Anathema - Alternative 4
Chronique
Anathema Alternative 4
Il y’a des albums qui ont le chic pour vous couper toute envie de vivre, toute envie d’être joyeux et de profiter des précieuses secondes que La Grande Horloge avale en un rien de temps [une seconde à vrai dire]. Il y’a des albums qui, en plus d’être beau et triste, sont entraînants, accrocheurs, et deviennent petit à petit une comme une drogue ; on ne peut plus s’en passer, la vie devient fade sans. Alternative 4 est l’un de ces albums.
Tout d’abord, il faut savoir que, ayant l’habitude de se renouveler à chaque offrande, le groupe joue sur cet album un rock métallisant à tendance doom. Le premier morceau s’intitule Shroud of False, mais pourrait tout aussi bien se nommer « Comment vous casser le moral en 1 minute 36 secondes top-chrono pour les nuls ». C’est simple, c’est beau, c’est Bosch. La voix de Vincent [Cavanagh] prend aux tripes, et la mélodie du piano reprise par la guitare, ça vous fait chavirer comme le Titanic. Puis vient Fragile Dreams. L’intro est très réussie, bandante même, avec cette montée en puissance, pour éclater sur une mélodie super joyeuse et festive [hum]. La chanson totale est du même acabit, mélodies accrocheuses, refrains et lignes de chant à la même enseigne. Pour faire précis, tout l’album est dans le même genre. Des passages plus calmes se distinguent de passages plus énervés [enfin pas trop quand même]. On distinguera quand même quelques morceaux, dont Empty, où le tube de la galette, l’angoissant Alternative 4, l’atmosphérique Regret, la tragique Destiny, et enfin, la sublime, la magnifique Lost Control. C’est bien simple, s’il ne devait rester qu’un morceau sur l’album, ce serait celui là. Ce morceau est une sorte de « synthèse » de l’album. Tous les éléments caractéristiques du cd se regroupent dans ce morceau de presque 6 min : passage atmosphérique, triste et mélancolique, et ce passage au violon… tout simplement impressionnant.
En fait, quand on fait bien attention aux compositions de l’album, les morceaux sont souvent d’une simplicité déconcertante. Mais bordel ! Que c’est bon ! Ce cd vous démontrera qu’on peut faire une musique simple tout en étant super accrocheuse, belle et originale. Le chant est envoûtant, les mélodies sublimes.
Au final, vous allez me dire que je n’ai pas assez détaillé la musique sur cet album. Et bien je vous répondrai que c’est volontaire, parce qu’impossible. Tout repose ou presque dans les sentiments retransmis lors de la composition, et seul l’écoute du cd pourra vous faire ressentir les émotions que cette chronique n’a pu retranscrire.
| Krow 25 Avril 2005 - 3901 lectures |
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