Sentenced - The Cold White Light

« Crimson », le précédent disque des finlandais, nous avait déjà éclairé sur leur capacité à écrire des morceaux ultra-mélodiques, aux refrains imparables mais néanmoins bien éloignés des compositions sirupeuses de certains de leur compatriotes. Avec « The Cold White Light », Sentenced va enfoncer le clou en capitalisant sur les acquis de sa précédente réalisation. Mais n’allez pas croire que « The Cold White Light » n’est qu’un vulgaire resucé de « Crimson ». Certes, on retrouve les mêmes arpèges caractéristiques du style Sentenced (« Cross my heart and hope to die », « Brief is the light, « Blood and tears », « You’re the one”, etc …), les mêmes soli ciselés (« Cross my heart and hope to die », « Aika mailtaa muistot ») et surtout des refrains toujours aussi énormes, qui s’inscrivent dans votre mémoire dès la première écoute, faisant de « The Cold White Light » une véritable machine à tubes. Difficile donc de rester de marbre devant la qualité de morceaux tels que « Cross my heart and hope to die », « Brief is the light », « Neverlasting », « Excuse me while I kill my self » ou « Blood and tears ». Cependant malgré le caractère très accrocheur des compos et la présence d’une ballade, « Aika multaa muistot », il serait déplacé de qualifier Sentenced de groupe orienté radios. Pourquoi me direz-vous ? C’est dans la réponse à cette question que se situe la grosse différence entre « Crimson » et « The Cold White Light » : Crimson ne respirait déjà pas la joie de vivre, « The Cold White Light » est une ode à la mélancolie, la dépression voire même l’envie d’en finir. Du coup, tout est sombre dans ce disque, du visuel (réalisé cette fois-ci par Vesa Ranta, le batteur) au son (moins clair, plus sourd que sur le précédent disque) en passant par les paroles. Morceau choisit extrait de « Excuse me while I kill myself » : « I’ll kill myself, I’ll blow my brains onto the wall, see you in hell, I will not take this anymore ». Bref, il faudrait être suicidaire (elle est facile, je sais) pour passer un tel morceau en radio. Et, même si on ne peut s’empêcher de regretter certains écarts de conduite (le solo typé rock’n roll et les « clap-clap » ( ?) au milieu du titre « Neverlasting »), on est forcé de constater que le groupe réussit, paradoxalement, à combiner morceaux entraînants et entêtants (dans le bon sens du terme) malgré leur thème très sombre. Une vraie réussite en matière de metal mélancolique.

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