Avant tout, il faut féliciter
BELENOS. Mieux, il faut le remercier. Il fête en 2015 ses 30 ans d’existence et il reste fidèle à son identité, ne s’étant jamais trahi et continuant à être égal à lui-même. Loïc Cellier est une figure de notre scène black metal française et il est immuable. Il ne change pas malgré les années, malgré les tendances qui vont et viennent, malgré les critiques de ceux qui estiment que cela fait un bon moment qu’il tourne en rond...
Eh bien, ce 8ème album confirme cette stabilité. Et c’est vraiment sur tous les points que BELENOS est identique à son passé. Même le label reste le même depuis 2007. Après les aventures Sacral et Adipocère, notre Breton a trouvé refuge en Allemagne, auprès du réputé Northern Silence Productions, et il y a sorti tout son travail depuis :
Chemins de souffrance (2007),
Yen Sonn Gardis (2010),
Kornôg (2016),
Argoat (2019) et le petit nouveau
Egor (2025). Ceux qui aiment les chiffres auront constaté qu’il y a eu 3, 6, 3 et encore 6 années entre deux albums. Ce qui nous laisse donc espérer un album dans 3 ans pour respecter cette logique.
Ce que j’apprécie chez
BELENOS, c’est donc sa capacité à rester
BELENOS, à proposer un black metal pagan sombre sur lequel ce sont les instruments metal qui tiennent les rênes. On sent fortement les ambiances celtiques, mais sans passer par les éléments folkloriques. Cela n’empêche pas l’incursion de quelques passages à la guitare acoustique ou au piano, mais
BELENOS n’a jamais eu des accents à la
AES DANA ou à la
BRAN BARR. Il est aussi très réservé du côté des vocaux et ne s’amuse pas à en placer des trop clairs. Il reste sobre en quelque sorte. Et même s’il place quelques chœurs, ceux-ci restent finalement discrets... Et puis Loïc aime aussi se taire et place souvent de longs passages instrumentaux.
Ces éléments, ces caractéristiques, nous les retrouvons une nouvelle fois sur les 12 compositions de
Egor. Oui, 12, c’est beaucoup, et les titres font les durées habituelles de
BELENOS, entre 4 et 7 minutes. Il en résulte une œuvre de plus d’une heure, qu’il conviendra de fractionner et d’écouter en plusieurs fois pour ne pas se lasser, à moins d’écouter distraitement en faisant autre chose...
Cela fait des années que
BELENOS ne nous surprend pas, et c’est sans doute ce qu’il lui manque pour redevenir marquant. Mais c’est son choix, il reste dans son domaine et offre des morceaux qui correspondent à ce qu’il a toujours fait, qu’il a toujours su faire. Alors évidemment je reste fan des premières sorties avant tout, mais j’avoue avoir eu quelques frissons par moments sur Egor : « D'ar viken », « Dreist an hollved hewel » et d’autres ont particulièrement réussi à retenir mes oreilles. C’est « encore » un album de
BELENOS fidèle à BELENOS, et tant mieux, nous avons besoin de formations qui traversent les âges en restant elles-mêmes.
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