Kruger - For Death, Glory And The End Of The World
Chronique
Kruger For Death, Glory And The End Of The World
Le troisième album des suisses de Kruger a tout pour plaire : des influences autoproclamées qui déchirent (Tool, Converge, Neurosis), une musique d'obédience post-chaotique-sludge-on-faisait-du-death-metal-avant, une production signée Dieu euh… Kurt Ballou, une promotion en grande pompe (hé t'as vu comment elle tue notre édition limitée CD et T-shirt ?), un guest de Joe Duplantier (de Gojira, pour les ermites) pour le morceau « Muscle », une pochette qui rappelle « Le jardin des délices » du peintre Jérôme Bosch et enfin, surtout, un moustachu dans le groupe ! Tout portait à croire que Kruger, tu peux pas test.
Et déception, je suis déception. Ça commençait pourtant bien avec un « The Ox » pas transcendant mais efficace, laissant entrevoir de grands moments pachydermiques qui donnent envie de se jeter contre les murs. Seulement, tout l'album est de cet acabit : on s'attend toujours à s'en prendre plein la tronche et les compositions tombent comme un soufflet façon « putain de préliminaires avec une brésilienne top chaude qui en fait a un pénis » ! Les trois premiers titres le montrent bien : « Returns Of The Huns » part sur les chapeaux de roues avec un riff death n'roll qui défouraille, « Anthems Of Pretended Glory » est introduit par une basse nerveuse couplée à un arpège dissonant et soudain pouf. Pénis. Notons cependant des éléments atmosphériques agréables à défaut d'être poignants comme sur « Villains » ou « Center ».
Mais ce n'est pas tout car on pourrait se dire, au vu du précédent paragraphe, que Kruger s'en tire honorablement malgré un manque d'inspiration constante. Les vrais défauts de cet album se situent dans la redondance des titres (ho une mosh part, ho encore une, ho on se fait chier), des structures (introduction/couplet/refrain/break/on recommence) mais surtout dans ce fort relent de déjà vu qu'on sent à l'écoute de cet album. « Muscle » rappelle milles groupes (Gojira en tête), « Dukes Of Nothing » donne juste envie de se repasser un bon Aabsinthe et j'en passe... Même la voix, entre grognement death et chant hurlé, finit par lasser et on n'entend plus qu'un « gnagnagna » geignard et crispant.
Il n'est pas utile de s'attarder plus longuement sur les défauts (nombreux) et qualités (moins nombreuses mais présentes) de ce disque : le produit d'un groupe qui a trop bien appris sa leçon de Post Metal, au point de recracher du par cœur sans originalité. Les amateurs de post machin pourront y jeter une oreille mais pour ma part, j'attends de pied ferme les deux nouveaux albums de The Ocean, prévus pour cette année !
| lkea 7 Février 2010 - 2246 lectures |
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