Salut, peut-être me reconnaîtras-tu mais même si c'est le cas : bas les pattes, je ne veux pas parler à ton claque-merde. Vu que tu traînes sur Thrashocore, tu dois être un de ses sous-fifres s'imaginant fan de DOOM car amateur de REVEREND BIZARRE. Mec, je te hais, du plus profond de mon être, pire, ta carcasse de drogué taille plumeau ne mérite même pas mon coup de botte.
Mais voilà, la récente conquête de VLADIMIR sur l'Ukraine (mon héros, avec MAMAN) m'a montré qu'il faut parfois rappeler aux voisins qui est le maître et je vais donc te faire un cadeau, en te présentant sur un plateau un VRAI groupe de DOOM. PILGRIM. EUX ILS ONT (oups, erreur de capslock) ils ont tout compris. J'ai tous leurs vinyles, même. Avant qu'ils soient sortis, même. Même que mes frères d'armes et moi, on les écoute en boucle au Games Workshop du coin, en retournant les faces (à l'ancienne, à la pure) comme je retourne les Space Marines. Et même que mon père casse la gueule au tien.
PILGRIM a fait un premier album de vrai DOOM vraiment METAL et personne ne les a compris, alors ils en ont produit un deuxième comme on lance un majeur à la figure imberbe des assistés juste bons à se toucher sur Sleep et la C.A.F. Southern Lord. Et diantre, que ce disque est dédié aux fans du genre, donne plus que jamais raison à ma cause, moi, seul contre la horde des faux, tout seul, même le samedi soir ! Ah ça, c'est pas cette tafiole aux épaules basses d'Ikea qui vous parlera de cette musique comme il se doit ! Je le vois déjà, du haut de ses soixante kilos (le poids qui s’abattra sur ta gueule quand je t'aurai coincé, crétin !) sortir son name-dropping prétendument expert façon « Après un
Misery Wizard se rêvant révérend, les Ricains se rapprochent du cœur d'artichaut de Gates Of Slumber » (ahah !), dire qu'« en effet, derrière son apparente austérité,
Void Worship est étrangement exalté et plein d'envie cachée malgré son titre appelant le vide » car « le groupe de Rhode Island a développé son jeu, officiant autant dans l'instrumental à tendance occulte (« Arcane Sanctum ») que le massacre des impies d'un Moyen-Âge imaginaire (les rudes dix minutes de « Masters Chamber ») ainsi que l'épique tranquille où le combattant se prend à penser à l'exil loin des guerres situées à deux pas (l’enfiévrée « Away From Here », où The Wizard déploie sa voix vers des hauteurs paradisiaques) », cela « dans une variété qui apporte ce qui pouvait manquer d'accroche à
Misery Wizard », bah ! Et pourquoi pas « l'alchimie prend mieux, Pilgrim s'attachant à mériter sa belle pochette par une sorcellerie où les riffs rachitiques de la formation prennent parfois des proportions de péplum, cf. la course de chars « The Paladin » et sa marche forcée au rythme des claquements de fouet de Krolg », tant qu'on y est ?
Je le devine tellement bien, ce poète du dimanche, ce bavard cherchant la moindre occasion de faire le paon ! C'est comme si j'étais lui, lui qui veut tant être moi, alignant ses fausses belles phrases sur cette aura qu'a le DOOM quand il est fait avec respect. Ho, il ne pourra pas s'empêcher de jouer les critiques, vous prétextera sans doute que « malgré toutes ses qualités, l'attachement de
Void Worship à rester dans les clous empêche de le rendre personnel, lui faisant frôler la seconde zone sur « In the Presence of Evil » et ses guitares trop en ligne droite, sauvées par la sincérité dont ne se sépare jamais Pilgrim » ! Peu importe ce qu'en pensent cette tête de chibre et ses suceurs, le DOOM se passera très bien de lui ! Et PILGRIM est le DOOM qui t'éclate la tronche sans crier gare, le DOOM qui ne donne jamais une raison d'espérer, le DOOM dans sa forme la plus stricte, sévère, authentique. Et ça, c'est vraiment pas fait pour toi.
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