« A Fallen Temple » a une place bien particulière dans mon petit cœur de Bisounours. En effet, outre d'être l'un des premiers Septic Flesh sur lequel j'ai posé l'oreille (merci encore Bobo pour la découverte !), il marque la fin de tout un pan de la discographie du combo Grec : après cet album, Septic Flesh ne sera plus le même. Concluant l'époque du « Dreamy Emotionnal Death Metal » comme Holy Records aimait à l'annoncer sur son catalogue, « A Fallen Temple » est en quelque sorte une compilation divisée en 3 parties que nous allons détailler ensemble : de nouveaux morceaux, des intermèdes théâtraux, et des vieux titres passés à la moulinette '98.
Allons à l'essentiel : figurent ici en tête de tracklist de cet album quelques uns des tous meilleurs titres de Septic Flesh, toutes périodes confondues. J'affectionne beaucoup « Brotherhood of the Fallen Knights » (quelle mélodie magnifique à 2mn47 !), mais le chef d'œuvre ici se nomme
« The Eldest Cosmonaut ». Jamais titre n'aurait autant collé à son contenu musical : dès la première note de guitare (et aidé en cela par un certain nombre d'effets dont mes trop lointaines années d'exercice m'empêchent de vous détailler davantage le contenu), on est propulsé dans l'espace, auprès d'une entité extraterrestre qui ne semble vouloir que notre bien ; sinon comment expliquer cette explosion de plaisir que procure l'intégralité du passage de 3mn48 jusqu'au refrain final, ce chant féminin (Nathalie épouse moi !) qui s'aligne si bien à la déjà magnifique ligne vocale de Sotiris ? Ce titre aura même les honneurs d'un clip sur VHS, c'est vous dire l'exploit pour l'époque (et le label). Enorme coup de cœur également pour « Marble Smiling Face », longtemps resté mon titre préféré de Septic Flesh avant qu'une nouvelle session d'écoute de
« The Eldest Cosmonaut » ne change l'ordre sur le podium : titre plus foncièrement death mélodique, mais quel death mélodique ! Cette mélodie divine, aussi apaisante qu'idyllique, qui entame le titre, a tout pour convaincre : l'alternance chant clair / growls fait ici merveille, et que dire de cet enchaînement final : un solo plein de feeling qui vient amener la plus belle fin possible : la mélodie principale reprise en boucle, soudainement doublée en fin de parcours par une seconde lead guitare, pour finalement achever le titre après avoir laissé la batterie au passage ? Sublime.
« Underworld – Act I » et « Underworld Act 2 » sont des expérimentations néo classiques issues de l'imagination fertile de Chris Antoniou : à classer quelque part entre musique classique, ambiant et théâtre mis en musique, ces 2 plages sont placées entre les morceaux de choix de l'album : d'une part les nouveaux morceaux cités précédemment, et le reste de l'album, qui consiste en un réenregistrement des 4 titres du EP
« Temple of the Lost Race ».
Pour détailler plus en profondeur cette moitié d'album là, je vous renverrais vers ma chronique de l'EP en question. Sachez simplement que ces titres valent également leur pesant de cacahuète, car déjà en 1991 Septic Flesh avait le don de ne pas faire comme les autres, et si ces titres sont foncièrement Death Metal (quelle voix ce Spiros !) on retrouvait déjà quelques mélodies pas typiques du mouvement, et une certaine ambiance caverneuse proprement jouissive (ce « Erebus », qui me rappelle l'un des derniers niveaux de Doom II, rien qu'au nom !!). Et ils sont aussi l'occasion de réentendre Septic Flesh jouer quelques solos, exercice malheureusement bien trop rare à mon goût, d'autant plus vu la qualité de ceux-ci ! (miam le solo dégoulinant de feeling sur « Setting of the Two Suns à 0mn50)
La vie est vraiment mal faite. J'aurais aimé décerner une note maximale à ce « A Fallen Temple », ne serait-ce que pour son fabuleux artwork (à chopper ABSOLUMENT en digipak sinon vous ratez tout) ; cependant ce coté « compilation » joue contre lui : à l'exception des 3 fabuleux titres d'intros, et de
« Temple of the Lost Race » anno 98, les 2 intermèdes un peu longuets de Chris Antoniou (qui ira suite à cet album prolonger son délire créatif dans son side-projet Chaostar) cassent un peu l'ambiance, et quelle faute de goût que de finir sur cette « Dark Version » complètement inutile de « The Eldest Cosmnoaut » (avec un record de mauvais goût pour la réverb mal réglée sur la caisse claire). « A Fallen Temple » restera donc un « bon » album, mais surtout un indispensable pour tout fan qui se respecte, ne serait-ce que pour découvrir l'un des titres majeurs du groupe, avant le split et la reformation de 2008…
« I have a boat unseen a labyrinthine sphere
The gnosis of the Eldest Cosmonaut
So bring your light to me
And maybe you will see
That i am what your mind can never...seal”
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