Neurotic Deathfest 2013 - 2ème Jour

DAY 2: Amputation Protocol!

Bien remis de ce premier jour de festival, je suis rapidement excité par ce qui s’annonce aujourd’hui : revoir IMMOLATION, enfin voir CARCASS … mais avant ça, faut penser à prendre des forces avec un menu adapté : pains au chocolat, cafés et bières !

ANTROPOMORPHIA (Main Stage | 14h30-15h10)

Les Hollandais sont chargés pour ce second jour d’assurer l’échauffement et ils vont bien le faire, malgré une grande salle loin d’être pleine. Leur set, composé de titres du dernier album "Evangelyum Nekromantia" comme "The Mourned And The Macabre" ou l’intro bien sombre qui ouvrit le show, est bien old school, sans fioriture, sans solo de fou furieux et très typé début des 90’s. ANTROPOMORPHIA, c’est un peu du Death bio quoi : sans additif, sans sucre ajouté et mine de rien, ça fait du bien d’entendre du death metal audible et sans surenchère de technique. Rien à dire de plus, la journée commence bien et c’est l’essentiel.

HAEMORRHAGE (Main Stage | 15h40-16h20)

Après avoir fait l’impasse sur ENEMY REIGN que je ne connais pas, rendez-vous avec les goregrindeux Espagnols de HAEMORRHAGE. Le chanteur arrive sur scène à quatre pattes, le torse couvert de sang et les autres membres, dont une guitariste, sont habillés en internes. L’ambiance de leur dernier album "Hospital Carnage" imprègne rapidement les lieux et leur prestation sera à la hauteur avec des morceaux hyper entraînants comme "911" ou "Amputation Protocol", sur lequel le chanteur se baladera avec un morceau de jambe qu’il ne cessera de lécher au niveau du moignon ! Et oui, c’est du goregrind et les Espagnols sont à fond dans leur délire. Le public aussi, mon pote et moi également. Un vrai régal, gerbouleux et gras comme j’aime, j’ai adoré. Ils passent au Hellfest, j’y retournerai en consultation avec plaisir.

INTERNAL SUFFERING (Green Room | 16h20-16h50)

Enchaînement sans pause vers la Green Room pour aller voir les Colombiens de INTERNAL SUFFERING pour une prestation vraiment épuisante, dans le bon sens du terme. Les gars sont hyper techniques et rapides, les compos très violentes et le matraquage ininterrompu. Dommage pour le son un peu trop fort à mon goût mais cela n’enlève en rien au plaisir pris : une vraie boucherie. Je regrette de ne connaître que l’album "Awakening Of The Rebel", j’aurais peut-être beaucoup plus apprécié encore. Ceci-dit, j’ai le temps de me rattraper, les Colombiens tournent avec BROKEN HOPE (et oui quand même !) ce mois-ci en France.

Pause clope/bières et impasse avec regret sur SVART CROWN (très bon dernier album en passant). Pas intéressé par NECROPHAGIA et TRIBULATION.

PIG DESTROYER (Main Stage | 18h10-18h50)

J’adore PIG DESTROYER depuis de longues années maintenant et je les attendais le pied ferme. Ils ne m’ont pas déçu avec un set essentiellement composé de morceaux ("Rotten Yellow", "Deathtripper", "Sis", "Scarlet Hourglass"…) des trois derniers albums que sont "Book Burner", "Phantom Limb" et "Terryfier". Excepté le chanteur que j’ai trouvé en deçà de sa hargne habituelle sur album, leur prestation était très bonne notamment grâce à un son excellent, rendant hommage à la perfection à un guitariste maîtrisant son sujet comme il se doit et à un batteur vraiment hallucinant, d’un point de vue autant technique que par la vélocité de son jeu : 50% homme, 50% machine, 100% Pig ! A noter la présence d’un quatrième membre chargé des effets mais qui passa le plus clair de son temps à jumper dans son coin. Comme pour HAEMORRHAGE, je retournerais probablement voir PIG DESTROYER au Hellfest même si leur son est plus adapté à de l’indoor.

WORMED (Green Room | 18h50-19h30)

Place aux espagnols de WORMED dans la Green Room. "Exodromos", leur dernier album, étant une petite tuerie, j’avais hâte d’entendre ça en live et là encore, aucune déception à avoir, c’était surpuissant. Des titres comme "Nucleon" ou "Multivectorial Reionization" prennent encore plus d’ampleur sur scène avec un son bien meilleur que sur album. L’ambiance futuriste, chère au groupe, est parfaitement restituée sur scène par les jeux de lumières bleues et vertes et par des interludes mêlant voix de femme robot et bruitages de l’espace, qui donnent l’impression que l’on passe d’un sas à l’autre pour aller dézinguer de l’alien ! Gros niveau technique, voix de porc et présence scénique assurée : les Espagnols ont fait le boulot et méritent que l’on s’attarde sur leur cas. Je les verrais bien à la bande son d’un Dead Space !

IMMOLATION (Main Stage | 19h30-20h20)

Trêve de plaisanteries et place aux patrons maintenant. Les New-Yorkais, sans surprise, ont encore une fois ruiné toute concurrence. Ces mecs, dans le genre, sont vraiment des bêtes de scène : un son fantastique, un Robert Vigna (Guitare) qui donne envie de mutiler les personnes autour de soi, des solis géniaux, une batterie au top, un Ross Dolan surpuissant vocalement… bref IMMOLATION live, c’est le top. La setlist était parfaite également avec, dans le désordre, quatre nouveaux morceaux ("Kingdom Of Conspiracy", "A spectacle Of Lies", "Bound To order" et "All That Awaits Us"), des extraits du EP "Providence" ("Swallow The Fear", "Providence" et "What They Bring") et les excellents "Majesty And The Decay", "Dawn Of Possession", "Father, You’re Not A Father", "Swarm Of Terror" et "Hate’s Plague". Mon show préféré du festival à n’en pas douter. A noter que deux minutes de silence furent observées (hélas façon supporters de foot) pendant le set en mémoire des morts Hollandais durant la deuxième guerre mondiale ; deux minutes de répit en somme tant les Américains ont avoiné.

VALLENFYRE (Green Room | 20h20-21h)

Là encore, pas de pause et direction la Green Room pour aller voir les Anglais de VALLENFYRE, groupe comptant dans ses rangs des membres de PARADISE LOST. Je n’ai pas réussi à taper l’incruste comme je l’aurais voulu et j’ai dû me contenter d’un fond de salle tout en me faisant bousculer toutes les 20 secondes environ. Du coup, difficile d’être parfaitement détendu pour profiter de ce set qui était en plus pas mal du tout : méchant son, grosse voix et des riffs à la ENTOMBED comme je les affectionne tant (Ils sont Anglais mais on pense plutôt à la Suède en les écoutant). Seulement 7 titres au final ("A Thousand Martyrs", "Ravenous Whore", "Cathedral Of Dread", "Humanity Wept", "The Grim Irony", "Seeds, Desecration") mais une bonne prestation qui fait que j’espère les revoir dans de meilleures conditions à l’avenir, car j’ai largement préféré ce que j’ai entendu au rendu de leur album "A Fragile King".

Pause graille, pas intéressé par REPULSION malgré le statut culte ni par CBT.

CARCASS (Main Stage | 22h40-23h45)

Tête d’affiche oblige pour ce second jour, les Anglais de CARCASS débarquent sur la grande scène pour mon plus grand plaisir, moi qui n’ai jamais eu l’occasion de les voir auparavant. Bill Steer et Jeff Walker sont accompagnés de deux nouveaux membres: Dan Wilding (ABORTED, TRIGGER THE BLOODSHED) derrière les fûts et le guitariste Ben Ash (PIG IRON, DESOLATION, LIQUEFIED SKELETON). Le son, sur les deux premiers morceaux, est un peu brouillon mais le tout va rapidement s’améliorer et la prestation va être intense et conforme à leur rang. Jeff est en forme et se permet de vanner le nouveau roi de Hollande alors qu’en fond de scène, apparaissent des photos bien crades de diverses purulences, de smegma et autres testicules tuméfiées. Pas de titre de "Swansong" si je me souviens bien mais du lourd provenant du reste de la discographie des anglais avec en vrac "Buried Dreams", "Exhume to Consume", "Corporal Jigsore Quandary", "Incarnated Solvent Abuse", "Reek Of Putrefaction", "This Mortal Coil", "Symposium Of Sickness", "Heartwork"… Un best of quoi et une prestation excellente qui m’a rassurée sur l’état de forme du groupe. J’attends plus que jamais leur prochain méfait "Surgical Steel".

Les autres groupes de la journée non cités: HAMMERCULT (nouveau groupe préféré de Thomas Johansson), BURIED, CREPITATION.

DOSSIERS LIES

Neurotic Deathfest 2013 Mai 2013