Opeth + Burst
Live report
Opeth + Burst Le 06 Décembre 2005 à Paris, France (Locomotive)
Après un peu plus de 5 ans de culte que je voue à ce groupe, il me tardait de voir enfin Opeth jouer en concert. Les ayant raté à leur dernières date parisienne (le 13 septembre dernier), c’est non sans une certaines euphorie que j’appris qu’ils referaient des dates en France, notamment dans la plus belle ville du monde. Enfin trêve de blablatage, c’est ma place en main, ma clope dans l’autre et sous une fine pluie d’automne (au moins ça met dans l’ambiance) qui je rejoignit la masse chevelue attroupée à l’entrée de la loco. Il était 20 h passé… Je commence à taper la discute avec deux guss présents ce soir, avant qu’on nous laisse rentrer…
Une fois les sombres et tortueux couloir d’entrée franchi, je me précipitai au stand marchandising, où je fis l’acquisition de deux magnifique T shirts à l’image de l’artwork de Ghost Reveries, avant de retrouver les deux gaillard autour d’une bière… en attendant l’heure fatidique…
Nous commençons à rejoindre le public, nous contentant des bords vu que la fosse est bourrée jusqu’à l’entrée. Il est à peu près 21 h quand les suédois de Burst entre en scène. Look hardcore, rage à fleur de peau (je me demande comment le bassiste à fait pour ne pas se péter une cervicale vu ses mouvement de tête…), le groupe nous sert un metal assez spécial, marchant sur le mur qui sépare le heavy du death, le tout couvert de vocaux hardcore et de passage plus mélodique, voir progressifs, ne manquant pas de rappeler qui est en tête d’affiche.
Après un set sympa et accrocheur d’environ une trentaine de minutes, le groupe quitte la scène dans les applaudissement, avant de laisser les régleurs s’occuper du matos.
Nous espérions qui l’entracte viderai un peu la fosse… que dalle, mais nous réussîmes à nous faufiler sur le côté de la salle pour nous retrouver… à un mettre de la scène ! (Gros coup de chance)
Il est 22 h quand les lumières s’éteignent. La tension est palpable. La foule scande des « Opeth, Opeth ! Quand se dessinent dans l’ombre les Silhouette (sans jeu de mot) de nos suédois préférés. Le public est heureux de les voir (surtout moi !) et leur montre bien. Ils entament un Ghost Of Perdition très énergique, montrant s’il en était le besoin que le son de la loco est énorme. Tout comme ce premier titre, qui plante le décor : le set sera puissant. La salle entière sautillent, s’éclatent, applaudie, hurle… le premier morceau fini d’achever le premier rang quand Mikael nous fait part de son humour…particulier. Seul Martin Lopez ne répondra pas présent ce soir. Mais son remplaçant, Martin Axenrot de Bloodbath (merci Kleim de l'avoir rapelé, je savais bien que sa tronche me disait quelques chose) n’est pas plus mauvais, son jeu étant à peu près du même acabit.
C’est avec White Cluster que le groupe poursuivra son show, montrant en personne toute la puissance et la sensibilité du groupe, qui est décuplée en concert. Mikael communique énormément avec le public, rendant le groupe encore plus attachant.Peter Lindgren, toujours très discret, fera quelques avancée vers la foule lors de la soirée. Seul Martin Mendez semble un peu plus en retrait (par contre son mouvement de tête latéral quand il joue me fait toujours autant tripper – on ne voyait sa tronche que quand il ne jouait plus)
En plus des quelque interventions " humoristiques" de Mikael, Opeth nous livrera ce soir bon nombre de cadeau : un Bleak absolument empathique (j’ai fermés les yeux tout du long), un the Baying Of The Hounds (ma préféré du dernier opus) qui m’a pris de cours (je ne m’attendais pas à ce qu’ils la joue) et joussif, et un Closure remanié pour l’occasion, puisque le groupe métallisera la fin « arabisante » du morceau, la comblant de riffs et de lignes de batterie montant en puissance, pour presque finir en blast.. Ce moment était vraiment énorme…
Mais ma plus grosse claque sera Under The Weeping Moon, morceau O combien magnifique du tout premier album, jouée avec le feeling et le style d’un Blackwater Park. Mais son ambiance crépusculaire était toujours là. Une étrange chose se produit dans la salle… comme si le public était comme absorbé par cette aura forestière…
Encore une petite vanne, le sempiternel « The last song of the evening, puis le groupe conclura la soirée par A Fair Judgment, faisant ressortir l’élégance et la discrétion si propre à Opeth. La partie doom de la fin du morceau, quant à elle, a bien failli me faire faire une crise d’apoplexie tant sa puissance me décollais les protection auditive, pourtant bien mises en place…
Le groupe quitte la scène comme des voleurs, mais après 5 TRRRRRREEESSS LONGUES minutes, revient sur scène. Akerfeldt, voyant que tout le public n’était pas réceptif à son humour, soumet le public à des questions (sur l’âge des membres… bah ouai, on s’amuse comme on peux, hein !) avec en échéance… LE RAPPEL !!!! Ce sera en fait un Deliverance redoutable qui conclura ce superbe, qui dis-je ce monstrueux concert.
Pour être franc et vulgaire, je n’ai jamais autant « joui » à un concert. Une puissance palpable, une ambiance quasi-fantasmagorique superbement reproduite. Pas de mort à déplorer, quelques slams (dont un dernier qui a fait un bide monumental – comme quoi la solitude est bien un thème récurent chez Opeth) ; un Opeth en grande forme pour un public nombreux et de qualité conséquente (la moyenne d’âge de 25-30 ans y fait) . Pas non plus de bobo, à part la jeune fille devant moi qui sautillais et qui me retombais tout le temps sur les pieds. Bref, on sort un peu vidé de la salle. Vidé, mais heureux. Et il ne me tarde plus qu’une seule chose… qu’ils repassent ! Sur ce je retourne m’écouter Orchid. A vous les studios
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