The Texas Chainsaw Dust Lovers - Film Noir
Chronique
The Texas Chainsaw Dust Lovers Film Noir
Il y a des groupes qui ne jouent pas de la musique Metal mais qui plaisent néanmoins aux metalleux. Parce qu'ils sont quand même bien Rock et que leur badass attitude fait vibrer la corde sensible du rebelle qui sommeille en chaque metalleux. C'est à mon avis le cas de THE TEXAS CHAINSAW DUST LOVERS. Ce gang de desperados Parisiens a été fondé en 2011 autour de deux frères, Clem (chant, guitare) et Etienne (basse), rapidement rejoints par Chris (batterie) puis par Nagui (lead guitare). Ensemble, ils écument les saloon puant la sueur et le mauvais whisky de France de de Navarre, faisant parler la poudre et les guitares.
Tu me vois venir avec mes métaphores western ? Non ? Alors je te le dis franco de porc (comme dirait Bérurier), la particularité de THE TEXAS CHAINSAW DUST LOVERS c'est une sonorité western que le combo polit patiemment depuis ses débuts et dont chaque disque est une déclinaison. Deuxième album, Série Noire reprend la trame de ses aînés, l'EP The Wolf Is Rising (2014) et l'album Me and the Devil (2016) : une jouissive alternance de morceaux très typés redneck ("Come To The River"), de gros Rock qui fout des mandales ("Camouflage"), de ballades mélancoliques ("Thank You For The Song", "End title : Film Noir") et une louche supplémentaire de gros Rock qui fout des mandales ("California Sur Marne", "Let It Bleed"). Dans cette nouvelle mouture, l'amélioration de la technique du groupe est notable. La rythmique est moins grasse, plus ciselée. Le chant de crooner est plus riche et varié. Les plans de guitare sont plus profonds et les instrus western sont employés avec parcimonie et à bon escient. TTCDL ne s'enferme pas dans un trip Western Metal comme le fait ALESTORM avec la piraterie. Non, les Parisiens ont une sonorité signature mais n'ont pas besoin d'alourdir le concept en ne parlant que de cow boyeries, préférant piocher leurs thématiques dans le Rock de papa et le Blues de grand-papa. Le style du gang évolue également dans ce nouvel opus : avec le temps, le gang délaisse son Stoner des débuts pour une musique plus hard que heavy. J'ose une comparaison ambitieuse : TTCDL suit un petit peu le même genre de progression que RED FANG entre Murder The Mountain et Only Ghosts. Vous voyez le genre ? C'est moins gras, moins Stoner, ça explore de nouvelles voies en conservant quand même les sonorités signatures, mais en les enrichissant, en les enluminant, en leur donnant une autre direction... D'ailleurs, cette comparaison avec le quatuor de Portland pourrait aller plus loin : les Parisiens ayant le même genre d'attitude coolos et le même talent pour se mettre en scène dans des vidéo clips plutôt fun (comme par exemple "California sur Marne").
Un mot enfin sur la construction de la tracklist et la production. Film Noir est construit comme un bon film. Les chansons les plus copieuses de la galette sont scénarisées. Le gang y ménage ses effets, surprenant l'auditeur comme par exemple sur "Fandango" et "The Minute" . Mais ce qui saute également rapidement aux oreilles, c'est le gros boulot de un gros travail de production et d'enrichissement de la recette qui rappelle l'action d'un réalisateur sur son projet, le film n'ayant qu'une lointaine parenté avec les plans captés pendant le tournage, notamment sur "End Title : Film Noir" et "California sur Marne".
Film Noir est une super bonne surprise. C'est la démonstration qu'avec du boulot, de l'envie, et encore du boulot, un groupe actuel, même français, peut sortir un disque de Rock à grosses burnes qui sorte des sentiers battus et rebattus. A écouter sans modération!
| rivax 2 Octobre 2017 - 1512 lectures |
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