En 2008, Firewind sortait
The Premonition, une petite perle de power metal qui m'incitait à creuser davantage mon penchant pour le heavy. Ce que je fais depuis deux ans maintenant. Autant dire que j'attendais beaucoup de ce
Days Of Defiance, sixième album des Grecs. Surtout que le guitariste virtuose Gus G. a pris une nouvelle dimension en remplaçant Zakk Wylde chez Ozzy Osbourne. Si on sent dès la première écoute que cette nouvelle livraison n'atteindra pas le niveau de la précédente, le combo garde tout de même la forme avec un opus convaincant aux compositions mélodiques et ultra efficaces comme il le fait depuis 1998.
Pas de mauvaises surprises donc, pas de surprise tout court d'ailleurs, Firewind fait du Firewind. Si vous avez apprécié
The Premonition, vous devriez donc accrocher sans peine à celui-ci. La formation continue en effet sur la voie d'un power metal racé bourré de qualités dont l'efficacité n'est pas la moins flagrante. Riffs simples et directs côtoient mélodies catchies et refrains accrocheurs dans des morceaux de 4 minutes en moyenne qui passent tout seul, auréolés d'une production puissante et limpide. Les structures sont certes convenues et prévisibles mais leur effet reste imparable. Et même quand un riff trop banal ne procure pas le plaisir escompté, Firewind sort toujours un refrain ("Kill In The Name Of Love") ou une petite lead mélodique ("Losing Faith") pour remettre les choses en place. C'est qu'ils ont du talent ces Hellènes! Mélangeant titres rapides entraînants (qu'on aurait aimé plus nombreux toutefois) et morceaux mid-tempo catchy ou plus emprunts d'émotions, le groupe fait mouche pratiquement à chaque fois. Avec un guitariste de la trempe de Gus G. et un excellent chanteur comme Apollo Papathanasio, pas étonnant. Les deux compères forment ainsi le duo gagnant de l'opus. Gus G. enchaîne les riffs efficaces, les belles leads mélodiques et bien sûr les solos de shredder ("Chariot" à 2'48, "Heading For The Dawn" à 2'26, "Cold As Ice" à 3'17, "Kill In The Name Of Love" à 2'53, "SKG" à 2'53, "Losing Faith" à 3'07, "The Yearning" à 2'50, tout ça c'est la classe!). Ça a beau être cliché mais même quand il prend sa guitare acoustique comme sur les intros de "The Ark Of Lies" et "Cold As Ice", ou sur la belle power-ballade "Broken", le bonhomme s'en sort à merveille. Un mélange de feeling et de technique qui culmine sur l'énorme instrumental "SKG", l'un des morceaux phare de l'opus qui n'a même pas besoin de chant. Et pourtant, comme je le disais, Apollo Papathanasio sait lui aussi sublimer les compositions de sa voix raffinée et puissante. Couplets entraînants et surtout refrains imparables (impossible de résister à "The Ark Of Lies", "Chariot", "Embrace The Sun", "Heading For The Dawn", "Cold As Ice", "Kill In The Name Of Love" ou "The Yearning", bref, presque tous les titres!), la prestation impressionne.
Quant aux autres musiciens, le bassiste Petros Christo reste en retrait tout en assurant l'essentiel et Mark Cross (qui a enregistré les parties de batterie mais a été remplacé entre-temps par Michael Ehré (Metalium)) fait du bon boulot sans être exceptionnel, même s'il montre davantage de groove et de feeling sur "SKG". En fait, c'est plutôt le claviériste Bob Katsionis qui se fait le plus remarquer après les indétrônables chanteur et guitariste avec quelques solos endiablés ("World On Fire", "Heading For The Dawn" ou encore "SKG" sur laquelle Bob et Gus se répondent du tac au tac) et un interlude spatial sympathique mais trop court ("The Departure"). Attention, les claviers se font certes omniprésents mais restent plutôt discrets (sauf quand ils prennent la tête en quelques occasions), pas de quoi donner une tournure symphonique à Firewind. Ni même un côté kitsch. Ceux-ci rajoutent simplement une petite nappe d'ambiance dans le fond sans jamais prendre le dessus sur les guitares qui restent les maîtresses dominantes. Heureusement, j'ai envie de dire!
Une fois n'est pas coutume, je conseille fortement l'édition limitée et ses trois titres bonus qui, pour une fois, valent le détour. "Wild Rose" est une magnifique ballade qui vous collera la chair de poule et "Ride To The Rainbow's End", une tuerie de power/speed au refrain aguicheur. Le groupe me prend carrément par les sentiments avec une reprise de "Breaking The Law" de Judas Priest. Un titre maintes et maintes fois repris qui n'apporte pas grand chose à l'original (et qui ne vaut pas la version de Doro) contrairement à la cover de "Maniac" sur le full-length précédent, mais je prends quand même!
Nouvelle preuve du talent de Firewind,
Days Of Defiance installe un peu plus les Grecs parmi les meilleures formations du style. Certes un poil en dessous de
The Premonition en raison de l'absence de mégatube comme "Head Up High" ou de surprise, le groupe se "contentant" de faire ce qu'il a déjà fait, ce nouvel album n'en propose pas moins une bonne fournée de titres catchy et ultra efficaces plein de belles mélodies accrocheuses, de solos virevoltants, de bons riffs thrashy ou headbangants et de refrains facilement mémorisables. Si bien qu'après une seule écoute, on semble déjà le connaître, sans que sa longévité en souffre. Je dois en être à ma vingtième et malgré la longueur légèrement excessive qui n'évite pas quelques moments de faiblesse, je prends toujours autant de plaisir. Le Vent de Feu a encore soufflé fort!
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