Bon, allons-y, écoutons cet album de
SETH qui est si attendu. Comme tous les albums précédents du groupe culte français, c’est sûr. Il faut dire que chaque opus a été un événement depuis le premier et légendaire
Les blessures de l’âme de 1998. Même si les fans n’ont pas toujours été au rendez-vous,
The Excellence en 2000,
Divine-X en 2002 et
Era-Decay en 2004 ont été scrutés et ont tous nourri les discussions. Ces deux derniers ont eu leurs amateurs, mais ils ont été loin de faire l’unanimité.
SETH s’est d’ailleurs mis en pause peu après, en 2005, pour revenir en 2011 avec pratiquement le même line-up. Les infatigables Alsvid (batterie) et Heimoth (guitares) ainsi que Helldryk (basse), Cyriex (guitares) et Black Messiah (vocaux). Ils se sont remis au travail, ont retrouvé leur label des débuts (Season of Mist) et après un petit changement de bassiste (arrivée d’Eguil), ils ont sorti
The Howling Spirit. Après 9 ans d’absence, beaucoup d’anciens fans avaient rêvé d’ambiances à la
Les blessures de l’âme, et n’ont pas pu apprécier comme il se devait ces 10 étonnantes compositions.
Le véritable « retour » de
SETH, celui que tous espéraient, s’est fait 8 ans plus tard, avec
La morsure du Christ. Le nom de l’album le laissait croire :
SETH revenait au français et donc à ses débuts. La présence d’un titre intitulé « Hymne au vampire (Acte III) » le laissait penser :
SETH revenait à ses thématiques et à ses ambiances des débuts. Bon, ce n’était pas non plus une surprise pour tout le monde. Le groupe avait décidé d’honorer son début de carrière en fêtant sur scène les 20 ans de
Les blessures de l’âme. Le succès avait été au rendez-vous, entraînant un album live très vite épuisé, mais surtout l’envie de la part des membres anciens et nouveaux de revenir aux bases. Et la formule a tellement bien fonctionné, que rien ne change, 3 ans plus tard, sur le nouveau brûlot : La France des maudits.
L’effectif d’abord. 5 ans sans changement. Les toujours infatigables Alsvid et Heimoth accompagnés de Saint Vincent au micro (on aimerait quand même qu’il se consacre un peu à
THE ARRIVAL OF SATAN...), Drakhian aux guitares, Esx Vrn à la basse (des nouvelles de
VORKREIST au fait ?) et Pierre Le Pape aux claviers. Encore une fois, de la viole de gambe apparaît à plusieurs reprises, accentuant l’aspect « Renaissance » voulu par le groupe. Les compositions en elles-mêmes sont une suite parfaite de celles de l’album précédent. Ainsi, les claviers viennent nourrir des morceaux de black metal symphonique emballé et agressif. Ainsi, les morceaux ont été peaufinés afin de marquer les esprits avec des mélodies qui font mouche et des paroles en français audibles qui restent en mémoire. Ainsi, c’est un album très mature, avec le positif et le négatif que cela entraîne. La maturité permet effectivement de mieux fignoler des détails et de produire une musique impeccable, mais elle a aussi tendance à bloquer certaines émotions et à empêcher une spontanéité et une certaine faiblesse touchantes.
L’album emporte aisément dans son monde, il parvient à nous plonger dans le Paris de la Révolution et dans son ère de destruction. Les mélodies et les divers sons utilisés fonctionnent et ravissent l’esprit. Les vocaux violentent idéalement les oreilles. Mais voilà, j’aurais apprécié un peu de lâcher-prise pour être totalement convaincu. C’est une critique très personnelle mais elle n’empêche surtout pas le bon 8/10 pour cet album toujours agréable à se remettre.
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