Ceci est ma deuxième chronique de
KHORS sur Thrashocore après celle de
Wisdom of Centuries en 2012 mais cela fait en réalité dix ans que je suis le groupe, depuis son premier album
The Flame of Eternity’s Decline. Et
KHORS a bien évolué depuis, proposant une musique black metal avec de plus en plus d’espaces pour d’autres styles, principalement des riffs spatiaux d’influence progressive. Mais si l’apogée de cette évolution a été atteinte en 2010 avec l’excellent
Return to Abandoned, considéré par beaucoup comme le meilleur album du groupe, l’album suivant avait vu un net retrait de ces influences insolites pour délivrer une musique bien plus proche des autres Ukrainiens de
DRUDKH. L'originalité et le charme en avaient pris un coup... voilà où nous étions en 2012, sur une déception et un gros point d'interrogation sur l'avenir.
3 années ont passé et le groupe revient avec du retard. Ses 8 nouveaux titres étaient prêts depuis un an, mais les évènements se déroulant dans son pays ont apparemment forcé un délai. Première remarque, la pochette est belle. C’est de bonne augure car avec
KHORS la musique a souvent la qualité du visuel. Souvenez-vous de celui de leur meilleur album et de celui sans grande saveur qui a suivi :
Et puis revoilà la nouvelle :
Ne me dites pas que c'est subjectif, ni pour le visuel, ni pour la musique ! Je veux être persuadé que tout le monde préfère la première et la troisième pochettes postées ci-dessus plutôt que la deuxième. Elles sont plus belles, un point c'est tout. Et bien c'est pareil pour les compositions. Sans atteindre l’excellence et l’originalité de celles de
Return to Abandoned elles ont le mérite de s’en approcher. Certes, on ne retrouve pas les mêmes ajouts progressifs mais au moins
KHORS revient à plus de mélodies. Ils gardent leur forte ressemblance avec
DRUDKH tout en incluant quelques soli de guitares par-ci par-là. Ce sont ces passages qui créent les meilleurs ambiances, comme sur « No Oaths No Tears No Knees! », « 1664 » (Rien à voir avec la bière...) ou les deux dernières minutes « My Cossack Way ». Sur ces moments-là, on a le sourire, on est secoué, on lève la tête, on a des lumières dans les yeux. Ces passages apportent le réel intérêt de l’album et lorsqu’ils se font rares, la musique devient plus anecdotique... bonne mais anecdotique car tirant trop sur la ficelle de
DRUDKH. Le groupe a du talent aussi dans ce style, et l'intégrité n'est pas remise en doute, mais on rebaisse la tête, et son attention...
Le retour de
KHORS laisse alors une impression mitigée. Les bons passages font extrêmement plaisir, mais sont trop rares pour mettre les 43 minutes sur un piédestal.
Night Falls onto the Fronts of ours se place alors tout juste entre l’indétrônable
Return to Abandoned et le dispensable
Wisdoms of Century. Par contre, ceux qui ne connaissent pas le groupe peuvent très bien commencer avec cet album, ils pourraient tomber amoureux de la découverte.
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