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Grave Digger - Clash Of The Gods

Chronique

Grave Digger Clash Of The Gods
C'est le concert de Grave Digger au Divan du Monde l'année dernière qui m'avait poussé à m'intéresser de plus près aux vétérans teutons formés en 1980. Enfin, surtout à leur dernier opus The Clans Will Rise Again, ma foi fort sympathique dans un style classique de heavy/power à l'allemande. Car ma connaissance du reste de la discographie du groupe se résume encore à quelques classiques toujours joués en live. Il faut dire que Grave Digger ne jouit pas de la même réputation que d'autres mastodontes de sa scène nationale comme Accept ou Helloween. Quoiqu'il en soit, c'est son quinzième full-length que le combo s'apprête à sortir sur Napalm Records en cette fin août avec ce Clash Of The Gods. La formation aimant bien les concept albums, c'est en Grèce antique qu'elle nous amène cette fois-ci, après l'Écosse de The Clans Will Rise Again. Cerbère, Méduse, Ulysse, Charon et les autre Dieux de la mythologie sont ainsi passés en revue sur les trois quarts d'heure que compte l'œuvre.

Grave Digger nous avait laissé un avant-goût de Clash Of The Gods avec l'EP Home At Last et son titre éponyme qui ferme la marche sur l'album. Étant donné la proximité des deux services (un mois et demi) qui m'a laissé perplexe quant à l'utilité de la chose, je n'ai même pas goûté l'EP, préférant me préserver pour le morceau de choix. Un morceau qui s'est finalement avéré agréable en bouche mais un peu juste de la part d'un chef si expérimenté. Soyons clair, Grave Digger fait du Grave Digger et ne surprendra personne avec ce nouveau disque. Pas forcément une mauvaise chose mais le heavy aux accents power de la machine allemande se fait ici tellement classique, parfois même basique voire générique, qu'il nous laisse sur notre faim. Pas de mauvais morceaux à proprement parlé toutefois (quoique, l'enchaînement "God Of Terror" et "Hell Dog"...), plutôt des riffs usés jusqu'à la corde et à peu près toujours la même rythmique mid-tempo appuyée qui nous font dire que la formation tourne quand même un peu en rond malgré un savoir-faire certain qui empêche l'album de sombrer dans la médiocrité.

Grave Digger en mode pilotage automatique donc mais Clash Of The Gods n'est pas pour autant dépourvu de bonnes idées. L'introduction de "Medusa" chantée en voix claire sur de sympathiques arpèges en est une, en apportant un peu de variété et une ambiance sombre et menaçante bienvenues. L'opus commençait aussi sous les meilleurs auspices avec "Charon (Fährmann des Todes)", excellente introduction de deux minutes sur le dieu psychopompe chantée dans la langue natale du groupe d'une voix calme et bien articulée qui a fait remonter à la surface mes onze ans d'allemand. Et puis il y a de l'accordéon! Pas très grec antique par contre! On notera d'ailleurs d'autres sonorités hors-sujet sur la fin de "Call Of The Sirens" et ses claviers baroques ou sur "Clash Of The Gods" dont le début acoustique évoque davantage les dunes de sables chauds d'Égypte que le mont Olympe. Le riff ultra heavy qui suit rappelle d'ailleurs "Pyramid Of Cheops" de Malmsteen. On retrouvera le même genre de riff bien lourd sur "Call Of The Sirens" avec là-aussi quelques nappes de claviers par-dessus. Et puisqu'on parle de claviers, sachez que H.P. Katzenburg est toujours là mais reste assez discret.

Ce que l'on retiendra en fait surtout de ce Clash Of The Gods, ce sont deux choses: les solos et les refrains. Si l'ex-Domain Axel "Ironfinger" Ritt, chez les Fossoyeurs depuis deux albums maintenant, n'a pas été très inspiré niveau riffs, le bonhomme s'en sort en effet très bien en ce qui concerne les solos mélodiques bien branlés. Papy Boltendahl (50 ans cette année!) et sa voix toujours aussi rocailleuse qu'il n'adoucit que sur quelques passages mélancoliques, a lui réussi à trouver tout un tas de refrains mémorables comme ceux de "Medusa", "Death Angel & the Grave Digger", "Walls Of Sorrow", "Call Of The Sirens", "Home At Last" et surtout celui de "Warriors Revenge", chorus épique à la Conan limite pagan et ultra catchy qui vous donnera envie de bomber le torse et lever le poing.

Cela suffit-il à faire de Clash Of The Gods un album de heavy metal indispensable à toute collection? Non puisqu'il ne devrait contenter que les fans purs et durs du groupe qui n'ont que faire de l'absence d'audace et du trop plein de classicisme. Ceux-là devraient se satisfaire de la ribambelle de riffs mille fois entendus et du manque de percussion de certains titres dont les couplets manquent de punch et de caractère. Malgré cela, Grave Digger arrive à assurer un minimum. Ultra classique ne veut pas dire mauvais et les riffs font malgré tout leur petit effet. Et les Fossoyeurs se sont appliqués pour les refrains et les solos, de loin les meilleures parties de ce nouvel album. Du coup, Clash Of The Gods reste une sortie sans prétention mais tout à fait correcte dans l'absolu, avec un pic d'intérêt entre "Medusa" et "Warriors Revenge". Dans le même genre, on conseillera toutefois plutôt le dernier Lonewolf ou, pour rester en Allemagne, l'excellent Stalingrad d'Accept.

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Grave Digger
Heavy/Power
2012 - Napalm Records
notes
Chroniqueur : 6.5/10
Lecteurs :   -
Webzines : (34)  7.39/10

plus d'infos sur
Grave Digger
Grave Digger
Heavy/Power - 1980 - Allemagne
  

tracklist
01.   Charon (Fährmann des Todes)
02.   God Of Terror
03.   Hell Dog
04.   Medusa
05.   Clash Of The Gods
06.   Death Angel & The Grave Digger
07.   Walls Of Sorrow
08.   Call Of The Sirens
09.   Warriors Revenge
10.   With The Wind
11.   Home At Last

Durée : 44'58

line up
parution
31 Août 2012

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