Encore quelques mois à patienter avant que les Suédois ressuscités de Desultory nous dévoilent leur quatrième album, treize ans après le très médiocre adieu que fut
Swallow The Snake. En attendant jeunes lecteurs, je vous propose de vous dévoiler l'autre pierre angulaire de la discographie des gaillards de Stockholm,
Bitterness. Le groupe n'attendra bien longtemps en ce début des années 90, puisqu'à peine un an après la surprise
Into Eternity (aux retours timides mais fort élogieux), les Scandinaves (au line-up identique) repartent au studio Sunlight pour enregistrer un concentré de death metal des plus rafraîchissants ! A noter que Desultory a fait appel cette fois un vrai artiste pour l'artwork de son deuxième opus (ouf !), un certain Kristian Wåhlin (Necrolord pour les intimes).
Composé quelques mois après
Into Eternity, le style de death metal de Desultory ne choquera pas les nouveaux disciples, quoique… Les riffs tronçonneuses (studio Sunlight inside), la rythmique casse nuque et le style bigarré lorgnant vers le thrash sont encore bien perceptibles. Mais des changements se feront sentir, les quelques subtilités et le côté accrocheur du premier album demeurent dorénavant en premières lignes de la musique de Desultory, le principal signe fort étant sans nul doute le chant de Klas Morberg. Ses lignes vocales semblent beaucoup moins énervées qu'à l'accoutumé, le bonhomme privilégiant un chant éraillé plus typé old school (personnellement j'adore), dans la veine de son ami Matti Kärki (Dismember). La parité mid-tempo et tempo épileptique est cette fois-ci respectée mais sans grosses baisses de régime notables. Les guitaristes livrent un lot de riffs et soli mélodiques techniques assez impressionnant, couplés aux riffs taillés aux headbangs, l'auditeur n'aura aucun mal à rentrer et se laisser bercer jusqu'à la dernière seconde de ce
Bitterness.
Evidemment on a bien à faire à du death metal, Desultory ne renie en aucun cas ses origines et délivre même des titres encore plus violents que sur
Into Eternity à la différence que là où les compositions pouvaient sembler un peu trop basiques pour métalleux de Neandertal, des vagues de riffs, un plan technique ou un break crucificateur iront faire leur apparition. « Taste Of Tragedy » au break orgasmique (ah ces mélodies entêtantes), « Among Mortals » à l'intro façon réacteur d'avion, « Enslaved » à l'autre break dévastateur à vous hérisser les poils (je vous laisse le soin de juger sur le titre en écoute) à l'instar d'un « Dreaming Red » (Dismember) ou encore le furieux « Cold Bitterness » (certainement le titre le plus rentre dedans des Suédois) ! C'est d'ailleurs en retenant ces titres qu'un constat s'imposera : Desultory excelle dans le metal direct, il suffit d'écouter des titres « plus posés » où les passages violents relèvent la chose (« Winter » notamment). Ce n'est pas foncièrement mauvais, loin de là, mais le contraste avec les titres décoiffe moumoutte est assez flagrant et c'est bien dommage (« Bleeding » en tête).
Plus accrocheur et subtile que son aîné,
Bitterness n'en demeure pas moins une petite bombe de death metal suédois où s'entremêlent mélodies entêtantes et passages bulldozer. Une mixture des plus délectables ! On regrettera tout de même quelques inégalités dans les titres mid-tempo, tout de suite relevés par une accélération monstre ou une mélodie accrocheuse. Desultory propose un deuxième album à placer dans sa discographie luxueuse des grands noms du death metal suédois car pour la suite ce sera tout autre chose : le départ du lead guitariste et un revirement death'n'roll.
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