Septicflesh - Temple Of The Lost Race
Chronique
Septicflesh Temple Of The Lost Race (EP)
Avant de splitter en 2003 (et de se reformer en 2007 !), Septic Flesh a démarré sa discographie professionnelle comme beaucoup d'autres groupes par un EP 4 titres devenu introuvable, histoire de rendre fou les quelques collectionneurs qui souhaiteraient mettre la main dessus… heureusement, il sera réédité plus tard sous deux formes (je vous entends soupirer de soulagement, moi aussi). J'ai choisi de prendre celle qui se trouve sur la réédition de « Mystic Places of Dawn », histoire d'être le plus proche du son et des compos originelles.
Ce que proposait Septic Flesh en 1991 était déjà bien différent des groupes de l'époque : sans emprunter trop aux vagues de l'époque (Death Floridien ou Suédois) qui parasitaient les inspirations des musiciens extrêmes à l'époque, nos amis Grecs, protégés sans doute par le vaste continent Européen, piochaient eux directement dans leurs racines culturelles et le folklore mythologique pour se créer un style très particulier. Déjà très mélodique à l'époque, Septic Flesh donnait paradoxalement dans un Death Metal moyennement brutal, aux influences variés et pas forcément axés dans l'extrême. C'est ainsi que malgré la brutalité indéniable d'un « Erebus » ou d'un « Temple of the Lost Race », on trouvait aussi déjà un certain nombre de passages dits « atmosphériques », avec ces nappes de claviers qui pourraient presque faire penser au Black.
Ce qui frappe dès le départ, et pour une première réalisation, c'est la richesse des structures, qui font l'étalage d'un travail énorme de composition et d'arrangements. Cela préfigurait déjà du talent de compositeur de Chris Antoniou et Sotiris Vayenas les deux piliers du groupe, qui explosera sur leurs futures œuvres. Complexes, mais également accrocheurs, avec quelques riffs particulièrement bien trouvés, une mention particulière au passage pour « Another Reality » et « Setting of the Two Suns », le plus mélodique de tous et le plus proche de ce que ferait Septic Flesh ensuite. Une basse bien en avant (merci Spiros) donne un cachet old school et authentique à ce EP, lequel cachet est accentué par ces longs duels de solos épiques à la Megadeth / Death (écoutez moi ceux d' « Another Reality », ou la grosse minute et demie sur « Temple of the Lost Race », du grand art). Les quelques petits bémols, qui montrent que Septic Flesh n'avait pas encore atteint sa pleine maturité, restent le chant de Spiros Antoniou (qui est le frère de Chris) qui n'est pas encore digne de son surnom de « Dragon Voice » ; ces arrangements « atmosphériques », parfois parachutés un peu rapidement dans les compos, et quelques longueurs dispensables…mais qu'importe, ce EP présentait déjà du potentiel du groupe, avec cette science du riff qui tue et des mélodies sortant de l'ordinaire.. Le meilleur restait cependant encore à venir.
| Chri$ 5 Avril 2007 - 2401 lectures |
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