Déjà un nouveau Katana?! C'est qu'ils tranchent vite les Suédois! Un an après un premier full-length
Heads Will Roll qui avait effectivement fait tourner la tête à pas mal de monde, moi y compris, les samouraïs de Göteborg ressortent le sabre de son étui pour un nouvel assaut au nom de code
Storms Of War. Vu la qualité de l'album précédent, on ne se plaindra pas de revoir déjà les guerriers de Listenable Records mais on ne pourra s'empêcher d'éprouver quelques appréhensions sur son successeur. Deux dates de sortie proches, ce n'est jamais bon signe, un peu comme enchaîner deux matches à domicile.
Une première écoute dissipera vite les doutes. Il faut dire que Katana n'a pris aucun risque en conservant la formule qui faisait le charme de
Heads Will Roll. Une formule toujours piquée à Iron Maiden qui aurait emprunté les thématiques asiatiques de Tokyo Blade. Le Maiden des années 1980 surtout, quoique la pièce épique "In The Land Of The Sun", sur laquelle l'ombre de la Vierge de Fer se fait la plus menaçante, renvoie davatange aux longs titres progressifs des deux derniers albums de la bande à Steve Harris. Quoiqu'il en soit pas de surprise ici (si ce n'est le break magnifique à 2'46 de "The Wisdoms Of Emond's Field" que n'aurait pas renié Diamond Head, ponctué d'un solo mélancolique de classe mondiale) on a affaire à un heavy metal très classique mais diablement efficace et entraînant et surtout, très bien foutu. Katana maîtrise toutes les techniques de l'art martial et a tout pour captiver les amateurs de heavy traditionnel: une production cristalline signée Andy La Rocque mettant en valeur tous les instruments (même la basse, oui!), des riffs béton pour secouer la tête et remuer du popotin, des rythmiques soutenues (plus que le premier album) avec ces fameuses galopades irrésistibles, de très bons solos qui subliment les compos, un parfum épique enivrant sur les plus longues plages ("Khubilai Khan", "In The Land Of The Sun" et "The Wisdoms Of Emond's Field") ainsi que des lignes de chant dynamiques sur les couplets et facilement mémorisables sur les refrains, le plus charismatique étant celui de "Wrath Of The Emerald Witch", le meilleur titre de l'opus. On notera également quelques "oh oh oh oh" ("No Surrender", "The Wisdoms Of Emond's Field") qui feront sans aucun doute un malheur en live. Avec de tels ingrédients, les Scandinaves avaient peu de chance de se louper. Bingo, il en résulte de nombreux hits heavy savoureux qu'on adopte dès les premières notes.
Katana confirme avec
Storms Of War tout le bien que l'on pensait de lui sur
Heads Will Roll qui était donc tout sauf un coup de chance ou un feu de paille. Les Suédois confirment, à défaut de se surpasser toutefois.
Heads Will Roll reste ainsi légèrement supérieur au petit nouveau. La faute à un effet de surprise qui ne joue plus et à quelques longueurs évitables. Presque cinquante minutes, c'est trop, et des titres comme "The Gambit" et "Modesty Blaise" en fin de parcours, bien que corrects, ne sont pas vraiment indispensables. Il aurait ainsi été plus judicieux de les retirer de la tracklist et de les garder pour d'éventuels bonus. "City On The Edge Of Forever" traîne un peu la patte aussi malgré un refrain catchy et des chœurs revigorants mais sa courte durée (moins de trois minutes) le fait mieux passer. Tout ceci me fait donc préférer
Heads Will Roll qui avait l'avantage en plus de sortir de nulle part. Il n'empêche que ce
Storms Of War a aussi son mot à dire et des tueries comme "Reaper", morceau ultra catchy qui ouvre l'album en trombe, "Wrath Of The Emerald Witch" sur lequel Johan Bernspång monte vraiment très haut, "The Samurai Returns", petite bombe d'efficacité, ou les titres épiques prenants ne peuvent que plaire aux fans de Iron Maiden et ses mélodies typiques. Pas original certes mais dans cette scène retro heavy de plus en plus bondée, Katana fait clairement partie de ceux qui manient le mieux la lame.
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