chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
132 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Draugen - Among the Lonely Shades

Chronique

Draugen Among the Lonely Shades
Ce Among The Lonely Shades que nous livre DRAUGEN, groupe plutôt improductif fondé en 2000 et qui ne livre son premier jet qu’en 2011 fait partie de ces nombreux disques qui sortent et qui n’ont pas vraiment de quoi attirer le chaland noyé sous de nombreuses sorties dont beaucoup lui semblent bien supérieures. En plus, DRAUGEN, c’est un nom qui ne dit pas grand-chose aux aficionados de la scène française : deux hommes aux deux énigmatiques démos restées dans le cercle intime gravitant autour du groupe et aucun concert, voilà un groupe qui souhaitais rester discret jusqu’à cette sortie chez le bon label français Ancestrale Production, qui nous a régalé à plusieurs reprises, notamment avec DARKENHÖLD et son convaincant A Passage To The Towers chroniqué ici par les soins de ce bon von_yaourt. Sa chronique, que je vous invite à lire, saura résumer mieux que moi la récente bonne pioche du label français. En est-il de même avec DRAUGEN, qui vient livrer à nos yeux un bel objet doté de paroles en français, en anglais et en allemand ? En tout cas, l’utilisation de plusieurs langues réussit bien aux lorrains, qui savent utiliser les sonorités de chacune d’entres elles à bon escient et donc s’insèrent à merveille dans leurs huit morceaux.

Pourtant, malgré cette qualité inhérente à Among The Lonely Shades, les nombreuses écoutes que j’ai fait du disque ne révèlent rien d’enthousiasmant. Quelques bons points pour les lorrains : leur Black Metal atmosphérique varié aux consonances « mélancoliques » ne donne pas dans la surenchère de riffs faciles et consensuels, préférant créer une atmosphère plus étrange, torturée et alambiquée, qui ne tombe jamais dans la facilité, à l’image de ces changements de rythme maîtrisés. On ne rentre ou on ne rentre pas dans l’atmosphère de DRAUGEN, et c’est parce-que je n’y suis pas rentré que par contrecoup, cette atmosphère reste assez plate, insipide, voire même indigeste pour l’auditeur habitué à une qualité réelle : les riffs des français, bien que travaillés, n’ont rien d’exceptionnels, rien de transcendants, et l’ambiance, ou même la haine, ne décolle jamais vraiment. Ce manque criant de haine et de rage salvatrice, qu’on peut aisément trouver dans les groupes qui jouent dans ce même registre sans que cela n’affecte en rien leur ligne de conduite est le plus gros défaut de DRAUGEN et avait pu, par exemple, faire le gros défaut d’un groupe comme IMPERIUM DEKADENZ notamment. Sans doute est-ce du à la voix de Ghost, un des points faibles du disque. De même, les interludes à la guitare acoustique sont même très chiants, disons le carrément (« Vielleicht besteht nichts », « Über kalte Flüssel und Schneebedeckte Wälder »). Oui, même si on sent chez les deux musiciens une vraie maîtrise de leurs instruments, avec notamment une finesse agréable dans le jeu de batterie, une basse bien présente et inspirée, ainsi qu’un touché plutôt rare dans la guitare acoustique (bien que les passages où elle agit seule me débectent, soyons francs) de même qu’un authentique savoir-faire du son et de la production (on a là des gens qui savent s’enregistrer, c’est sûr !), l’ensemble reste fade et fort limité. Alors bien sûr, il y a de bons passages, comme le final de « Time of Sadness is coming », moment fort du disque où le groupe parvient à combiner riffs travaillés et inspirés et intensité dans l’atmosphère. Par ailleurs, Ghost se réveille sur ce morceau et ses hurlements sont plus prenants, bien que restant quand même très moyens. Quelques autres passages parviennent à me faire apprécier l’essence des français, avec notamment « Forgotten Times » qui bien qu’il traîne en longueur sur la fin, s’avère être un morceau assez bon qui redonne un peu de peps au contenu général après le désolant « Über kalte Flüssel und Schneebedeckte Wälder ».

Effectivement, au milieu de toutes ces faiblesses qui affectent le contenu général, il y a des moments qui éveillent l’auditeur et qui montrent le groupe sous un jour nettement plus favorable, tant et si bien qu’on pourrait voir en DRAUGEN, malgré ses défauts et son manque d’efficacité, avec notamment cette voix qui manque cruellement de puissance, un potentiel à exploiter sur un prochain disque. Mais malheureusement pour ces français, Among The Lonely Shades n’a pas la carrure d’un bon disque de Black Metal : le voyage que veut proposer DRAUGEN avec quand même une vraie maîtrise du registre dans lesquels les lorrains veulent s’imposer, témoignage d’une certaine expérience, ne m’a pas emporté bien loin. Et c’est bien dommage de constater, pour un groupe français qui semble intelligent dans la composition des paroles comme dans celle des riffs (en ne succombant jamais à la facilité), que le rendu de leur œuvre est bien moyen, surtout qu’elle semble être le résultat d’années d’efforts et de peaufinage. Peut-être DRAUGEN a-t’il été trop perfectionniste sur Among The Lonely Shades ? C’est tout le mal qu’on leur souhaite !

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Draugen
Black Metal Atmosphérique
2011 - Ancestrale Production
notes
Chroniqueur : 6/10
Lecteurs : (2)  6.5/10
Webzines : (10)  6.77/10

plus d'infos sur
Draugen
Draugen
Black Metal Atmosphérique - 2000 - France
  

tracklist
01.   Welschenberg wird mein Grab
02.   Totenkammer
03.   Wolves Howl Again
04.   Vielleicht besteht nichts
05.   Time of Sadness Is Coming
06.   Alone In the Land of Frost
07.   Über kalte Flüssel und schneebedeckte Wälder
08.   Forgotten Times

Durée : 53:05

line up
parution
1 Mai 2011

Essayez plutôt
Astaroth
Astaroth
Organic Perpetual Hatework

2005 - CCP Records
  
Pure Wrath
Pure Wrath
Hymn to the Woeful Hearts

2022 - Debemur Morti Productions
  
Khors
Khors
Night Falls onto the Fronts of Ours
(І ніч схиляється до наших лиць)...

2015 - Candlelight Records
  
Thy Serpent
Thy Serpent
Lords Of Twilight

1997 - Spinefarm Records
  
Atavist
Atavist
III: Absolution

2020 - Candlelight Records / Spinefarm Records
  

Zombiefication
At The Caves Of Eternal
Lire la chronique
Battlecreek
Maze of the Mind
Lire la chronique
Le DSBM, c'est RASOIR ou tu as ça dans les VEINES ?
Lire le podcast
Suicidal Angels
Profane Prayer
Lire la chronique
Fatal Collapse
Fatal Collapse
Lire la chronique
Reavers
Violator (EP)
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
No Return
Self Mutilation
Lire la chronique
Campaign for Musical Destruction Tour 2024
Master + Napalm Death + Pri...
Lire le live report
Monolyth + Përl + Nemost
Lire le live report
Electrocutioner
False Idols
Lire la chronique
Kaos 696 Winter War 2024
Helldrifter + Impiety + Nihilo
Lire le live report
Acid Force
World Targets In Megadeaths
Lire la chronique
Eradikated
Descendants
Lire la chronique