Que celui qui n’a jamais éprouvé un frisson sur du
FALKENBACH prenne tout de suite la porte ! Ou alors qu’il avoue n’avoir écouté que
Tiurida, l’album de 2011 qui avait également déçu beaucoup de fans. Ces derniers lui reprochaient de trop axer les compositions sur les ambiances calmes, qui avaient toujours fait partie de la musique de l’Allemand friand de mélodies épico-folk riches en images valhalliennes, mais qui avaient jusque là toujours été équilibrées par d’autres morceaux emplis de hargne et de tensions exquises. En plus court, Tiurida faisait trop dans le mou et ne plaisait qu’aux plus rêveurs d’entre nous.
Asa arrive deux ans après et rectifie parfaitement le tir, opérant un retour en arrière durant ses 41 minutes. Vratyas Vakyas ne s’est pas cassé la tête, il a décidé d’alterner inlassablement un titre « tranquille » (les morceaux impairs de 1 à 9) avec un titre « violent » (les morceaux pairs de 2 à 8), retrouvant ses troubles de la personnalité qui le font passer d’un visage à l’autre. Il est bien allemand pour le coup, carré comme on les imagine... et un peu trop systématique pour le coup.
Les 5 morceaux calmes sont portés par des guitares acoustiques et des vocaux clairs plus proches de la déclamation que du chant. Ils s’évertuent à nous transporter bien haut dans les cieux surplombant tour à tour des monts enneigés et des forêts aux reflets automnaux. Comme toujours
FALKENBACH crée une musique qui engendre des images et des paysages qui s’imposent d’eux-mêmes. La formule a beau être archi-connue puisque déjà employée depuis tant d’albums, elle se révèle encore une fois agréable et efficace.
Les 4 autres morceaux sont ainsi plus agressifs. Le rythme est bien entendu responsable du changement d’ambiances, mais ce sont aussi les vocaux, plus rugueux, qui entrainent ces teintures, tout comme les guitares électriques plus nerveuses. Ces compositions font flotter d’autres dessins, ceux de conflits divins majestueux, certes violents mais nobles en même temps. On remarquera plus de similitudes qu’auparavant avec
BLACK MESSIAH, notamment sur la seconde partie de « Stikke Wound ».
Le groupe a retrouvé ses deux amours, ses deux envies bien différentes qu’il mêle en alternance sur un unique opus. La variété qui manquait au précédent est de retour et il serait malhonnête de le regretter maintenant, mais il faut avouer que les surprises ne sont pas vraiment au rendez-vous car chaque style reste un peu trop dans son coin. Il n’y a guère que « Bluot Fuër Bluot » qui mélange les deux personnalités. Et si
FALKENBACH nous rappelle qu’il est toujours capable de reproduire talentueusement ce qu’il a déjà fait sans sombrer dans l’autoparodie il faudrait aussi qu’il multiplie ce genre de retrouvailles pour nous garder passionnés, ou tout simplement attentifs, tout le long d’un album.
Asa est un album correct mais qui ne pourra être considéré génial que par ceux qui n’ont pas les quatre premiers albums, meilleurs.
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