Noctem - The Black Consecration
Chronique
Noctem The Black Consecration
Retour de l’une des belles découvertes de l’année 2016 (un très bon cru) pour un groupe à la discographie pourtant déjà bien fournie… Merci à Prosthetic Records pour la distribution internationale (l’artwork de Seth et la production du Necromorbus ont été aussi les mots clés aguicheurs). Une collaboration qui prend fin puisque Art Gates Records (lié initialement au marché hispanique) s’occupe désormais de tout. Pas sûr que Noctem arrive à convertir un grand nombre de disciple avec un si modeste label mais je peux me tromper. Le line-up de leur précédent méfait demeure intact, rassurant pour ce nouvel opus. Lançon le rouleau-compresseur ibérique.
A l’image du magnifique et classieux artwork (digne d’un groupe de funeral doom) et d'un titre d'album on ne peut plus explicite, Noctem délaisse son death metal sans concession et passe à une musique plus ambiancée sans pour autant oublier sa brutalité intrinsèque. Un metal jouant d’avantage sur des riffs dissonants et des breaks « poids lourd » à la limite du post parfois, melting pot qui pourrait rappeler Withered (« Uprising of the Impenitents ») ou Mayhem (« Court of the Dying Flesh »). Difficile de retrouver cet effet de mandales aux grosses « cojones » (Belphegor et Behemoth comme principales influences) en « montage russe » jouant sur des breaks, changements de debits avec le riff ou la frappe bien placé. Recette qui captait notre attention de bout en bout. Pour cette cuvée Noctem semble avoir été un peu gourmand, surestimant ses compositions où il y a peu à se sustenter (un famélique « Coven » en pilotage automatique). Une durée étirée dispensable (jusqu’à 9 minutes !?) couplée une ambiance occulte terne qui ne procure aucune émotion. Compliqué de tenir la moitié de la galette entamée…
Noctem reste malgré tout fidèle à son style, tout n’est pas gommé, on retrouve bien la patte des guitaristes. Une fibre mélodique (passages acoustiques compris) dès l’ouverture éponyme épique avec notamment des leads titilleurs (typés Belphegor sur « All That Now Belongs to the Earth » et « Let That is Dead Sleep Forever ») mais bien moins marquants qu’à l’accoutumé et noyés dans un amas plutôt ennuyeux. Même la brute Voor (Arnau Martí) au jeu des plus intenses (ramasse tes chicots sur « Sulphur » à 1:04) n’arrivera pas à nous sortir de notre torpeur, la faute en partie à un mixage obscur le mettant en fond de scène, derrière ces riffs monolithiques peu inspirés. Quant au chant peinant en puissance, les nombreuses modulations et les vers « possédés » du charismatique frontman (à voir en live) rattraperont tout de même la chose mais sans donner ce coup de pied au cul que l’on attend éperdument.
Noctem ne souhaitait pas créer un
Haeresis-bis mais plutôt expérimenter, soit. Leur death/black balance dorénavant d’un côté pour un bloc metal rugueux à l’ambiance « sombre » et « suffocante »… Malheureusement cela manque encore de saveur et d’inspiration (comme d’habitude je ne comprends pas l’avis des autres webzines). L’écoute complète sera des plus éprouvants, la faute à des morceaux étirés et de nombreux passages peinant à tenir notre attention. Alors « expérimenter » oui, mais il aurait fallu bosser d’avantage ses riffs et ses compositions. Je retourne à leur ancienne musique moins personnelle certes, mais si redoutable.
| Mitch 18 Octobre 2019 - 1151 lectures |
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