Puteraeon - The Empires Of Death
Chronique
Puteraeon The Empires Of Death (EP)
À l'inverse de mes collègues de votre vénéré webzine, c’est un bilan 2017 plutôt mitigé pour ma part, peu de galettes mémorables ni de découvertes majeures… Je suis tristesse. Pourtant il n’est pas trop tard pour corriger le tir et exhumer des galettes passées à travers les mailles « thrashocoriennes », preuve en est avec Puteraeon. Groupe de death suédois de qualité supérieure mais perdu de vue dans la masse « swedeath » après un troisième album
The Crawling Chaos (paru en 2014) qui n’aura pas laissé un souvenir impérissable. A vrai dire, difficile de se jeter sur ce
The Empires Of Death, un format EP (dont je suis peu friand) 3 titres et une sortie discrète (autoproduit) en digital sur les plateformes habituelles (Spotify, Apple Music, Google Play, Deezer…) puis édité plus tard en vinyle en 500 exemplaires via le label Growls from the Underground. Grossière erreur que cet oubli.
Montez le volume, retour au « Swedish Lovecraftian Death Metal » ravageur des débuts de Puteraeon ! La recette ? Des passages mandales « vagues-submersion » de riffs saturés grassouillets et « hammer blast » du bucheron Anders Malmström (ex-Nominon). Ajoutez-y des pointes mélodiques à la frontière du death/black (rappelant le Centinex de la grande époque) et des breaks horrifiques plus subtiles (et samples, dès l’ouverture de l’EP) aux nombreuses références des écrits de l’Américain H.P Lovecraft (notez son portait sur l’artwork), vous obtiendrez une musique quasi-imparable. Puteraeon dosera intelligemment ses munitions, aucune baisse de régime. Prenez « Providence » à 2:46 : un tremolo maléfique pour finalement amener un passage à « headbang » redoutable. Ou encore « At The Altars » (1:22 = jouissance) et son virage doomy façon Edge Of Sanity (2:01). Quant aux 2 minutes du bulldozer « Epitaph » et son final mélodique sorti de feu
Taetre (si vous ne connaissez pas, c’est le moment), vous n’en ressortirez pas indemnes. Un sans-faute ou presque. Oui c’est déjà fini… Bien trop court. On regrettera aussi un son de caisse claire un peu faiblard contrastant avec la grosse caisse et la basse (miam) portés par le mixage parfait de maître Swanö (« exit » l’habituel Andy LaRocque). Bémol pour les premiers adeptes, Jonas continue sur son chant « old-school » éraillé malgré quelques poussées gutturales (guests sur « Epitaph » ?).
The Empires Of Death ou certainement le meilleur brûlot « swedeath » de cette année 2017 (pas compliqué vous me direz) et l’œuvre la plus redoutable de Puteraeon à ce jour. Brutal, mélodique et ambiancé, une sorte de condensé de
Cult Cthulhu sans temps mort pour casser des nuques. La concurrence de plus en plus fadasse sait sur qui prendre exemple. 12 minutes, forcément on en redemande… Un morceau supplémentaire (ou deux) n’aurait pas fait tache (et augmenter la note). Je n’ose imaginer un album entier de ce calibre mais il va falloir patienter, rendez-vous dans quelques semaines pour un nouvel EP,
The Dunwich Damnation.
| Mitch 5 Janvier 2018 - 1028 lectures |
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