chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
82 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

October Falls - A Fall of an Epoch

Chronique

October Falls A Fall of an Epoch
Ah, si j’avais été en France… Mais je suis au Japon. Depuis 2001 j’y vis, éloigné donc de mon pays natal. Et en 2020, comme donc depuis une vingtaine d’années, c’est au pays de Toyota et de Nintendo que j’ai été confronté au COVID-19 et à une période particulièrement ubuesque. Sauf que voilà, le Japon est un pays à part, un peu magique comme dans un dessin animé, et il n’y a donc pas eu de confinement. Certes, nous avons eu l’état d’urgence qui demandait de limiter les déplacements inutiles, mais nous pouvions tout à fait sortir de notre caverne à notre guise. Du coup je n’ai pas vécu le confinement comme le rest du monde. Et si cela avait été le cas, j’aurais moi aussi tourné en rond avec dans les oreilles de la musique du matin au soir, et du soir au matin. Et la musique que j’aurais alors écouté à ce moment-là serait restée par la suite la bande son de cette période, la musique qui m’aurait rappelé le confinement même des années plus tard. Je me serais dit en 2030 : « Ah oui, j’écoutais ça pendant le premier confinement ! » (Oui, j’anticipe ceux qui pourraient arriver les années à venir !!!). Et cette musique qui m’aurait accompagné, cela aurait le nouvel album d’OCTOBER FALLS. Pas uniquement pour le moment d’écoute, mais parce qu’il a les qualités requises pour revenir encore et encore dans la platine, à s’installer dans nos oreilles puis dans notre vie ! Et surtout parce qu’il peut se transformer en bouée, en clé, en lumière, en tout ce qui peut vous aider dans les moments compliqués.

OCTOBER FALLS, c’est un groupe finlandais que j’ai adulé le temps de deux sorties : The Womb of Primordial Nature en 2008 et A Collapse of Faith en 2010. Ils m’ont accompagné longtemps encore après leur sortie, et font partie des albums que je réécoute avec le même plaisir. Mais malheureusement, c’est le suivant que j’ai chroniqué sur Thrashocore en 2013 : The Plague of a Coming Age. Et il m’avait froissé. Il m’avait agacé. Nos musiciens voulaient évoluer en mettant, ou remettant, des éléments trop doux à leur musique. Eux qui avaient toujours été fans d’OPETH et de KATATONIA semblaient vouloir s’en approcher, et glissait une sensibilité différente de cele qu’on leur connaissait. Ils avaient alors fait appel aux services vocaux de Tomi Joutsen, chanteur d’AMORPHIS, qui le temps de deux pistes (sur neuf) mettait de la clarté dégueulasse dans les compositions. La voix de notre homme, qui convient pour son propre groupe, ne faisait ici que polluer les atmosphères d’OCTOBER FALLS, brisant l’équilibre fragile des anciens enregistrements. Ces morceaux s’effondraient dans une douceur mièvre, gênante, irritante. Joutsen était tout ce que je gardais en mémoire de l’album. Il n’était pourtant pas le seul élément à trop s’allonger dans la faiblesse et la légèreté : le visuel rêveur et enchanté avait un goût nunuche, et la durée plus courte que d’habitude des morceaux trahissaient aussi une envie de changement, de ne plus développer de la même manière une composition. La moyenne d’un titre était alors aux alentours de 5 minutes 30.

Sept années ont passé après ma déception, et le groupe revient. Je n’en attendais plus rien, m’étant fait une raison sur l’évolution, et pensant que l’âge avait donné d’autres envies aux Finlandais. Belle surprise donc ! Il a effectué un réel retour en arrière. Visuellement d’abord ! J’avais trouvé très mauvais le dessin de la pochette précédente. Là, je retrouve une image inquiétante, mature, classe même. Ensuite, le nombre de pistes aussi s’est rapprochée du raisonnable : 5 morceaux. Mais d’une durée là aussi idéale puisque toutes dépassent les 8 minutes. C’est nécessaire pour OCTOBER FALLS ! Finalement l’album atteint 47 minutes. Ni trop, ni pas assez. Et donc, le principal, la musique, est elle aussi revenue à ce qu’on aimait ! Des morceaux qui sentent la nostalgie, la mélancolie, mais sans tomber dans le fragile ! Et avec au contraire des ambiances majestueuses qui transportent ! L’agressivité domine, tout en laissant apparaître les rais de lumière parfaits. La guitare acoustique est au rendez-vous dès l’introduction, et c’est vrai que ce groupe en abuse, mais c’est sans arriver à la crise foie. Elle est employée quand il faut, où il faut. Du coup, c’est vrai, il n’y a pas de surprise. Du coup, c’est vrai, on se retrouve avec un résultat extrêmement proche des albums de 2008 et 2010. « Rôlala, rien de neuuuuuuf ». Eh bien ferme ta gueule, parce que cette formation n’en a pas besoin. On la savoure ainsi, avec ses qualités de base, toujours aussi efficace en 2020 ! Et chaque piste est un délice. Les 5. Sans exception. Même schéma à chaque fois, même baffe. Une introduction bien longue pour chaque morceau, qui pose l’ambiance, puis l’apparition des vocaux au bout de 2 à 3 minutes, des riffs clairs qui transportent, et donc la guitare acoustique à un moment ou l’autre. Ça suffit, pas besoin des artifices agaçants de l’opus précédent !

Très, très satisfait du résultat !!! J'aurais presque aimé être confiné pour rester avec lui constamment et qu'il devienne donc ce partenaire dont je me serai souvenu à l'avenir en me remémorant l'époque de sa sortie...

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
October Falls
Black Metal Atmosphérique
2020 - Purity Through Fire
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs :   -
Webzines : (5)  8.3/10

plus d'infos sur
October Falls
October Falls
Black Metal Atmosphérique - 2001 - Finlande
  

tracklist
01.   A Fall of an Epoch
02.   The Endtimes Rising
03.   The Ruins of What Once Was
04.   Hammering the Tide
05.   The Flood of Drought

Durée : 47:18

parution
30 Mai 2020

voir aussi
October Falls
October Falls
The Plague of a Coming Age

2013 - Debemur Morti Productions
  
October Falls
October Falls
The Womb Of Primordial Nature

2008 - Debemur Morti Productions
  

Essayez aussi
Aara
Aara
Triade II: Hemera

2022 - Debemur Morti Productions
  
Àrsaidh
Àrsaidh
Roots

2013 - Darker Than Black
  
Cepheide
Cepheide
Conséquences (EP)

2023 - Indépendant
  
Summoning
Summoning
Oath Bound

2006 - Napalm Records
  
Terragon
Terragon
Chapitre II : Baudelaire

2022 - Indépendant / Acid Vicious
  

Testament
Dark Roots Of Earth
Lire la chronique
Reavers
Violator (EP)
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
No Return
Self Mutilation
Lire la chronique
Campaign for Musical Destruction Tour 2024
Master + Napalm Death + Pri...
Lire le live report
Monolyth + Përl + Nemost
Lire le live report
Electrocutioner
False Idols
Lire la chronique
Kaos 696 Winter War 2024
Helldrifter + Impiety + Nihilo
Lire le live report
Acid Force
World Targets In Megadeaths
Lire la chronique
Eradikated
Descendants
Lire la chronique
Bilan 2023
Lire le bilan
The Bleeding
Monokrator
Lire la chronique
Les Sakrif'or BLACK METAL 2023
Lire le podcast
Endless
Hand of God
Lire la chronique