C’est totalement injuste. Profondément injuste même. Et pourtant je suis quelqu’un d’opposé aux injustices, mais voilà… j’écris toujours des tartines et des tartines lorsque je chronique un album de
SALE FREUX. Ah si, il faut aller relire celles que j’ai faites de
L’exil,
Adieu, vat ! et
Vindilis pour s’en rendre compte. Même pour l’EP de 2016 :
Demain, dès l’aube, j’avais écrit le double de ce que je fais habituellement. J’ai toujours des choses à dire quand Dunkel sort de sa tanière pour nous inonder de ses Ténèbres intérieures…
Et une autre vérité qui fait encore plus mal, c’est qu’à chaque fois que j’écoute les compositions du Français j’ai l’impression que la plupart de tout ce que j’ai écouté d’autre n’était qu’une distraction en attendant du sérieux. Oui, j’ai aimé écouter
TO CONCEAL THE HORNS,
MORTIS MUTILATI,
GREVE,
OCTOBER FALLS ou
WINTERFYLLETH mais ce n’était pas
SALE FREUX. Ce n’était pas ultime, et je m’en rends compte à nouveau en écoutant les 5 pistes de
Le dernier corbeau du monde.
SALE FREUX arrive toujours à éclipser dans mon esprit tout le reste… Et cette fois-ci encore j’ai eu envie de l’écouter en boucle, de l’user avant de pouvoir enfin en ressortir et retrouver d’autres groupes.
Cinq pistes qui ne sont cependant pas des nouveautés. C’est une compilation de trois sorties précédentes, à côté desquelles beaucoup avaient pu passer, car il s’agissait de splits assez confidentiels. Voici les détails :
« Freux-fuyant » et « Battant la retraite » viennent du split avec
SANCTUAIRE paru en 2018 à 300 exemplaires vinyles.
« L’envolée de Circé » et « L’Espèce en voie de disparition (Hymne à l’art noir) » viennent du split de 2018 avec
SHADOWS GROUND, sorti en vinyle à 300 exemplaires.
« Le dernier corbeau du monde » est un long titre de 17 minutes qui était sur le split de 2019 avec
FORN VALDYRHEIM, lui aussi en vinyle, mais tiré à seulement 200 copies.
Que dire que j’ai pas dit déjà sur
SALE FREUX à l’écoute de ces 5 compositions ? Le monde de Dunkel est toujours le même, brut, intense et véritable. L’homme ne fait pas de la musique, mais il crache sa vie. Ecouter
SALE FREUX, c’est savoir les états d’âme de son géniteur, c’est partager son quotidien douloureux, étouffant, mais aussi teinté de mélancolie. C’est ressentir des émotions de vie. C’est aussi savoir à quel point il souffre ou s’il est parvenu à se distancier des affres de ce monde. Car selon les pistes on ressent bien l’un ou l’autre, on ressent bien la complexité de l’existence. Il arrive que
SALE FREUX crie un mal-être dur et il arrive qu’il ne devienne qu’observateur désabusé. C’est à nouveau ce que racontent ces 45 minutes tendues, qui, portées par des mélodies envoutantes et des vocaux déchirants, tiraillent l’auditeur entre puissance et faiblesse.
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