Je terminais il y a déjà 3 ans ma chronique du dernier
GRÁ par une boutade honteuse : « on se le remet encore et encore. Ce qui confirme qu’il n’y a pas que dans le rap que
GRÁ dure.». Et bien c’est tout à fait confirmé en 2018 avec cette suite à
Ending. Quel bon groupe, quel talent, quel nouvel album ! Je suis tout simplement soufflé par les Suédois, qui ont un talent de composition hors pairs, qui sont capables de faire du neuf avec du vieux, de mettre des ajouts de machines ou de guitare sèche sans jamais donner l’impression d’être autre chose que du black metal pur et dur.
Pas de changement dans le line-up du groupe, avec toujours les magiciens des Ténèbres, Vediger à la basse, Maugrim aux backing guitars, Drimman à la batterie et derrière quelques claviers, et surtout Heljarmadr, guitariste, claviériste et avant tout chanteur, qui se retrouve chez
DARK FUNERAL depuis maintenant quelques années.
Dès la première piste, on est confronté à un album percutant, fort, sombre et surtout avec une forte personnalité. J’aime tout ce qui transpire des compositions. Leur puissance, la hargne des vocaux, le matraquage incessant, les éléments extérieurs qui permettent de sublimer le tout. Certains diront être hermétique au style, je les plaindrais. Je les plaindrais de ne pas avoir la chance de vibrer face à ce cocktail explosif. Les musiciens savent tous mettre en valeur leur instrument, tout en servant les ambiances apocalyptiques. Les claviers, légers chœurs et autres guitares acoustiques sont eux aussi démoniaques. Même quand on pense qu’on est au max, on en reprend une dans la face. L’accélération inattendue à 3:30 de « Dead Old Eyes » me cloue. Les effluves ambiant sur « Väsen » et l’apparition subite de la guitare acoustique me clouent. Le clavier sur l’intro de « Gjallarhom » me cloue. La déclamation sur fond de chant de sirène au début de « Hveðrungs Mær » me cloue. Les ambiances plus lourdes de « Krig » me clouent. Et ce qui qui vient enfoncer plus profondément tous ces clous, c’est que le début de chaque piste a sa petite particularité qui fait que tout de suite on distingue tel morceau de tel autre. Si souvent on est incapable de reconnaître rapidement un morceau. Ici non, chaque morceau a sa marque.
Bref, j’adhère totalement, à tout. Et je salue jusqu’à la pochette, toute aussi marquante que celle d’Ending, dans un style encore différent, et vraiment réussie. Elle est l’œuvre d’Axel Torvenius, que les amateurs de jeux-vidéos doivent connaître pour son travail sur Wolfenstein II : The New Colossus. Certains chercheront à comparer, à préférer en 2018
AORLHAC ou
PANPHAGE, ou
PANOPTICON. Ce serait se dire qu’un seul groupe doit rester, or non, on a tout à fait de la place pour tous, et même sans être le meilleur album de l’année, Vässen est déjà une sortie importante. Comme quoi ça ne fait pas de mal l'excès de
GRÁ.
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