l'intro angoissante "Behold...the Land Of Promise" au très aggressif "Unbeliever" qui ouvre l'album, on comprend que SEPTIC FLESH A frappé très fort, avec des compos magistrales possédant un son impressionant: enregistré aux Studios FREDMAN (IN FLAMES, SOILWORK, DIMMU BORGIR...), le son est en effet aussi voire plus puissant que sur le "Puritanical ..." de DIMMU BORGIR, c'est vous dire!.
La variété des compositions se retrouve tout au long de l'album, avec des titres très aggressifs qui alignent les blasts-beats d'une façon impériale ("Unbeliever", "Faust", "Red Code Cult", "Sumerian Daemon") tout en gardant cette ambiance si sombre et magique; et des titres plus mélodiques, faisant appel à ce qui a toujours fait l'originalité de SEPTIC FLESH, à savoir des influences classiques qui se retrouvent sur plusieurs titres vu qu'un orchestre a joué sur l'album (oui, comme pour le "Puritanical"). Je pense notamment à la sublime intro de "Faust", le grandiose "The Virtues Of The Beast" ou bien encore le grandiloquent (jarrives à court d'adjectifs!) "Magic Loves Infinity". On retrouve en plus de cela la chanteuse, que dis-je la diva d'opéra Natalie Rassouts, qui chantait déjà sur les précédents albums de SEPTIC FLESH et sublime de par sa voix magnifique chaque titre sur lequel elle intervient (écoutez le refrain de "The Virtues Of The Beast").
Les arrangements sont aux petits oignons, très discrets et pourtant si décisifs dans la qualité de chaque chanson, aussi bien pour les samples que pour les sons électroniques qui se mêlent aux guitares sans complexe. Et pour finir, je ne peux que vous parler de la voix de Set'h (chant/basse), dont le chant death m'a toujours impressionné au plus point et qui réalise içi une prestation exceptionelle. Imaginez un Dragon qui se mettrait au death métal, et vous aurez une idée de ce que sa voix peut rendre sur album!
SEPTIC FLESH vient de réaliser une oeuvre magistrale, sombre et décadente, dans laquelle chacun trouvera son bonheur pour peu de s'y intéresser. La variété des titres permet de ne pas se lasser d'une surenchère de blast-beats, et la qualité des titres et des mélodies (rahhh "Infernal Sun") fait qu'on y revient encore et toujours pour découvrir un nouveau détail. Voilà certainement le meilleur album de leur carrière, et quand on connait les précédents, cela veut tout dire...
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