[ A propos de cette chronique ] Tu ne peux pas réellement connaître ou comprendre la violence si tu n’y as jamais été confronté. C’est ce qu’a saisi mon amie Nabula il y a quelques semaines. Elle était chez elle, fraîchement rentrée de sa journée de shooting, et elle avait à peine eu le temps d’enlever sa fourrure que le téléphone avait sonné.
« Oui, maman ! Oui, oui, je suis bien rentrée. Bah écoute, oui, ça s’est bien passé. Mais tu sais, ça tombe bien que tu m’appelles parce que je voulais te parler d’un truc… Hmm, Voui. Hmmm. Nan, c’est pas ça. En fait, je me disais quand même c’est un truc de dingue, je crois que je suis M ! Le M de SM, là. Bah oui, tu sais quoi, depuis trois ou quatre fois, quand Thomas me prend en levrette, il me met des tapes sur les fesses. Avec le plat de la main ! Et j’ai une marque rouge. Hihihi. Mais en fait, bah j’aime bien. Du coup, je sais pas si je suis pas nette ou quoi, alors je voulais savoir si toi aussi… »
Et là, Nabula a pas pu finir sa phrase. Elle a entendu une sorte de voix dans le couloir, de l’autre côté de la porte d’entrée : « Save us from hell, Father ! ». Et à peine a-t-elle eu le temps de comprendre ce que cet anglais qu’elle maîtrise mal voulait signifier que la porte volait en éclat. Un bruit retentissant, des morceaux qui volent, et un homme immense là, juste devant elle. Elle le regarda, il portait un masque, elle écarquilla les yeux un instant, il lui mit un pain énorme dans son minois surpris. BLAAAAAAM. Le sang qui gicle instantanément de son nez. Mais aussi surprenant que cela paraisse, elle ne tomba pas. Elle fit deux ou trois pas en arrière, vacilla (« The Satanic Kommandantur »). Mais elle restait debout, les yeux semi-éteints. Consciente mais sonnée, elle ne pouvait réagir. Son esprit avait même du mal à réaliser que la masse de muscles gras qui venait de lui péter son nez refait récemment s’avançait vers elle. Et là, balayette. Mise à terre. L’homme la tira alors violemment par les cheveux et l’entraina au salon. Il la chevaucha, sans hésiter à mettre tout son poids sur son ventre et la regard fixement à travers son masque. Et tout à coup, de sa bouche : « Naan. Nan, nan, nan, NAAAAAN ». Il attrapa Nabula par les oreilles, lui remonta la tête, et l’écrasa fortement à deux reprises contre le parquet. Nabula ne put rien faire, la douleur était là mais son corps ne réagissait pas (« Frozen Spectre of Holocaust »). L’assaillant mit ensuite la main à la poche arrière de son jean, en sorti un couteau suisse dont il ouvrit la lame. Il l’observa un instant puis souffla « N’y vaaa ! ». Il empoigna une touffe de cheveux de la victime et la coupa grossièrement. Il recommença avec une autre touffe, puis une autre, jusqu’à ce que la jeune femme ressemble plus à une poupée malmenée par un chien enragé qu’à la bimbo qui la caractérisait habituellement. L’homme rentra la lame, et caressa la mâchoire de sa proie du revers de la main, d’un geste tendre qui aurait été apprécié en d’autres circonstances (« Aaron theory: Solution Injektion (or the Mengele’s Experiement) »).
Le temps n’existait déjà plus à ce moment-là. 2 minutes avaient peut-être passées. Peut-être 15. Mais c’est à ce moment que Fripon était entré dans la pièce. Le fidèle Yorkshire de Nabula, l’animal curieux de tout, toujours aussi mignon lorsqu’il inclinait la tête dans un air de questionnement. Il était mignon Fripon. Il approcha de sa maîtresse et du cavalier imposé tout en glissant. « Ce satané parquet n’est vraiment pas fait pour toi mon Fripon » lui disait-on toujours. C’est peut-être à cela qu’il pensait lorsqu’il reçut un premier coup sur le crâne. C’est impressionnant comme un poing peut faire des dégâts, même sans être armé. Au contraire de Nabula, lui il perdit connaissance sur le coup. Ce qui semblait surprendre le porteur de coup qui lâcha un « Ooooooh » de surprise. (« DeshumanisaZION »). Nabula put enfin sortir un son de sa bouche, ensanglantée par le liquide qui ne cessait de sortir de son orifice nasal. « Fripon… » dit-elle à voix basse. « FRIPON, FRIPON, FRIPON » répéta l’homme tout en attrapant l’animal. Il le leva des deux mains eu dessus de sa tête et tira d’un coup sec, réussissant à le décapiter de ce simple geste. « Ooooooh ! FRIPON, FRIPON, FRIPON ». Il lança la tête derrière lui et enfourna le reste dans la bouche de la femme qui tentait à ce moment-là un cri, resté silencieux (« Bunker 666 (Schutzstaffel Crematory) »).
L’homme enlève alors son masque et dévoile son visage bouffi, laid, mais surtout écœurant à cause d’un filet de bave glaireux qui pendait de sa lèvre inférieure. Il déchire le décolleté de Nabula, et baisse légèrement son jean, tout en restant à califourchon sur le corps de la désormais plus très belle demoiselle. Comme si cela était une évidence, le monstre n’a pas de sous-vêtements et laisse donc apparaître son pénis. Rabougris, un peu perdu parmi des poils pubiens fournis. Une sorte de limace que personne n’oserait toucher (« Kharon, Desecrating the Lambs over the Styx »). L’excitation ne semblait pas vouloir venir, et c’est peut-être pour se motiver à l’ouvrage qu’il se mit à réciter tout en caressant son objet : « Je suis en ce moment sur le quai de la gare de l’est. Ce quai qui a vraiment maintenant son histoire, que ce soit pour les prisonniers libérés ou pour les travailleurs. Eh bien ce soir c’est tout autre chose. Sur le quai, beaucoup d’uniformes kaki, mêlés aux chemises bleues des partis nationaux. Un très important contingent de la Légion des Volontaires français contre le Bolchévisme part pour le front de l’est et, coïncidence émouvante, dans ce même train part un contingent de Waffen-SS français. C’est ainsi un double symbole de la participation de la France au combat européen…». Pendant qu’il parlait, Nabula avait commencé à reprendre des forces, et elle se débattait légèrement, même si le poids de son adversaire ne lui laissait aucune chance de se libérer. Ces mouvements allaient au contraire l’agacer. Il jeta le corps du chien à travers la pièce, et se mit subitement deux doigts au fond de la gorge. De sa propre gorge. Il toussa deux fois, et il parvint vite à son objectif : se faire dégobiller, et faire profiter le visage de la femme du dernier repas qu’il avait dû faire dans la journée. La couleur, l’odeur, la texture étaient intenables et rappelait les pires heures de notre histoire (« Arbeit Macht Frei »).
Nabula dégobilla à son tour, et sembla s’étouffer. L’agresseur se leva alors et la retourna, pour qu’elle se retrouve à plat ventre et qu’elle puisse sortir de sa bouche le sang et leurs vomis communs. Elle tentait en même temps de ramper, ne sachant même plus où elle se dirigeait et ce qu’elle pouvait faire. S’éloigner avant tout… Mais comment échapper à la Bête ? Il n’eut que trois pas à faire pour la rejoindre. Il donna un coup violent sur ses reins pour qu’elle s’affaisse, la retourne à nouveau. Elle ne voulait plus voir ce qui se déroulait, aussi essaya-t-elle de fermer les yeux, mais il tira fortement sur l’une de ses paupières. Il l’enfourcha à nouveau et masturbait son sexe qui avait pris de meilleures proportions, tout en gardant une taille qui aurait amusé un homme normalement constitué. (« Aktion T4 (IG Farben Sturm) »).
Et alors que la violence physique était à ce moment terminé, c’est tout de même ce passage-là qui restera l’un des plus douloureux. Ces longues minutes où l’homme silencieux faisait son travail comme si de rien n’était, comme si tout était naturel. Comme si le traumatisme qu’il faisait subir n’était qu’une routine pour lui. Une éternité. Et une éjaculation misérable, qui n’alla pas très loin. L’homme eut finalement à ce moment-là un geste qui choquera longtemps sa victime, il étala son foutre de la paume de la main sur le ventre de Nabula. Avec affection. (« Black Sun Morbid Rites »).
Il cessa son geste et dit un dernier mot : « Poisson d’avril ! ». Il se leva, se dirigea vers ce qui servait de porte avant ce jour-là, et partit définitivement (« Untitled »).
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