Alors que les frimas de l'hiver sont encore bien présent, quoi de mieux que de se replonger dans la dernière œuvre des Israéliens de Melechesh, qui a de quoi réchauffer le plus frigorifié des aficionados d'Immortal, perdu « au cœur de l'hiver » ?
« Emissaries » avait sensiblement fait grimper la température à sa sortie, je vous invite cette fois ci à garder le chauffage un minimum allumé avant de lancer « The Epigenesis », car la montée de température est disons… plus progressive.
Sans vouloir comparer trop longtemps
« Emissaries » et « The Epigenesis », il faut bien reconnaître que j'ai été surpris par le démarrage de ce dernier, sur un mid tempo franchement cool, « Ghouls of Ninevesh ». D'emblée, l'ambiance s'installe : groove, musicalité en béton, et un Ashmedi toujours aussi barré dans son trip Mésopotamien, l'ensemble porté par une production au top niveau. Seulement, le coup de poing sonore qu'avait été « Rebirth of the Nemesis », et qui ne s'était qu'affirmé au fil des titres d'
« Emissaries », laissait fort à penser que Melechesh avait ici sensiblement réduit le tempo. Et ce n'est qu'une fois « The Epigenesis » entièrement consommé que j'ai pu me faire confirmer cette idée : Melechesh a davantage mis en avant le groove et l'ambiance en avant cette fois ci, au détriment peut être d'une certaine puissance et efficacité diront nous.
Alors mettons nous bien d'accord : quand Melechesh met en avant sa dominante thrash, le groupe est encore véritablement porté par les ailes de la grâce musicale (raaah « Sacred Geometry » ce riff à 1mn24 qui ferait headbanguer une pyramide !! « Negative Theology » à 1mn44 n'est pas mal non plus), et l'on a juste envie de dire : encore ! Mais le groupe a préféré cette fois ci limiter les dommages collatéraux sur nos pauvres cervicales et il en résulte que « The Epigenesis » est un album sur lequel il vaut mieux se laisser couler lentement, comme une petite brasse dans un affluent du Nil, plutôt qu'une cavalcade effrénée en compagnie des troupes de Ramsès II, comme pouvaient l'être leurs précédents albums. Ce n'est pas pour rien que le groupe s'autorise de longues plages instrumentales, souvent en fin de morceau (« Ghouls of Ninevesh », « Illumination – The Face of Shamash », le titre éponyme), qui ressemblent d'ailleurs presque à des improvisations mais d'un tel niveau qu'on sent qu'à aucun moment la maîtrise est perdue ; de même que deux instrumentaux « plus oriental tu meurs » parfait pour ambiancer la prochaine danse du ventre de votre chère et tendre (« When Halos of Candles Collide » et « A Greater Chain of Being »).
Mais quand on est un groupe d'exception comme Melechesh, on ne sait pas faire un album moyen. Et donc « The Epigenesis », bien que beaucoup plus « cool » et expérimental, voire…progressif ? que ses prédécesseurs, a tout simplement la classe nécessaire pour récolter une nouvelle fois l'aval de la direction de Thrashocore (c'est moi ça). Je reste cependant sur ma préférence pour
« Emissaries », qui d'ailleurs rien qu'au niveau du packaging (pochette mise à part, celle de « The Epigenesis » est sublime) enfonce littéralement le pauvre digipak de ce nouvel album. Mais rien que pour avoir accoucher sur cette pauvre planète en fin de vie de titres comme « The Magickan and the Drones » ou « Sacred Geometry », je déclare Melechesh officiellement d'utilité publique, et espère profiter encore de nombreuses et longues années de leur verve musicale.
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