Je suis ennuyé. Il me fallait faire une comparaison entre le groupe du jour :
RIVERS LIKE VEINS et un autre que je suis depuis ses débuts :
STWORZ. Mais voilà, je ne sais pour quelle raison, je n’ai jamais chroniqué ce dernier dans nos pages ! Il a pourtant sorti 6 albums entre 2009 et 2019, et mérite véritablement le détour... Bon eh bien je vais en profiter pour faire d’une pierre deux coups.
STWORZ existe depuis une douzaine d’années,
RIVERS LIKE VEINS depuis seulement deux ans. Mais nos deux formations se rejoignent grâce à plusieurs points communs. Leur nationalité avant tout : polonaises. Mais on le verra plus tard, elles ne rentrent pas dans la case du style qu’on prête habituellement à cette patrie. Ensuite, on remarque leur goût pour des peintures similaires. Voici la pochette du premier album de
RIVERS LIKE VEINS :
Et celle de
Zagony bogów, sorti en 2015 par
STWORZ :
Univers visuel très proche donc. Approche musicale ? Légèrement, mais avec chacun sa personnalité. Mais l’affiliation entre les deux est évidente, et on doit même signaler qu’un split entre les deux Polonais est paru en septembre 2018, quelques mois donc avant ce
Z iskier srebrnych orszaków sur lequel nous nous penchons ici. Ah oui, la langue aussi est commune. Les groupes de black qui chantent dans leur langue sont devenus de moins en moins rares, mais bon, c’est intéressant à signaler. Il faudra maîtriser le polonais pour saisir les paroles de ces deux groupes. Ne comptez pas sur moi pour les expliquer, je suis déjà à peine sûr que cet album signifie « Cortège d’étincelles argentées ».
Alors, maintenant qu’on a saisi quelques traits de la personnalité de
STWORZ et
RIVERS LIKE VEINS, penchons-nous sur leur musique. Black metal, assurément. Agressif, slave, avec des vocaux masculins rageurs, sans concessions. Mais chacun d’entre eux ajoute autre chose. Le premier, ce sont des parties folk, plutôt dans des ambiances old
NOKTURNAL MORTUM. Le deuxième... aussi, mais moins fréquemment, et surtout pas uniquement. Il ne les applique que sporadiquement, les contrebalançant avec des effets tout à faits opposés ! Ainsi on commence l’album paisiblement avec des chants d’oiseaux, un cours d’eau, une guitare acoustique qui nous plongent dans une forêt. Et dès la fin de cette introduction, on trouve un élément qui en fera tiquer certains : des sons électroniques, légers mais bel et bien présent, immanquables. Eux non plus ne sont pas omniprésents, mais ils marquent l’oreille. Ils nous font obligatoirement relever la tête sur « Do śmierci - Melodia mgieł nocnych II », quand ils apparaissent à la 3ème minute alors que le titre était jusqu’alors bien rèche. Alors oui, cet élément peut perturber ceux qui ne supporteront pas son emploi, pourtant rare. Un autre ajout fort, c’est une voix féminine. Apparaissant uniquement à quelques reprises, elle ne chante pas vraiment, mais déclame plutôt. Et personnellement, j’apprécie la manière dont c’est intégré.
STWORZ aussi fait appel à des vocaux féminins, encore un point commun.
L’ensemble est proposé avec un rendu lo-fi qui donne un côté amateur mais qui colle bien aux compositions. Tout cela a bien du charme, et l’on a envie de réécouter ces 8 compositions avec plaisir, pour 44 minutes dépaysantes sachant jouer sur une palette d’ambiances variées tout en restant logiques.
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