chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

A Loathing Requiem - Psalms Of Misanthropy

Chronique

A Loathing Requiem Psalms Of Misanthropy
A l'heure où les limites de l'Homme en matière de technicité musicale sont sans cesse repoussées par une scène death technique en pleine effervescence aussi bien composée de musiciens virtuoses de l'acabit des monstres de Brain Drill ou Origin que d'une marée de suiveurs inévitable au succès d'un genre, vaut-il encore la peine de s'engouffrer dans une brèche ouverte aux débuts des années 90, dans laquelle une avalanche de formations aux talents de composition plus que variables s'est déjà jetée auparavant ? Certains groupes comme l'ont récemment fait Odious Mortem et Ontogeny réussissent à créer la surprise et démontrent qu'on peut encore être surpris après une telle débauche de technicité et de plans d'une complexité à en faire pâlir un rubik's cube par l'arrivée d'un nouveau dans cette cours à la concurrence impitoyable. C'est aussi le pari que tente de relever l'audacieux Malcolm Pugh (Inferi et Enfold Darkness) à travers la sortie du premier album de son one-man-band : A Loathing Requiem.

Influencé par bon nombre des groupes cités ci-dessus, le projet voit le jour en 2007 dans le Tennessee sous les impulsions créatives d'un Malcolm Pugh aux multiples talents. Un an plus tard sort une première démo sur laquelle apparaît cinq versions inachevés des neufs titres présents sur ce premier réel méfait, sortie sous les bannières de l'écurie locale : The Artisan Era.

Arrivé entre mes mains par je ne sais quel hasard et toujours à la recherche de nouveaux talents dans ma boulimie musicale, c'est sans aucun préavis que je décide de me pencher sur le premier méfait du bonhomme dont je n'avais alors jamais entendu parler. Après une courte intro, "Annihilation Induced By Luminous Firestorm" lance l'album sur les chapeaux de roues. Une batterie agressive et véloce, une basse bien audible dont les quelques sorties ne pourront qu'enjouer votre serviteur, des guitares d'une technicité tout à fait respectable et un growl profond et maitrisé semblent être les clefs de la recette de A Loathing Requiem. Rien d'exceptionnel me direz-vous ? Et bien oui, rien d'exceptionnel, ce Psalms Of Misanthropy ne sera ni l'album de l'année ni un album culte dans la sphère ô combien jouissive du branlage de manche, mais il n'empêche que son géniteur maitrise ces éléments avec un savoir faire impressionnant pour la jeunesse de son projet, laissant espérer un avenir très intéressant et prometteur. Les leads mélodiques et entêtants de "False Gods Render Death", les breaks prévisibles mais dévastateurs de "Ecliptic Realm" ou les lignes de basse délectables de "Architect Of Arsonist" abondent dans ce sens et étonnent de par leur maturité et leur efficacité. Sans oublier mon coup de cœur de l'album, le ravageur "Enhanced Sinister Corruption", fort d'un riffing à s'en exploser le crâne contre un mur et de vocaux certes un brin monotones mais suffisamment entrainants pour ne pas devenir ennuyeux. C'est ainsi que A Loathing Requiem peut d'après moi se placer pas si loin derrière des groupes comme Arkaik ou Jack Slater en cette année 2010.

En revanche, si un point noir (et pas des moindres) est à montrer du doigt, c'est bel et bien la production qui, si elle a fini par ne plus me déranger, m'a assez fortement rebuté lors de mes premières écoutes. Effectivement, malgré une basse admirablement mise en avant, des guitares au son acéré plus que plaisant et des vocaux qui ne sont pour une fois pas sur-mixés, l'aspect ultra compact qu'elle donne à l'album met assez longtemps à être dompté, ne facilitant vraiment pas sa digestion afin de pouvoir apprécier à leur juste valeur les compositions. Il m'a fallu un certains temps pour passer outre mon impression d'avoir en face de moi un bloc indécorticable, laissant presque croire qu'on en écoute une version compressée au maximum. Fort heureusement, une fois ce défaut occulté c'est un album d'une qualité plus qu'appréciable qui s'offre à nous.

En définitive, c'est un Psalms Of Misanthropy loin d'être irréprochable que nous propose A Loathing Requiem, mais si on fait l'effort de prendre en compte le relatif manque d'expérience qu'il subit et l'énorme marge de progression qui lui reste à accomplir, nous sommes largement en droit d'espérer une suite aussi prometteuse que dévastatrice de ce premier jet déjà très respectable. Il faut désormais que Malcolm parvienne à nous pondre des titres du même acabit que ceux-ci tout en maitrisant peut-être un peu plus sa rage qu'il débite d'une traite au long de cette petite demi-heure avare en baisses d'intensité et en pauses pour l'auditeur. Je le répèterais donc une dernière fois, ce projet vaut je pense le coup d'être suivi d'assez près car il a les moyens de nous offrir quelques jolies surprises dans les années à venir.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
A Loathing Requiem
Death Technique
2010 - The Artisan Era
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs : (7)  6.57/10
Webzines : (3)  8.33/10

plus d'infos sur
A Loathing Requiem
A Loathing Requiem
Death Technique - 2007 - Etats-Unis
  

tracklist
01.   Annihilation Induced By The Luminous Firestorm
02.   Rapturous Euphoria
03.   False Gods Render Death
04.   Enhanced Sinister Corruption
05.   Ecliptic Realm
06.   And Darkness Was Cas
07.   Architect Of Arsonist
08.   The Carnage Of Infinite Black
09.   Purged And Forgotten

Durée : 31:26

line up
parution
21 Juin 2010

Essayez aussi
First Fragment
First Fragment
Gloire Éternelle

2021 - Unique Leader Records
  
Veil Of Maya
Veil Of Maya
The Common Man's Collapse

2008 - Sumerian Records
  
Wounds
Wounds
Light Eater (EP)

2019 - Everlasting Spew Records
  
Inimicality
Inimicality
Adaptation Of Neurovisceral Disturbance (Démo)

2010 - Autoproduction
  
Ophidian I
Ophidian I
Desolate

2021 - Season Of Mist
  

God Dethroned
Bloody Blasphemy
Lire la chronique
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
No Return
Self Mutilation
Lire la chronique
Campaign for Musical Destruction Tour 2024
Master + Napalm Death + Pri...
Lire le live report
Monolyth + Përl + Nemost
Lire le live report
Electrocutioner
False Idols
Lire la chronique
Kaos 696 Winter War 2024
Helldrifter + Impiety + Nihilo
Lire le live report
Acid Force
World Targets In Megadeaths
Lire la chronique
Eradikated
Descendants
Lire la chronique
Bilan 2023
Lire le bilan
The Bleeding
Monokrator
Lire la chronique
Les Sakrif'or BLACK METAL 2023
Lire le podcast
Endless
Hand of God
Lire la chronique
Spit Your Hate
United (EP)
Lire la chronique
Inculter
Morbid Origin
Lire la chronique
Trastorned
Into The Void
Lire la chronique