Burnt By The Sun - The Perfect Is The Enemy Of The Good
Chronique
Burnt By The Sun The Perfect Is The Enemy Of The Good
Après un premier album plus que remarqué (Soundtrack to the personal revolution, chroniqué dans ces colonnes), Burnt by the sun remet le couvert (la fourchette à gauche, et le coutal à droite, et mon cul sur la commode) avec ce second opus : the perfect is the enemy of the good.
Côté musical, ça n'a pas changé : on donne toujours dans le brutal hardcore, ça envoie toujours autant dans les mâchoires. Le son est resté le même, ce qui fait aussi le petit "plus" BBTS par rapport aux autres groupes ; ils ont vraiment un son à eux, chose de plus en plus difficile à avoir, dans la mesure où les groupes ricains sont tombés amoureux du son nordique et qu'ils essaient tous (avec plus ou moins de réussite) de le copier, voire même d'aller enregistrer directement là-bas. Le groupe est resté avec ce son typique de guitare, en même temps un peu crade mais toujours lourd, et un son de batterie très sec.
On peut cependant regretter que ce sera le dernier album de BBTS avec le line-up originel, Dave (batteur magistral) et Mike (hurlements) ayant décidé de quitter le groupe. Vous me direz il reste le bassiste et le guitariste, mais bon avec 50 % de personnes en moins dans le groupe c'est comme d'avoir une couille en moins.
Et il faut dire qu'avec cet album, ils avaient réussi à encore augmenter leur niveau. Les chansons sont plus variées que dans le premier album où le déluge sonore, bien que plaisant, m'avait laissé aussi un peu perplexe sur la capacité du groupe à faire des chansons qui se différencient. Mais c'était sans compter la fabuleuse inventivité riffesque du guitariste John Adubato, qui réussi à mélanger gros riffs de coreux qui mouline (Washington tube Steak, 2012) et des riffs mélodique de thrash, ou de death (Battleship), et du batteur, Monsieur Dave Witte qui peut passer à des rythmiques de HxC pures à des monstrueux blast-beats de grind en moins de temps qu'il en faut à un éjaculateur précoce pour arroser Monica Belluci. Les deux compères ont réussi à construire au niveau musical un album qui envoie des bûches, le bûcheron et sa scie Egoïne Boche. Avec l'aide des cris de Mike et sa plume, cela donne un album tout ce qu'il y a de plus réussi.
C'est aussi cette qualité qu'il faut reconnaître à BBTS, et que je reconnaîtrai aussi à un Mastodon par exemple, c'est de ne pas avoir tout noyé dans le brutos, et de ne pas avoir oublié qu'il peut y avoir des mélodies dans les chansons (comme Forlani, où le pont de 180 Proof, ou même Spinner Dunn, qui ferait presque penser à du Tool, avec une mélodie d'inspiration orientale et de la double en fond)
Enfin, un mot rapide sur les interludes. Autant le premier ne sert strictement à rien (c'est juste un bruit de fond saturé, l'intérêt est relativement inexistant, un peu comme un cerveau pour un animateur de Skyrock ou pour un chroniqueur de disques de métal) autant le second qui sert de transition, vers la chanson suivante, Spinner Dunn, a réellement un intérêt dans la continuité du disque. Au niveau des textes, on retrouve une inspiration très révolutionnaire, confirmée par l'intro Abril Los Ojos ("ouvrir les yeux" en espagnol), et très orientée sur la fin du (ou d'un) monde, avec quelques inspirations mystiques (The arrival of Niburu, 2012, etc..)
Bref un des rares groupes qui a réussi à prouver que pour un deuxième album on pouvait s'améliorer. Ceux qui ont aimé le premier album devraient y retrouver beaucoup plus que leur compte.
| $am 10 Décembre 2004 - 2161 lectures |
|
DONNEZ VOTRE AVIS
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
Par gulo gulo
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Raziel
Par Sosthène
Par Keyser
Par Keyser
Par Lestat
Par Lestat
Par Sosthène
Par Sosthène
Par MoM
Par Jean-Clint
Par Sosthène
Par AxGxB
Par Deathrash
Par Sikoo