Sunken - Livslede
Chronique
Sunken Livslede
« Naufragé », « Solitude », « Mépris », « Délire » et « Désir de mort ». Ce sont les traductions des noms de pistes de ce deuxième album des Danois de SUNKEN, qui lui-même signifie « creux » ou « coulé ». Des choix qui ne sont pas innocents, et qui font comprendre tout de suite que la musique sera emplie de mélancolie. Mais laquelle ? Ou plutôt… manifestée comment ? La présentation du groupe parle de black metal atmosphérique. J’aurais plutôt tendance à le conseiller à un amateur de post-bm. Oh non, je ne me base pas sur des techniques musicales pour faire mes catégories. Sakrifiss a un moyen plus corporel pour mettre des étiquettes. Celui qui détermine aussi le degré de plaisir à l’écoute d’un album qui joue sur les émotions. Un moyen visible de l’extérieur puisqu’il s’agit de la posture qu’il pend lors de l’écoute. Soit il reste impassible et droit et c’est plutôt mauvais signe pour la note, soit il se penche en avant et peut aller jusqu’à prendre la tête dans les mains, les coudes posés sur les cuisses et c’est alors synonyme de plongée dans des abysses noires, soit il se penche au contraire en arrière, levant les yeux au plafond comme si le soleil avait pénétré son espace et avec l’envie de passer la main dans ses longs cheveux virtuels.
Même si certains albums de black atmosphérique ont pu provoquer cette dernière possibilité, c’est généralement le post-black qui en est le déclencheur. Il faut une raison pour relever le crâne, pour sentir la libération, et c’est ce que cet album a le plus provoqué. Mais là où justement il a été bon, c’est qu’il n’a pas provoqué que cela, et que par moment, il a réussi à faire changer Sakrifiss de position. La lueur n’est pas là continuellement. Quand elle est là, elle n’est d’ailleurs pas symbole d’espoir mais de libération, face aux souffrances, face aux malheurs qui nous étreignent et nous étouffent. Cette lueur, elle faiblit par moments, elle disparaît presque totalement pour simplement clignoter, au loin. Voilà à quoi ressemblent ces 5 pistes, et ce dès la première, cette introduction d’1mn30 au piano qui nous rappelle LIFELOVER.
C’est un album qui a sa magie, qui parvient à faire mouche, malgré des effets un peu trop entendus, et une trop grosse volonté de tirer les larmichettes. Simon et Martin ont bien travaillé, eux qui sont les seuls membres d’origine encore présents. Le premier aux guitares, le second aux vocaux. Les trois autres fondateurs de SUNKEN avaient déjà « coulés » avant la sortie de Departure, le premier album, et les deux membres qui les avaient remplacés sont partis à leur tour, en 2018. Il faudra donc voir si les nouveaux venus feront un peu plus long feu à l’avenir : Jonas à la basse ; Jakob à la batterie, Kasper à la guitare rythmique…
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