[ A propos de cette chronique ] Je sais bien que ma chro d’
HOLDAAR qui encensait l'album d'un groupe NS en avait déjà fait tiquer certains, mais c’était un fait, l’album était excellent. Il était même celui qui squattait la première place de mon classement annuel. Eh bien j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle ! Je commence par la bonne :
HOLDAAR pourrait bien être détrôné, par le nouvel album de
WOLFKRIEG ! La mauvaise ? C’est un groupe qui est exactement dans la même mouvance, peut-être même encore un cran pire.
Donc, merci et au revoir à ceux qui boycottent ce genre d’orientation. Ils peuvent tirer un trait sur le groupe ou préparer leur commentaire qui contiendra sûrement les mots « nauséabonds », « pires heures de notre histoire » ou la variante : « heures les plus sombres de notre histoire ». Je radote à nouveau mais pour un style musical qui se réclame de la haine et de la violence, c’est tout de même un thème en or... Je tiens à prendre tout de suite ma défense par contre, ce n’est pas l’idéologie qui me fait apprécier cet album. Il aurait pu parler de Toy Story, des lutins sur Pluton ou de l’anus de Nabilla, ma réaction aurait été la même. La preuve que ce n’est pas la thématique qui me fait tourner la tête ? Et bien j’ai un ami juif très sympa et... Ah non, ça c’est l’excuse bidon des people qui ont dérapé et essaient de se rattraper. Donc non, moi ma preuve c’est que je n’avais absolument pas accroché à
Jedem das Seine, « ancien » album du groupe qui date de 2012 et était bien plus cru, direct et sans grand intérêt.
Maintenant, la musique a beaucoup évolué pour finalement devenir étroitement liée à celle du nouveau
HOLDAAR. C’est à un point tel que je me demande sérieusement si ce ne sont pas les mêmes visages qui se cachent derrière SA (chant et basse) et PR (guitares). Les vocaux haineux crachés avec en bonus de la bile et du pus à volonté sont les mêmes. Les 12 titres pour 48 minutes font aussi bien dans l’énergique que dans le mid-tempo, les claviers sont omniprésents, de légères touches folks s’invitent, et pour couronner le tout, même le label est le même : Nymphaea Records. C’est un peu beaucoup, non ? La seule différence notable se trouve dans la thématique et le visuel, bien plus fixés sur la guerre, ce qui entraine plus de parties martiales et de samples (discours, armes...).
La formule à la
HOLDAAR choque donc par tant de ressemblances, mais l’efficacité étant tout aussi remarquable, comment faire des reproches. Je craque sur les mélodies au synthé de « Death – Award of Hero », « Runes of New order », « New Berserkers » ou « Passivity of Slave » qui dévoilent de grosses influences
SUMMONING. Les mélanges y sont parfaits entre riffs aggressifs, vocaux bourrins et claviers entièrement assumés. « Rage of Werewolf » se retient pour sa guitare acoustique suivie d’un solo imparable, « Krada » emprunte lui les instruments traditionnels d’un
ARKONA et d’un
MOONSORROW... Si vous appréciez comme moi la vaseline dans le black metal, vous serez servi ! C’est
SUMMONING rencontre
WOLFNACHT rencontre
CRYSTALIUM rencontre
ARKONA.
Another Battle contient mon bonheur, un équilibre entre l’agressivité et l’émotion, des titres qui ne tournent pas en rond, des passages qui restent longtemps en tête et un fort charisme. Essayez le titre en écoute à droite, et si vous aimez, tout l'album vous plaira, sinon, pas pour vous et puis c'est tout.
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