Diabolicum - The Grandeur Of Hell
Chronique
Diabolicum The Grandeur Of Hell
(Soli Satanae Gloriam)
Formé en 1994 sous le nom d'Imperial par le guitariste Sasrof (qui tiendra la basse dans Setherial), le groupe suédois sortira quelques démos puis changera son nom de scène 5 ans plus tard en Diabolicum. La transition Imperial vers Diabolicum ne se traduira pas seulement par une dénomination plus « evil » ou l'arrivée de nouveaux musiciens, elle sera aussi marquée par un passage dans la dimension « industrielle » du black metal, ouverte par les pionniers déjantés de Mysticum. La line-up désormais stable grâce à l'arrivée du guitariste Nathzion (Aeon) et malgré le départ du batteur Amath, Diabolicum signera sur le fameux label autrichien Napalm Records pour sortir son premier album
The Grandeur Of Hell.
Les premières écoutes de ce
The Grandeur Of Hell devraient laisser pantois l'adepte d'un Mysticum ou d'un Aborym. Point de délires électro ou de boîte à rythmes techno hardcore à 600bpm, Diabolicum se veut avant tout sobre. Les origines suédoises du groupe les rattraperont assez rapidement, riffs d'une intensité monstre et rares mélodies perçantes de brutal black dans la veine de Dark Funeral seront de vigueurs. De plus, à l'instar de groupes comme Anaal Nathrakh ou Aborym, la BAR n'aura jamais sonné aussi organique, permettant ainsi de se délecter d'une rythmique hautement maîtrisée. Un autre groupe de plus à ajouter aux Marduk et autres Setherial me direz-vous ? Que nenni, l'ambiance crée par Diabolicum est d'une froideur et noirceur sans égale. Sasrof, épaulé de Nathzion, a le don de vous trouver ce riff ou ce solo (fichtrement technique) qui vous prend les tripes et ne les lâchera qu'à la dernière seconde de
The Grandeur Of Hell. Les riffs leitmotiv démoniaques de « Chained On Demon Wings », l'intro de « The Wind Shall Slay » ou le déluge de fin de « Reaper Of The Orb » auront sans nul doute le premier pas sur vous.
L'aspect « industriel » de Diabolicum demeure à un stade embryonnaire. Les arrangements électro, samples, nappes de claviers et autres éléments modernes se veulent ici relativement discrets. Souvent noyés dans la déferlante de riffs massifs ou de blasts, il faudra poser une oreille tout attentive à ce
The Grandeur Of Hell. Laissez donc Diabolicum vous entraîner dans son monde post-apocalyptique par les interludes effrayants que sont l'éponyme ou « Serenade of the Imperial Darkness » (et ces douces mélodies d'hurlements et de bombardements), ces nappes mystiques et mélancoliques dans le titre majeur qu'est « The Wind Shall Slay » ou la furieuse « Infernalord ». Les compositions ont été travaillées, le meilleur exemple reste « The Moon With Thousand Shapes » : guitares acoustiques, claviers somptueux appuyant les leads Katatoniesques, effets bizarroïdes, samples… L'ambiance si jouissive n'aurait certainement pas eu tant d'impact sans la présence d'hurlements puissants et prenants du frontman Blackblood. Grogneur dans les groupes death Defaced Creation et Aeon, il ne sera pas rare d'entendre quelques virées gutturales ajoutant encore plus de charme à la chose.
Conclu bien trop abruptement par les titres fantômes « Her Divine Hatred » / « Evocation » (sans son avec un court sample), l'auditeur restera clairement sur sa faim. D'autant plus que le côté « indus » n'aura pas été pleinement exploité au profit d'un brutal black efficaces certes, mais légèrement convenu. Le second album
The Dark Blood Rising développera cet aspect en y ajoutant une touche malsaine et guerrière des plus savoureuses. Quoiqu'il en soit
The Grandeur Of Hell reste un album de grande qualité que tout adepte de musique noire se doit d'écouter.
| Mitch 7 Octobre 2007 - 2265 lectures |
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