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Impure Violation - Lust In A Vulgar Display Of Violence

Chronique

Impure Violation Lust In A Vulgar Display Of Violence
Depuis plusieurs années déjà l’Australie nous assène régulièrement de sévères coups de boutoirs (Limb From Limb, Corpseflesh, Whoretopsy), notamment en matière de brutal death et plus particulièrement ces derniers mois avec des sorties sévèrement burnées sur lesquelles nous reviendrons prochainement (Disentomb, Iconic Vivisect). Mais c’est aujourd’hui sur les poètes d’ Impure Violation que je vous propose de nous pencher quelques instants. Ces natifs de l’Ouest australien avaient déjà fait forte impression en 2012 avec leur première (et unique) démo trois titres (que l’on retrouve tous les trois ici et dans le même ordre) qui nous laissait déjà entrevoir le potentiel d’un groupe qui n’avait visiblement pas l’intention de faire dans la dentelle. Trois ans plus tard, le groupe fait désormais partie de l’écurie russe Ungodly Ruins Productions (dont nous reparlons avec les joyeux troubadours de Baalsebub et d’Embludgeonment) et continue de prêcher sa bonne parole avec ce premier full-length répondant au doux nom de « Lust in A Vulgar Display Of Violence », tout un programme. Et si la pochette (dans la plus pure tradition brutal death) nous laisse aisément deviner le style pratiqué ici, préparez quand même les crèmes à l’arnica et les pansements Hansaplast parce qu’à l’image de la (feu ?) charmante demoiselle de la pochette vous pourriez bien ne pas ressortir tout à fait indemne de ces trente-deux minutes d’intense brutalité.

Je vous ferai l’économie du sempiternel passage sur le manque d’originalité du combo, oui Impure Violation fait du brutal death classique inspiré par Disgorge en priorité, non Impure Violation n’y apporte aucune originalité et se ‘’contente’’ de faire le job en appliquant à la lettre les codes du genre. Concentrons-nous donc sur l’essentiel : ça bute ! D’ailleurs « Lust in A Vulgar Display Of Violence » ne s’embarrasse pas de fioritures et vous tartine la couenne d’entrée de jeu laissant de côté la sempiternelle (et bien souvent dispensable) intro à base de sample de cris de femmes sur fond de bruit de machette ou de tronçonneuse. Certes il y en aura 2 ou 3 au fil de l’album mais rien d’envahissant car l’important ici c’est la brutalité imposante que déploie le trio tout au long de ces dix titres, bien aidé il faut le dire par une production généreuse notamment concernant des guitares au son bien massif mais très clair ainsi qu’un mix assez équilibré ne tombant pas le travers trop répandu d’une batterie qui phagocyte tout l’espace sonore.

Si le style est classique, l’exécution n’en est pas moins impeccable. Malgré l’avalanche de riffs, de blasts furieux et de vocaux sur-gutturaux, Impure Violation parvient à composer des titres mémorisables, évitant ainsi l’écueil de l’album trop monolithique donnant l’impression d’écouter le même titre pendant une demi-heure. Le riffing est ultra accrocheur mais surtout relativement varié. Du bon gros riff de bûcheron agrémenté de petites pointes techniques et suintant d’un groove à la Putrid Pile aux tremolos aux accents plus evil en passant par de bons gros breaks à la limite du slam, tout y passe pour le plus grand plaisir de nos cervicales mises à rude épreuve (et heureusement pas trop d’harmoniques). On aura même le droit à quelques petites leads venant aérer judicieusement l’ensemble. La section rythmique suit le mouvement avec un tapis de double quasi incessant soutenant moult blasts vigoureux (miam le début de « Semi-conscious Autopsy ») et des ralentissements faisant ressortir le groove inhérent aux compos du groupe. On aurait apprécié une basse un chouïa moins timide mais elle n’est pas inexistante et pour ce qui est des infra-sons on pourra faire toute confiance au beugleur de service Pauly Wachla (également batteur chez Corpseflesh) dont le growl bien profond est un régal ! Par chance il ne se contente d’ailleurs pas d’un growl monocorde mais varie le plus ou moins audible à de brèves incartades criées pour éviter toute redondance. C’est d’ailleurs à mon avis l‘une des grandes forces de cet album, dans un style où la lassitude pointe souvent bien trop vite le bout de son nez. « Lust in A Vulgar Display Of Violence » est un album cohérent et homogène composé de dix titres tous convaincants. Allez si je devais choisir j’aurais peut-être une petite préférence pour l’excellente « Religion Of The Impure » (mais c’est probablement aussi parce que c’est le premier extrait sur lequel j’ai posé mes oreilles) et les trois titres issus de la première démo qui avoinent méchamment (« Lust In A Vulgar Display Of Violence », « Suffering Within The Realm Of Illusion », « Birth Of The Harlequin Atrocity »).

En un mot, vous l’avez compris, cet album bute ! Certes Impure Violation ne réinvente rien mais quand c’est fait avec autant d’efficacité moi je dis oui. C’est bien brutal, assez varié pour ne pas être trop redondant, avec des vocaux comme on les aime… Que demander de plus ? Si des groupes tels que Disgorge, Putrid Pile ou Katalepsy vous dressent le kiki, ne passez pas à côté de « Lust In A Vulgar Display Of Violence », ce serait une grave erreur.

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Impure Violation
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs : (1)  7/10
Webzines : (1)  7.5/10

plus d'infos sur
Impure Violation
Impure Violation
Brutal Death - 2012 - Australie
  

tracklist
01.   Unfathomable Depths of Denial unto Psychosis
02.   Lust in a Vulgar Display of Violence
03.   Suffering Within the Realm of Illusion
04.   Birth of the Harlequin Atrocity
05.   Children in Decay
06.   Semi-Conscious Autopsy
07.   Celestial Plains of Non-Existence
08.   Scriptures of Sacrificial Warfare
09.   Religion of the Impure
10.   Carrion of the Void

Durée : 32'37

line up
parution
31 Mars 2015

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