En voyant débouler ce troisième épisode de TERRORIZER, j’ai immédiatement pensé à cette vieille manie qu’ont les studios américains de se concurrencer les uns les autres sur des thèmes potentiellement porteurs, parfois d’espoir (vite ! une statuette !), trop souvent de (grosses) poignées de dollars. Qui se souvient de la pitoyable guéguerre « Armageddon »/ « Deep Impact », ou encore du Christophe Colomb du pauvre incarné par Tom Selleck –
l’homme qui aurait pu être Indiana Jones, mais non ! Magnum, c’est tellement plus classe – alors que « 1492 » focalisait l’attention. Le meilleur dans tout ça ? Le double plantage « Volcano » / « Le Pic De Dante », deux films catastrophe dans tous les sens du terme. Et dans la famille exploitation d’un sujet très en vogue depuis quelques années, je demande donc les revenants du grind death de la première heure, TERRORIZER et son « Hordes Of Zombies » débarquant tel la cavalerie après le blockbuster du début de saison, l’explosif « Global Flatline » de la multinationale du blast ABORTED.
Deux groupes de génération différente foulant les mêmes plates-bandes, avec comme point commun de lancer une opération rachat suite à deux skeuds mal accueillis par le public
(« Darker Days Ahead » pour l’un, « Strychnine.213 » pour l’autre). Un duel à distance pour un résultat aussi indécis que le dernier combat Klitschko/Mormeck, l’affreuse pochette de « Hordes Of Zombies » annonçant un contenu musical tout aussi déplorable. Car si cette séquelle a quelques arguments à faire valoir (un mastering signé Dan Swanö, le retour du grand blessé Pete Sandoval derrière les fûts et la présence de deux autres pensionnaires présent et passé de MORBID ANGEL, David Vincent et Tony Norman), le résultat s’avère rapidement très quelconque, une fois assimilés deux ou trois bons riffs cache misère (« Ignorance And Apathy », « Broken Mirrors »). Car si ce troisième full length d’un combo culte, devenu par la force des choses la dernière demeure discographique du regretté Jesse Pintado, permet à Pete Sandoval de se chauffer les poignets en balançant du blast par paquets de douze –
les fans du bonhomme retrouveront avec plaisir son jeu reconnaissable entre mille, même s’il commence à dater un peu – la galette souffre du caractère répétitif de compositions capitalisant à l’excès sur la renommée de ses exécutants. Absent des débats car complètement noyé dans le mix, David Vincent n’écopera ici pas du rôle de bouc émissaire, mais on sera moins tendre avec les limités Anthony Rezhawk (chant) et Katina Culture (guitare) dont les prestations monocordes tirent irrémédiablement l’entreprise vers le bas. Les quelques rare aspérités restantes, deux ou trois ralentissements achevant d’endormir l’auditoire ou la présence de solis perdus dans le décorum (« A Dying Breed »), ne changeant malheureusement rien à l’affaire.
Comme si cela ne suffisait pas, cette réunion d’anciens combattants du death sur le retour doit essuyer les plâtres post « Illud Divinum Insanus » et redoubler d’exigence pour séduire toute une palanquée de fans échaudés par un tel ratage. Las, si « Hordes Of Zombies » se pare d’un certain classicisme dans son exécution, la passion elle, reste désespérément absente et le TERRORIZER actuel n’a pas les épaules pour supporter un fardeau supplémentaire. Du positif chaque jour ? Au carrefour du death et du grind vieille époque, TERRORIZER ne vous remboursera pas deux fois la différence si vous trouvez moins pire ailleurs. « Hordes Of Zombies » souffrant énormément de la comparaison avec les productions de LOCK UP, pour prendre une référence récente du
all star band from hell, on vous renvoie donc vers leur excellent « Necropolis Transparent », pour ceux qui seraient passés à côté d’un des meilleurs skeuds de l’année écoulée.
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