chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
101 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Mortal Decay - Forensic

Chronique

Mortal Decay Forensic
Dans le genre groupe qui n'a jamais eu le succès qu'il méritait, Mortal Decay se pose là. S'il est bien adulé par certains de l'autre côté de l'Atlantique, on retrouve rarement dans les conversations en Europe le gang du New-Jersey, pourtant là depuis le début puisque formé en 1991. Un mystère pour moi tant le combo a, ou du moins avait, un son unique et génial, jusque dans son logo. Sur ses démos d'abord (que j'avoue un peu moins aimer mais MDK a obtenu son statut culte grâce à elles) puis sur ses deux premiers full-lengths. Forensic sort donc en 2002 sur Unique Leader, soit cinq ans après le terrible Sickening Erotic Fanaticism, et marque le retour du chanteur des débuts, l'inégalable John Paoline. Avec ce comeback et la réédition des démos sur A Gathering Of Human Artifacts en 1999, on pouvait s'attendre à un retour aux sources. Oui et non j'ai envie de dire. Quoi qu'il en soit, Forensic sur-bute et reste mon MDK préféré.

Un mot d'abord sur la production que je trouve particulièrement réussie bien qu'une petite faiblesse au niveau de la batterie se fasse sentir. Peu importe, le son global, très naturel, renforce la puissance, le groove et la brutalité des compositions, davantage encore que Sickening Erotic Fanaticism qui était déjà bien burné. Mais ce n'est que la cerise sur le gâteau car sous l'emballage se cache une merveille de (brutal) death comme on en fait plus. Qu'a Mortal Decay de si marquant? Tout simplement un son bien particulier, ce qui reste une denrée rare dans le genre. Les influences restent palpables mais MDK a sa propre personnalité. Forensic montre d'ailleurs un roupe moins influencé par Suffocation que sur l'album précédent même s'il en garde tous les bons côtés. A savoir un groove typiquement new-yorkais (le New-Jersey, c'est juste à côté après tout!) où la basse de Ron Steinhauer est toujours bien placée, un nombre de riffs par morceau qui suffit en général à un groupe pour pondre tout un album et des changements de rythme en pagaille allant d'une bonne louche de lourdeur catchy ("My Mind Bleeds Tragedies", "Insect To Flesh", "Monkey Cage", "Beyond Forensic Knowledge", "Razor Slice Decor", "Brutalized And Defiled") à des salves de blasts dévastatrices ("Insect To Flesh", "Chronicles", "Brutalized And Defiled", "Driven Into Hysterics"). Et sur cette base groove/brutalité, Mortal Decay ajoute de la mélodie par quelques leads la plupart du temps sombres ("Insect To Flesh", "Monkey Cage") ou des soli proprement excellents ("Insect To Flesh", "Chronicles", "Beyond Forensic Knowledge", "Driven Into Hysterics") offerts par la talentueuse paire de guitaristes Joe Gordon/John Hartman. MDK nous propose même en sixième position un superbe instrumental mi-acoustique mi-électrique, "Recollections", histoire de nous permettre de souffler un peu. Mais les Américains ne s'arrêtent pas là et au-delà du ratio riff/morceau élevé ou des nombreux changements de rythme, ils se payent le luxe de nous jouer quelques passages bien techniques aux rythmiques aventureuses et au feeling presque jazzy (le meilleur exemple se trouvant sur "Beyond Forensic Knowledge"). On peut noter notamment le talent du batteur Anthony Ipri, inventif et à l'aise sur tous les tempi.

Autant dire que les neuf morceaux de ce Forensic sont d'une richesse surprenante, l'album étant le plus personnel et varié de la discographie de Mortal Decay. Mais il y a toujours en fil rouge cette brutalité catchy qui permet de ne jamais dériver. Rien est à jeter ici, le combo faisant preuve d'un talent de composition extrêmement rare. Et sur ces titres jouissifs et géniaux, vient se greffer la putain de voix de John Paoline qui donne encore plus de singularité à MDK. Le bonhomme couvre un panel assez large entre chant grave et shriek (aidés dans ce domaine sur "Monkey Cage" et "Razor Slice Decor" par Darryl Rapp de Vicious Circle) mais ce sont surtout ses vocalises gutturales presque parlées, complètement atypiques, qui retiennent l'attention et quand le bonhomme fait le "evil laughter" en intro de "My Mind Bleeds Tragedies", ça le fait méchamment! La seule comparaison possible serait avec Antti Boman de Demilich, et encore. En ce qui concerne les paroles par contre, on reste dans le classique avec des lyrics aux thèmes gores médico-légaux (d'où le titre de l'album).

Classique, tout ce que n'est pas ce Forensic. Enfin si, car pour moi, c'est vraiment un putain de classique! Que des hymnes ici, pas de temps mort et un Mortal Decay qui s'affranchit de ses influences en proposant un death metal brutal, groovy, technique, original, personnel et aux ambiances sombres. Un pur régal pour tout amateur de DM en manque de groupe à fort caractère. Alors ne passez plus à côté de MDK et procurez-vous d'urgence ce petit bijou.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Mortal Decay
notes
Chroniqueur : 9/10
Lecteurs : (2)  8.25/10
Webzines : (3)  5.61/10

plus d'infos sur
Mortal Decay
Mortal Decay
Brutal Death - 1991 - Etats-Unis
  

tracklist
01.   My Mind Bleeds Tragedies  (06:07)
02.   Insect To Flesh  (04:20)
03.   Chronicles  (04:43)
04.   Monkey Cage  (05:20)
05.   Beyond Forensic Knowledge  (08:10)
06.   Recollections  (01:26)
07.   Razor Slice Decor  (05:04)
08.   Brutalized And Defiled  (05:27)
09.   Driven Into Hysterics  (05:20)

Durée : 45:57

line up
parution
22 Février 2002

voir aussi
Mortal Decay
Mortal Decay
The Blueprint For Blood Spatter

2013 - Comatose Music
  

Essayez aussi
Entombed
Entombed
Clandestine

1991 - Earache Records
  
Hibernus Mortis
Hibernus Mortis
The Monoliths Of Cursed Slumber

2022 - Blood Harvest Records
  
Escarnium
Escarnium
Rex Verminorum (EP)

2011 - Hellthrasher Productions
  
Lantern
Lantern
II: Morphosis

2017 - Dark Descent Records
  
Suffering Sights
Suffering Sights
When Sanity Becomes Insanity

2021 - Burning Coffin Records
  

Final Breath
Let me be your Tank
Lire la chronique
Suicidal Angels
Profane Prayer
Lire la chronique
Fatal Collapse
Fatal Collapse
Lire la chronique
Reavers
Violator (EP)
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
No Return
Self Mutilation
Lire la chronique
Campaign for Musical Destruction Tour 2024
Master + Napalm Death + Pri...
Lire le live report
Monolyth + Përl + Nemost
Lire le live report
Electrocutioner
False Idols
Lire la chronique
Kaos 696 Winter War 2024
Helldrifter + Impiety + Nihilo
Lire le live report
Acid Force
World Targets In Megadeaths
Lire la chronique
Eradikated
Descendants
Lire la chronique
Bilan 2023
Lire le bilan
The Bleeding
Monokrator
Lire la chronique