chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
138 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Nihill - Verdonkermaan

Chronique

Nihill Verdonkermaan
Cela fait maintenant 6 mois que j’ai intégré l’équipe de Thrashocore, mais à vrai dire, cela a été le fruit d’une longue réflexion. La raison en est bien simple, on m’avait expliqué qu’il fallait respecter l’esprit et l’humour du site. Or, si vous avez parcouru mes chroniques, vous avez dû remarquer que je ne suis pas le plus rigolo dans les parages. Mais bon j’essaie quand même de m’adapter et de passer une petite blagounette de temps à autres. Et pour vous prouver que je fais des efforts, on va tout de suite commencer avec une devinette.

- Quel groupe des Pays-Bas pourrait faire de l’ombre à Mr Bean ?
- Beh, NIHILL !

Voilà, j’espère que ça vous a suffit parce que le reste de la chro risque d’être d’un autre genre. Il faut dire que le trio qui forme NIHILL n’est pas du genre boute-en-train. Il ne prend pas la musique pour une simple petite occupation du dimanche autour d’une bière, mais bien pour un style de vie, sombre et sans concessions, dont il fait encore une démonstration sur son troisième album. Et oui, c’est déjà son troisième et peu le connaissent semble-t-il, bien qu’il comporte le même vocaliste que DODECAHEDRON, ce projet qui a fait parler de lui plus tôt en 2012 avec son premier album.

NIHILL, lui, s’est formé en 2007 et a tout de suite sorti son premier album chez Monumentum. Il a poursuivi avec Hydra Head, un label très éclectique souvent synonyme d’intérêt et d’originalité puisqu’il ne signe que des groupes à personnalité. JESU, BORIS, TORCHE, PELICAN et XASTHUR y sont passés et ont prouvé les goûts variés de l’écurie. Parmi ces noms, NIHILL fait presque figure de vilain petit canard tant son black primaire, sale et dégoulinant est loin d’être particulier. Et comme le logo à la URGEHAL ainsi que les pochettes le laissent deviner, le groupe ne fait pas dans la dentelle. Et le temps n’arrange rien à l’affaire puisque ce nouvel essai s’enlise encore plus dans les eaux boueuses d’égouts crados. Tout en étant dans la continuation de Grond (2009), ce Verdonkermaan propose des titres sensiblement moins longs. Le précédent faisait 52 minutes avec 4 morceau, celui-ci ne cumule « que » 43 minutes avec 5 morceaux, soit une durée comprise désormais entre 6:43 et 10:06. Si pour certains styles de black, cela peut paraître dans la moyenne, cela demeure long pour celui pratiqué par nos adorateurs de l’obscurité écrasante.

Car NIHILL cherche volontairement à faire suffoquer son public, et pour ce faire, il a deux armes fatales à sa disposition. Tout d’abord c’est ce black obscur, rapide, satanique et proche des essais les plus occultes de BLACK FUNERAL où les ambiances malsaines et sales sont emportées par une batterie qui martèle sans cesse et des guitares qui vomissent des riffs agressifs répétitifs. Alors du coup, si vous appréciez les titres butés de PROFANATICA et THE ROYAL ARCH BLASPHEME vous saurez sans doute savourer leurs compositions tout aussi primaires. Car bien que le son bien moins raw et la production un peu trop ronflante rendent l’ensemble moins cru et moins glauque, on ne rigole pas une seconde et l’atmosphère est vraiment bouillante sur « Vuur : The Deathwind of Resurrection » et « Oerbron : Returning to the Primal Matter ». Ce dernier contient d’ailleurs un passage où la cacophonie chaotique vient flirter avec les horreurs enfantées par DEATHSPELL OMEGA et l’impression d’être poursuivi par un essaim d’abeilles tueuses est forte, les nerfs sont mis à vif. C’est idéal à faire écouter à ceux qui veulent innocemment découvrir le black et leur couper toute envie de s’y intéresser plus profondément. Il va saigner des oreilles et se poser des questions sur votre santé mentale. Ce genre de morceaux existait déjà sur les disques précédents, mais ils étaient un poil plus facile d’accès. Là, c’est vraiment du vilain pur et dur qui fonce dans le seul but de suer l’angoisse.

La deuxième arme du groupe, c’est un black plus lent, plus vicieux, mais tout aussi lourd et collant à la peau. C’est le cas sur ce « Spiral : The Tail Eater » qui s’imisce dans votre esprit et commence un lent travail de dépiautage. C’est une chirurgie au scalpel, une suite de gestes maîtrisés et très précis qui s’appliquent pour vous transformer en légume.

Alors présenté comme cela, certains salivent peut-être et se sont rués vers des extraits, mais il ne faut pas se faire trop d’illusions. Il y a un problème d’envergure avec cet album : la lassitude. Si le groupe parvient à imposer des ambiances, il ne sait pas maintenir l’attention et l’attrait tombe rapidement. Il suffit de quelques écoutes pour faire le tour de l’album et ne plus avoir vraiment envie d’y revenir. C’est un peu à l’image du quatrième titre, « Gnosis Pt. IV » qui est uniquement formé d’incantations susurrées durant près minutes. Cela marche deux ou trois écoutes et ajoute en occultisme, mais après on a vite envie de zapper. Un album instantané donc, qui laisse la place à autre chose assez rapidement, et qui m’a au final moins plu que le précédent...

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Nihill
Black Metal Occulte
2012 - Hydra Head Records
notes
Chroniqueur : 6.5/10
Lecteurs : (2)  5.5/10
Webzines : (6)  6.55/10

plus d'infos sur
Nihill
Nihill
Black Metal Occulte - 2007 † 2019 - Pays-Bas
  

tracklist
01.   Vuur: The Deathwind of Resurrection
02.   Spiral: The Tail Eater
03.   Oerbron: Returning to the Primal Matter
04.   Gnosis Pt. IV
05.   Trauma: Crushing Serpens Mercuriales

Durée : 43mn

line up
parution
21 Août 2012

voir aussi
Nihill
Nihill
Krach

2007 - Monumentum Records
  

Essayez plutôt
Bloodhammer
Bloodhammer
Kuusi hymniä syvyyksistä

2016 - Northern Heritage
  
Abhor
Abhor
Ritualia Stramonium

2015 - Moribund Records
  
ΚΕΝΌΣ
ΚΕΝΌΣ
Inner Rituals

2018 - BloodCrown Records
  
Triste Terre
Triste Terre
Grand Œuvre

2019 - Les Acteurs de l'Ombre
  
Abhor
Abhor
Sex Sex Sex (Ceremonia Daemonis Antichristi)

2022 - Iron Bonehead Productions
  

Raise Hell
City Of The Damned
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Deceased
Children Of The Morgue
Lire la chronique
Enforced
A Leap Into The Dark (EP)
Lire la chronique
Muscadeath 2024
Lire le biographie
Ireful
Agents Of Doom
Lire la chronique
Muscadeath 2024 Jour 2
Aborted + Ad Patres + Disfu...
Lire le live report
Scumripper
For A Few Fixes More
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Morbid Saint
Swallowed By Hell
Lire la chronique
Machete Law
Chains of Despair (EP)
Lire la chronique
Scolopendra
Citadel Of Torment (EP)
Lire la chronique
Aggressive Perfector
Havoc At The Midnight Hour
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Armoros
Pieces
Lire la chronique
Laceration
I Erode
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Septembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Überserker
Ineffable Force of Will
Lire la chronique
Conquer or Perish European Tour 2024
Exhumation + Initiation + V...
Lire le live report
Evildead
Toxic Grace
Lire la chronique
Anthares
After the War
Lire la chronique
Void
Horrors Of Reality
Lire la chronique
Motocultor Festival 15
Griffon + Deicide + Inhumat...
Lire le live report
La photo mystère du 1 Septembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Surgical Strike
24/7 Hate
Lire la chronique
The Hellectric Devilz
The Devilz Playground
Lire la chronique
Crushing Brain
Cenizas
Lire la chronique
Labyrinth
Unforeseen Consequences (EP)
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Août 2024
Jouer à la Photo mystère
La photo mystère du 1 Août 2024
Jouer à la Photo mystère
Category 7
Category 7
Lire la chronique