Ah bah zut alors, j’ai raté leur troisième album ! Je me souviens pourtant très bien de
Misanthropic Path of Madness, premier album chroniqué en 2009 par von_yaourt, et du deuxième,
Towards the Ultimate sorti en 2011. J’avais été assez mitigé car ils ne tenaient pas la longueur mais bon il y avait de bons passages et un vocaliste qui s'en sortait assez bien... J'ai donc raté
Ultimatum Necrophilia, paru en 2014 chez à nouveau un autre label. C'est la spécialité du groupe que de collectionner les écuries. Un album, un label. Ils étaient donc passé d'Agonia à NoiseArt Records, connu pour avoir longtemps travaillé avec
VARG. Nouveau changement donc pour le quatrième album,
SVARTTJERN a rejoint Soulseller Records. Collaboration logique quand on se souvient que celui-ci s'est occupé du dernier
GORGOROTH en date,
Instinctus Bestialis. Logique parce que le style est assez proche, black norvégien brutal et destructeur.
SVARTTJERN - qui signifie « étang noir » en norvégien – aime tout autant écraser, broyer, mastiquer et mâcher l'auditeur. Tout en ajoutant des riffs mélodiques qui le laissent à la portée de tous les amateurs de metal à pointes en mousse. On pensera aux derniers
MARDUK, et par affiliation à
FUNERAL MIST, d'autant que certains passages en copient les ambiances orthodoxes. Mais on sera aussi obligé de citer
RAGNAROK. Pas seulement pour le style ou parce qu’ils ont également sorti un nouvel album récemment (
Psychopathology, 5.5/10), mais parce que les deux formations se partageaient le chanteur ! La phrase se conjugue au passé car HansFyrste n’a plus désormais que le micro de
SVARTTJERN. Fidèle à son premier groupe donc, et à ses petits camarades de jeu depuis 2003 : deux guitaristes et un batteur, tous présents depuis les débuts. Seul le bassiste se change fréquemment chez
SVARTTJERN. Malphas rejoint la formation pour devenir le quatrième musicien à ce poste en 13 ans.
Le nouvel album se nomme
Dødsskrik. Un titre en norvégien qui est une première. Et le plus gros changement serait-on tenté de dire... Il se compose de 10 pistes, dont une introduction instrumentale d'une minute chargée de planter un décor. Les véritables pistes oscillent entre 4 et 5 minutes en moyenne et soyons francs, elles ne sont pas véritablement bouleversantes. Efficaces sur le moment, mais vite oubliées. La qualité de l'album vient de l'énergie continue. Tout le long des 42 minutes, on sent que les musiciens sont possédés. On ne les arrête plus. Ils ont allumé le feu de l'enfer et ils ne cessent de l'alimenter. Ils trouvent quelques grosses branches, mais se retrouvent parfois à court de bois et ne font que souffler de toutes leurs forces sur les braises. Le feu ne s'éteint pas, ce qui rend l'album meilleur qu'un ennuyeux et prévisible
RAGNAROK.
Par contre le plaisir peut vite retomber, comme sur "All Hail Satan" titre d'ouverture que vous retrouverez en écoute à droite, qui balance beaucoup de poudre.. aux yeux. Il est assez représentatif des limites des compositions. Dynamique et possédé, mais lassant. Surtout à cause de son refrain, martelé jusqu'à l’écœurement : « All... HAIL, All... HAIL, All.. HAIL... SAAAA / TAAAN ! », en boucle. Ça défoule certes, on a envie de gueuler en chœur, puis à un moment on s'arrête et on se rend compte à quel point c'est neuneu en fait.
On appréciera donc que l'album bourrine bien et que les riffs fassent effectivement mouche, mais on ne trouvera pas beaucoup de raisons d'y revenir. Il faudra aussi l'écouter en plusieurs fois. Tout d'un coup, ce sera encore plus lourd. Mieux vaut se contenter de trois, quatre pistes, de façon aléatoire, et arrêter, afin d'éviter la surdose, presque assurée...
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