Je suis on ne peut plus heureux de commencer les chroniques d’albums de 2020, et donc d’une nouvelle décennie, avec un groupe et un opus de qualité.
KAWIR est de retour en ce mois de janvier, 3 petites années après un
Exilasmos qui m’avait convaincu, mais qui ne m’avait pas semblé indispensable. La note s’en était ressentie, un 7.5/10 un poil sévère, mais voilà, le groupe grec a désormais 8 albums à son actif, et il faut bien essayer de les hiérarchiser un peu, de leur mettre des notes qui permettent la comparaison entre eux. Et du coup, hop, j’ai mis carrément un point de plus pour Adrasteia. Là, j’ai été emballé, très emballé même à l’écoute de ces 5 compositions !
Enfin... 5 compositions... 6 pour être précis, mais « Colchis » est à prendre comme un intermède car il s’agit d’un très beau titre acoustique, avec des vocaux uniquement féminins qui sonnent comme des chants traditionnels grecs. Très peu surprenant de la part de
KAWIR qui a toujours été sensible à sa culture, à son folklore, à son passé. Il a cela en commun avec
ROTTING CHRIST. Ils partagent ainsi de fortes similitudes concernant les ajouts faits à leur black metal, mais ils ne se sont finalement jamais marché sur les pieds l’un de l’autre. Nul ne confond un titre de l’une ou l’autre de ces formations.
ROTTING CHRIST se reconnait.
KAWIR se reconnait.
Cette fois-ci encore, les morceaux sont très dynamiques et enrichis de quelques claviers, chœurs masculins et féminins, instruments traditionnels. Mais toujours avec justesse, et surtout avec maturité.
KAWIR a un énorme talent pour créer les ambiances exactes de l’univers qu’il raconte. Avec un équilibre parfait entre les ingrédients. L’auditeur ne peut que saluer la puissance de l’ensemble, satisfait d’avoir eu de l’agressivité, des soli bien sentis et bien placés qui font instantanément bouger la tête, mais aussi de l’émotion et de l’épique. Les fans de
VEHEMENCE qui auraient découvert le black récemment devraient trouver leur compte dans cette formation grecque.
Et comme d’habitude, ce sont aussi les textes qui font la part belle à la civilisation, l’histoire te la mythologie du pays. Nous avons ainsi sur cet album des pistes consacrées à la ville d’Atalanti, au personnage de Tydée, ou encore aux cinquante filles du roi Danaos, les Danaïdes... La dernière piste est quant à elle dédiée à Médée, restée célèbre pour avoir donné son nom à un célèbre complexe : celui qui en pousse certains à s’en prendre à leur propre enfant pour en réalité punir leur propre conjoint.
Bref, l’album est ultra-réussi, ultra-accrocheur, ultra-complet et donc un plaisir pour les oreilles. Vraiment bon, et parmi les meilleures sorties de
KAWIR jusqu’à maintenant. Quel groupe méritant ! Constant sans jamais nous lasser, et en plus un visuel qui lui aussi reste toujours dans le même esprit, contribuant au fil conducteur de leur carrière...
On notera enfin la participation de quelques guests tels que Lindy Fay Hella de
WARDRUNA sur le morceau « chant traditionnel » cité plus haut, Monsieur
MELECHESH pour un solo sur « Danaïdes », et Alexandros du fameux
MACABRE OMEN.
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