Fight Like a Girl Tour
Live report
Fight Like a Girl Tour Emilie Autumn
Le 25 Mars 2012 à Paris, France (Maroquinerie)
‘Emilie Autumn ? mais c’est pas du Métal !!!’, certes mais c’est pourtant bien Garmonbozia qui prend le paris d’organiser la venue de la Diva Trashie Indus , dans la Capitale.
Une audace salutaire pour ceux qui connaissent la réputation de la miss en live.
A l’occasion de la sortie de son nouvel opus ‘Fight like a girl’, la demoiselle revient avec un nouveau spectacle, toujours accompagnée on stage, par ses Bloody Crumpets, magnifiques créatures sensuelles et complètement barrées.
Les fans et les curieux sont très nombreux devant la Maroquinerie ; l’ambiance lookée, très pèlerinage, me laisse augurer une soirée prometteuse et sulfureuse.
Première surprise la petite scène est intégralement structurée et décorée. L’ambiance très hôpital psychiatrique, époque Révolution industrielle; une récurrence chez Emilie, bipolaire avérée, qui a elle-même expérimenté l’ambiance de ces établissements par le passé. Une horloge à l’identité steampunk, imaginée par l’artiste qui crée, confectionne à l’aide de ses choristes, toutes ses tenues de scène, accessoires et coiffes. Respect.
Le show commence par une longue intro, mixant les scènes cultes de plusieurs comédies musicales ; les Crumpets prennent possession de la scène, vêtues de robes époque Victorienne (corsets, bloomers et bas résilles…) suivies par une Emilie masquée d’une tête d’oiseau, les mains serties de griffes que n’auraient pas renié un Dani Filth.
L’ambiance est chaude, le climax stimulant, Autumn ouvre les hostilités avec le très sombre Best Safety Lies in Fear, pendant que ses choristes préparent le thé !...
Sur Time of Tea justement, Captain Maggot et Lady Véronica Varlow lèchent et broient cupcakes et autres douceurs avant de les balancer dans le publique, tandis que Blessed Contessa vide sa théière sur les têtes du premier rang ; moment d’anthologie.
Chaque chanson est d’ailleurs introduite par un sketch plus ou moins long, durant lequel Emilie interagit beaucoup avec son publique, et trouve un écho largement mérité ; l’artiste ne triche pas, reste authentique, préfère la proximité des petites salles.
En témoigne le Rat Game, illustrant la chanson éponyme où Veronica Varlow, sculpturale et magnifique Pin up invite plusieurs jeunes filles sur scène pour les embrasser à pleine bouche avant d’en faire autant avec Emilie ; j’en ai encore des frissons.
A ses moments charnels d’un érotisme troublant s’ajoutent des séquences d’une rare poésie où dans une obscurité totale les Bloody Crumpets s’échangent des torches enflammées, quite a en gober une à l’instar de Blessed Contessa.
Le show est carré, précis, mais laisse tout de même une large place à l’improvisation ; tout est passionné, rien n’est calculé, contrairement à d’autres Divas artificielles et purement économiques.
Emilie nous livre une prestation semblable sur le fond à la tournée Ophéliac (titre phare qu’elle ne jouera pas, comme pour clore une époque) mais différente sur la forme, n’utilisant son violon électrique que sur une seule compo, préférant le son d’un clavecin en parfaite harmonie avec sa voix baroque décalée et son style improbable.
Celle qui déclare vivre dans un asile d’aliénés nous a encore offert un show pluriel où la fiction sert de faire valoir à une réalité latente et particulièrement riche. Merci Mesdames et à la prochaine.
| KOLONEL 17 Avril 2012 - 1666 lectures |
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