Unreal Overflows - Architecture Of Incomprehension
Chronique
Unreal Overflows Architecture Of Incomprehension
Pas peu fier qu'il est le yaourt d'avoir été parmi les premiers français à découvrir Unreal Overflows. En effet, alors qu'en Espagne on n'a jamais fait grand-chose de bien, hormis la Reconquista et l'inquisition, voilà qu'on se met à faire du death technique, alors que d'habitude, le death technique, ça vient des Etats-Unis, de Suède ou d'Italie, pas du pays des churros et des poils sous les bras. J'ai vraiment été extrêmement surpris par la qualité de ce Architecture Of Incomprehension, c'est pourquoi, après en avoir parlé au vénérable Tonton sur VS, je me permets de le chroniquer sur Thrashocore. Parce que c'est bien Thrashocore, ça me permet de parler de ce que je veux, de me faire une renommée, de la thune, et des filles faciles, mais surtout, surtout, de chroniquer mes coups de cœur, et celui-là en est vraiment un.
Et ce qu'il y a bien avec mes coups de cœur, c'est qu'ils sont forcément géniaux, sinon ils ne seraient pas des coups de cœur. Dès les premières notes de l'album, on se rend bien vite compte que le groupe puise son inspiration dans Death, Anata, Cynic et consorts, tout en nous proposant une musique totalement personnelle et actuelle. C'est parfois technique, la mise ne place est admirable et les arrangements subtils, mais tout ceci n'est là que pour servir ce qui fait tout le charme de ce Architecture Of Incomprehension, à savoir la mélodie. C'est bien simple, l'ensemble est presque aussi mélodique que Death ou Anata, qui sont les deux groupes dont Unreal Overflows se rapproche le plus. De nombreuses leads, solos, arpèges, tapping, envolées de basse et autres joyeusetés qui font tout l'intérêt d'un pareil groupe composent l'essentiel de cet album. Bien sûr, cela signifie que jamais le groupe ne joue la carte de la brutalité, et cet album est à réserver uniquement à tous ceux qui cherchent un death technique, mélodique et subtil, loin des clichés du genre.
Techniquement, les musiciens qui sont tous influencés par les anciens membres de Death sont au top, et le groupe démontre sa maîtrise de la science de l'enchaînement du refrain accrocheur et des passages ultra mélodiques. Le rendu final est admirable, mais non exempt de quelques défauts.
Car si il y a bien une chose à reprocher à Unreal Overflows, ce sont l'intro de « What To Do When » et le premier couplet de « Is There Anybody Outside » qui sont graves et saccadés tout en ayant aucune ligne mélodique pour les couvrir comme c'est le cas à d'autres endroits de l'album où ce type de passages n'est pas aussi gênant. Ces riffs terre-à-terre proches d'un Meshuggah viennent gâcher l'incroyable travail mélodique réalisé sur cet album, tranchant singulièrement avec le reste très aérien des compositions. C'est d'autant plus dommage qu'Unreal Overflows n'a absolument pas besoin de pareils passages pour être efficace, le reste de ce Architecture Of Incomprehension étant d'une qualité admirable pour un premier album.
De plus, les pinailleurs pourront regretter que la voix criarde à mi-chemin entre Atheist et la dernière période de Death manque un peu de puissance, mais ce défaut absolument mineur et peu répréhensible ne saurait en aucun cas gâcher l'écoute de cette pépite de death mélodico-technique.
Que ce soit la superbe ligne de tapping de « The Unavoidable Passage Of Time », l'excellent refrain de « In Dakrness I Dwell 2005 » ou la magnifique outro à la guitare acoustique « Under The Quiet Silence » là encore fortement influencée par Death, ce Architecture Of Incomprehension regorge de passages mémorables. Unreal Overflows démontre que si il passait outre ces quelques influences meshuggiennes pour se concentrer sur des passages purement aériens et mélodiques, il pourrait aisément surpasser Anata sur son propre terrain. Avec une musique aussi réfléchie et prenante, il serait impardonnable pour tout fan de Death ou d'Anata de passer à côté de ce petit bijou, qui laisse entrevoir un des plus gros potentiels qu'il m'ait été donné d'entendre dans le style (et comme je ne peux pas mettre 8,75/10, je mettrai 9/10, je fais comme au bac, je joue la carte de la générosité).
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