[ A propos de cette chronique ] Après avoir signé un
"De Aeternitate Commando" qui c'était déjà fait fortement remarqué, Crystalium débarque aujourd'hui avec ce "Diktat Omega", toujours dans une veine War Black ultra violente et haineuse. Le combo lyonnais (gage de qualité ? sûrement, y'a qu'a me regarder … comment ça prétentieux ? je vous merde d'abord) confirme sa place de groupe sur lequel il faut compter niveau black français avec cet album. La batterie est toujours mise très en avant, ce qui peut être compréhensible vu le niveau impressionant du batteur Altar.ZK6, donnant l'impression d'une mitrailleuse lourde détruisant tout. Ca blaste à tout va, la double pédale est rapide au possible, et tout ça frappé avec une force phénoménale. Je n'ai peut être jamais vu un jeu de batterie mêlant aussi bien rapidité, violence et haine dans un groupe de black. Les guitares sont elles aussi bien gerées, alliant à la fois riffs titanesques et violents, tout en laissant la part belles à des leads très travaillés, accentuant le coté épique et guerrier de la musique. Cet album sonne ainsi comme une marche à la guerre où il ne sera pas fait de quartiers, annihilant tout sur son passage. Les vocaux sont mis un peu plus en retrait mais tout a fait audibles, avec une voix très écorchée, faisant passer une haine presque palpable. Les textes en français restent dans la même veine guerrière, haineuse et sans compromis. La production du disque en elle-même est aussi tout bonnement parfaite pour un disque de black, mettant extrêmement bien en valeur la musique, et gardant ce grain si cher au genre.
Le disque débute ainsi sur le surpuissant
Analyse du digne vulgaire qui donne tout de suite le ton : un très gros blast qui déboule sur un morçeau de pure violence comme sait le faire Crystalium. Ce déferlement de violence peut parfois dérouter au premier abord, rendant la musique un peu difficile d'accès, ce qui renforce quelque peut l'aspect élitiste du travail de Crystalium. Un des titres les plus marquant à mon goût de cet album est sûrement
Mon Intime génocide ou les leads frénétiques s'ajoutent à un jeu de batterie très rapide et "poulpesque". Le titre
Je qui suis cette pièce est ainsi un morceaux plus lent avec des vocaux déclamés, qui renvoie en quelques sortes au titre
Ce qu'il en restera du précédent opus par son coté "moment de répit avant de reprendre de plus belle". En effet, le morceau suivant
Unifiez les chairs, mes frères est lui aussi un nouveau déferlement de violence et de haine.
Saigne et honore mon triomphe par le feu est lui marqué par une utilisation des claviers plus poussée que sur les autres chansons de l'album, qui rend ma foi assez bien. Le dernier morceau,
Empires et méritocratie est lui un instrumental de 3 minutes quasi ambiant, laissant l'impression d'un paysage dévasté ou le vent soufflerais sur un champ de batille encore fumant.
Crystalium délivre ainsi un bon album de War Black guerrier (forcément), charismatique et impressionant, même si un cran en dessous de son prédécéseur. Diktat Omega va sans nul doute imposer définitivement le groupe parmi les meilleurs combos Black underground français. Un des tout meilleurs albums de metal extrême de ce début d'année … tous pays confondus.
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