L’année dernière, sortait
« Trendy Junky » (ou
"TrendyxJunky", pour les puristes). L’occasion pour moi de traiter du cas de Chiens, formation Grindcore mâtinée de Powerviolence, que je suivais déjà depuis un petit moment, par la force des choses – le passif de ses membres, entre autres. J’attendais simplement le moment opportun pour leur tailler une petite place au sein de Thrashocore, car le trio le mérite amplement. Cette sortie était le prétexte rêvé : enfin, Chiens bénéficiait d’une production soignée, à la hauteur de la hargne et du talent des musiciens. Un brûlot intense, mais malheureusement bien trop court… Inévitable, pour le style, me direz-vous !
C’est cette faim persistante, que connaissent bien les amateurs du genre, qui m’a fait me replonger, à rebours, dans la discographie des clébards. Redonner une chance à des disques que je n’avais fait que la survoler, malgré des pochettes toujours impeccables. Le son particulièrement abrasif me gênait : pour moi, il ne faisait qu’handicaper tout le potentiel de la formation. Un peu gâchis… Même si, avec le recul et ma redécouverte de
« Vultures Are Our Future », je me dis que, finalement, ce côté street, authentique, enregistré à l’arrache avec une table de mixage rincée au houblon, complimente le Grindcore furieux des frenchies.
Fruit de l’union d’I Feel Good Records et du légendaire Bones Brigade,
« Vultures Are Our Future » sort en 2013, pochette sublime (œuvre de Jubs, tatoueur au civil) qui renferme de sacrées bombes de Grindcore complètement hystérique, à mi-chemin entre la débilité assumée (ces chœurs graves directement empruntés au Powerviolence) et les élans revendicatifs. Comme évoqué, cette production qui me freinait tant (quel con !) renforce finalement l’urgence des quatorze titres de l’opus, expédiés à la vitesse de la lumière. Le tempo, comme l’intensité, ne faiblissent jamais, si ce n'est sur le mid-tempo ravageur qui fait office de conclusion à la galette : la caisse claire à la peau distendue, le dôme de la ride, la guitare vernie au jus de cendrier, tout complimente le chant complètement dément de Jubs, qui passe ce petit quart-d’heure (à peine) à se faire saigner le larynx.
Oui, « Vultures Are Our Future » est forcément moins carré que la tête nucléaire qui lui succédera. Néanmoins, son côté presque
cheap lui confère un charme indéniable, et surtout, ne rogne jamais sur la violence de l’ensemble. Amateurs de Grindcore au vitriol, si, comme moi, vous êtes (sciemment ou non), passés à côté de ce disque, c’est le moment de corriger cette erreur !
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