chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Belenos - Kornôg

Chronique

Belenos Kornôg
J’aurai toujours un profond respect pour BELENOS. Et ce pour plusieurs raisons. Avant tout c’est l’un des premiers groupes qui a pour moi permis à la langue française d’être crédible dans le black metal. Ce n’était pas le premier à la proposer, mais il a fait partie de ces formations qui m’ont totalement fait changer d’avis sur la langue de Molière, aux côtés de SETH, ANOREXIA NERVOSA et MYSTIC FOREST. L’autre raison qui me fait toujours respecter le groupe de Loïc Cellier, c’est son acharnement, sa fidélité, et finalement son intégrité envers un style de musique. Parmi les groupes cités ci-dessus, c’est celui qui est « resté ». MYSTIC FOREST avait stoppé ses activités avant que Stefan ne mette fin à ses jours. ANOREXIA NERVOSA a préféré se taire après la démission de Hreidmarr, et les membres ont proposé des projets différents (on regrette que Hreidmarr soit aussi parti de GLACIATION d’ailleurs…). SETH est certes toujours là mais est passé à du black plus agressif et moins chargé émotionnellement qu’à l’époque des Blessures de l’âme. Petite info d’ailleurs pour les retardataires, c’est Saint Vincent de THE ARRIVAL OF SATAN qui est désormais au micro !

BELENOS a pourtant lui aussi évolué, mais en gardant gardé la même ligne de conduite, les mêmes bases.. La progression a été lente et logique, au fil des sorties. Et en comparant le premier album Errances Oriniques (2001) avec le petit dernier Kornôg, on reconnaît sans difficulté la patte de son créateur. Certaines choses ont changé, comme la langue. Le passage du français au tout breton s’est fait entre 2007 (Chemins de Souffrance) et 2010 (Yen Sonn Gardis). Avant, cet hommage régional ne se trouvait que dans des noms de morceaux, ou dans les thématiques. Kornôg garde le breton, ce qui m’a à nouveau fait râler. Je vais me prendre ma volée de bois vert, mais je préférais, de loin, le français. Je me sentais plus concerné par des paroles que je comprenais… Enfin, d’autres apprécieront à nouveau « l’originalité ». Autre différence, autre nuance par rapport aux débuts, la nervosité est devenue plus discrète, plus fondue dans d’autres sentiments. Moi je regrette les accélérations et agressivités de « Morfondu », « Suppôt du néant », « Terre de brume »... Ce qui n’enlève pas les qualités du BELENOS actuel, soyons clairs.

Peu à peu, BELENOS a moins misé sur l’agressivité et la spontanéité, mais ces éléments n’ont pas disparu. Les parties surexcitées sont encore légion comme sur les trois premières minutes d’« E donder ar mor ». Mais il y ajoute volontiers des ambiances plus observatrices, contemplatives qui racontent quelque chose. Le titre cité est ainsi complété par une cornemuse, des chœurs masculins puis un solo à la guitare. Chaque titre mêle ce genre d’éléments, avec parfois des guitares acoustiques, des vocaux féminins éthérés en introduction (« Armorika »), la voix de Loïc plus torturée et plaintive (« Lidkerzh an anaon »)...

En fait, j’ai envie de comparer les titres des deux premiers albums à des cris. Et ceux de ce tout dernier à une énorme fresque. On y trouve beaucoup plus de détails, de parties cachées, d’évolutions au sein d’un morceau. Ce serait exagéré de parler de progressif, mais on s’en approche, du moins de ce que serait du « pagan progressiste ». Surtout sur les titres fleuves que sont « D’an usved », qui fait près de 13 minutes, et « Sord-mor » avec ses 8 minutes enchainées par une dernière piste instrumentale qui en semble le prolongement, 3 minutes où un piano s’invite pour finir l’album en douceur.

C’est un nouvel album très réfléchi, de ceux pour lesquels on aime employer le mot de « maturité ». On sent que le leader est appliqué, perfectionniste même. Et que 6 ans étaient bien nécessaires pour succéder à Yen Sonn Gardis. Tout y a été pesé pour créer un équilibre efficace, une œuvre sans manques, suffisamment proche de ses racines pour satisfaire le fan, suffisamment peaufinée pour ne pas donner l’impression d’une redite trop flagrante. « Trop flagrante », oui, car c’est tout de même inévitable quand on joue du BELENOS depuis si longtemps.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Belenos
Pagan Black Metal
2016 - Northern Silence Productions
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs : (4)  8/10
Webzines : (2)  8.5/10

plus d'infos sur
Belenos
Belenos
Pagan Black Metal - 1995 - France
  

écoutez
tracklist
01.   Kornôg
02.   Sklosenn ur vag
03.   E donder ar mor
04.   Lidkerzh an anaon
05.   Treizhadenn-noz
06.   Amorika
07.   D'an usved
08.   Sord-mor
09.   Lusenn an Ankou

Durée : 58:41

line up
parution
9 Septembre 2016

voir aussi
Belenos
Belenos
Yen Sonn Gardis

2010 - Northern Silence Productions
  
Belenos
Belenos
Spicilège

2002 - Sacral Productions
  
Belenos
Belenos
Argoat

2019 - Northern Silence Productions
  

Essayez aussi
Waldgeflüster
Waldgeflüster
Mondscheinsonaten

2019 - Nordvis Produktion
  
Zgard
Zgard
Spirit of Carpathian Sunset
(Дух Кар&...

2012 - Darker Than Black
  
Bureviy
Bureviy
Concealed Beyond the Space

2015 - Darker Than Black
  
Helrunar
Helrunar
Frostnacht

2005 - Lupus Lounge
  
Waldgeflüster
Waldgeflüster
Meine Fesseln

2014 - Black Blood Records
  

Hatriot
Hatriot (Démo)
Lire la chronique
Terminal Violence
Moshocalypse
Lire la chronique
Mass Disorder
Hupokrisis (EP)
Lire la chronique
Oozing Wound
We Cater To Cowards
Lire la chronique
Lifeless Dark
Forces Of Nature's Transfor...
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Décembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Refore
Illusion of Existence
Lire la chronique
Dunkell Reiter
Thrash Never Dies
Lire la chronique
Agressor
Towards Beyond
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Décembre 2024
Jouer à la Photo mystère
The Black Dahlia Murder
Servitude
Lire la chronique
Prestige
Reveal the Ravage
Lire la chronique
Witches
The Fates
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
La photo mystère du 1 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Deceased
Children Of The Morgue
Lire la chronique
Enforced
A Leap Into The Dark (EP)
Lire la chronique
Muscadeath 2024
Lire le biographie
Ireful
Agents Of Doom
Lire la chronique
Muscadeath 2024 Jour 2
Aborted + Ad Patres + Disfu...
Lire le live report
Scumripper
For A Few Fixes More
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Morbid Saint
Swallowed By Hell
Lire la chronique
Machete Law
Chains of Despair (EP)
Lire la chronique
Scolopendra
Citadel Of Torment (EP)
Lire la chronique
Aggressive Perfector
Havoc At The Midnight Hour
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Armoros
Pieces
Lire la chronique
Laceration
I Erode
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Septembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Überserker
Ineffable Force of Will
Lire la chronique