Cette soirée s’annonce un peu nostalgique à plusieurs titres. D’une part, on va y retrouver une partie de l’affiche du Carnage Fest de 2017 avec SERPILLERE, PORC et INHUMATE qui y avaient joué. D’autre part, INHUMATE n’était pas repassé par Paris depuis et, il est possible que ce soit leur dernière fois à la capitale avant la fin du groupe (voir interview).
SERPILLERE
Je les ai malheureusement loupés mais le retour que j’ai eu était bon, ce dont je ne doute pas, vu leur performance de septembre dernier avec
3RD WAR COLLAPSE à l’International (voir le
live report). Dommage que je ne les aie pas revus cette fois car il semble qu’un mouvement vers l’ouest de la France se prépare, et qu’on ne va par conséquent peut-être pas les revoir de sitôt à Paris :-(
Allez, une photo quand même :
Photo par eyesoftheskid.raw
PENDRAK
Bim, ça commence à pogoter direct ! Je ne sais pas si c’est l’éclairage rouge qui excite les fans comme des taureaux en rut ou bien s’il y a une autre raison, mais c’est efficace. En effet, en dépit de problèmes de retours batterie (caisse claire) pour le chanteur, les gars de Montreuil dépotent et ça réagit bien dans la fosse avec des départs de
slams au sol. Un beau présent pour le groupe qui s’est formé en avril 2014 et qui fête donc ses 10 ans pour ce concert. La
set list me semble être la même que celle du
concert de janvier aux Nautes, avec donc – après l’heure du slow – deux dédicaces : tout d’abord à
PULMONARY FIBROSIS avec « Simon From Pulmonary Fibrosis Still Has A Moustache », suivie de « No Libido » dédiée à
ceux qui vont rentrer bourrés et ne vont pas réussir à « performer ». Moment remerciements, en particulier pour
INHUMATE venu de Srasbourg et les
slams reprennent (avec sur la fin, un saut réalisé depuis la scène). Le chanteur du trio Grind/Power Violence demande s’ils peuvent jouer encore un ou deux titres et on arrive à l’issue du temps réglementaire. En regardant, leur album date de 2018 donc on attend maintenant des nouvelles d’une prochaine production !
PUTREFACTION OF ROTTING CORPSES (P.O.R.C. pour les intimes)
Ils avaient foutu un sacré bordel
aux Nautes tout en n’étant que 2 et je vois qu’ils sont 3 sur les planches ce soir : aïe, aïe, aïe, qu’est-ce que cela va donner ? Et ben, avec l’arrivée de Nils, qui sait faire vrombir sa basse, c’est encore plus chaotique que jamais !
Pogos,
slams, verres de bière qui volent, quel accueil lui réserve-t-on ! Bon, je pensais que la
politesse ;-) irait de pair mais je vois qu’un concert de
P.O.R.C donne toujours lieu à autant de mots doux échangés des deux côtés de l’estrade : « Enculé », « À poils », « Petite bite » entend-on lancés depuis la fosse. « Mais bougez plus ! » demande Baf (guitariste-chanteur), qui reçoit un « Grosse merde, y’a pas de son » en guise de réponse. Bref, les déclarations d’amour réciproques se poursuivent jusqu’à ce que Baf annonce « Vous êtes vraiment le meilleur public du monde entier, … allez tous vous faire niquer ». Le jeu habituel, d’autant plus que Sébastien (le costaud au t-shirt
GUMMO dont on vous parlait déjà dans le
live report du Tyrant Fest VI) a fait le déplacement et qu’il est particulièrement actif. La
set list est quasi la même que celle de janvier, c’est du Brutal Death/Grind bien violent, j’accroche notamment à un passage instrumental très prenant. Ils prévoient d’enregistrer leur premier album en août, impatient d’écouter ça !
CRYPTIC PROCESS
Tiens, un groupe de l’affiche que je ne connais pas. Prise de renseignements faite, c’est le 2ème concert seulement (et 1er à Paris) de cette nouvelle formation nous provenant de Valenciennes. Entité récente mais pas des nouveaux venus dans le milieu puisque
CRYPTIC PROCESS est né des cendres du combo Brutal Death
GORYPTIC (ex-
HERESY) et que ses membres ont par ailleurs officié dans des hordes de Brutal Death/Grindcore nordistes pendant plusieurs années (
UNSU et
TREPAN'DEAD). Vu ce pedigree, vous vous doutez bien que ce n’est pas du bal musette auquel on a affaire maintenant. Pourtant, ça a un peu de mal à prendre au début. Il faut dire qu’avec uniquement un chanteur et un guitariste, c’est une expérimentation
live assez risquée. Mais ils veulent défendre leur album (« Human Snack », sorti en décembre) sur scène et ils assument. Bien leur en prend puisqu’au bout d’un moment, l’énergie déployée (chanteur mobile et expressif, blague sur le batteur qui serait enfermé dans une boîte, etc.) convainc et ça finit par bouger dans la fosse, avec même le déclenchement spontané d’un
circle pit ! « C’était la guerre » comme dirait Jean-Clint. Lourd et brutal, tout ce qu’on aime.
Des remerciements pour Adeline (l’organisatrice) et pour les autres groupes, annonce des 2 derniers morceaux et je me dis qu’il faudra que je me repasse ça en rentrant (leur CD est dispo en intégralité à l’écoute sur Bandcamp).
INHUMATE
Impression de vivre un moment d’histoire pour le possible dernier concert parisien de ces légendes du Grindcore. On observe attentivement les balances afin de ne rien rater. Il y a un peu de retard sur la planning donc ils décident de ne pas traîner et ils ont à peine le temps d’annoncer « c’est bon » qu’un
pogo se déclenche. Evidemment c’est une guerre de haute intensité qui est donnée dans le
pit, en réponse aux assauts des musiciens et du chanteur. Damien (guitariste) tourne sur lui-même et, assez rapidement,
slamme pour rejoindre la fosse, suivi de Fréd (bassiste) peu de temps après (Fréd qui, très élégamment, arbore un t-shit
P.O.R.C.) avant que ce ne soit le tour de Christophe (chanteur).
Les Alsaciens ont beau avoir le statut qu’on leur connaît, leur humilité les fait se présenter « On s’appelle
INHUMATE, on vient de Strasbourg ». Non mais la blague, comme si on pouvait ignorer qui on avait en face de nous. C’est également dans cet esprit qu’ils descendent de scène à la fin de leur
show, et demandent à l’assistance de monter au même moment, pour signifier qu’il n’y a pas un côté qui devrait admirer les stars du bas, que tout le monde est au même niveau. Cela sera renforcé par le message de fin « Merci public, on n’est rien sans vous ».
C’était très chouette de les revoir, surtout qu’ils ont joué un mélange de titres anciens et récents, comme « Gravité » du dernier album (1ère fois qu’ils le faisaient en France). Remerciements pour Adeline, la technique, les co-équipiers de l’affiche ainsi pour les fans venus de loin (jusque depuis la frontière espagnole d’après ce que j’ai entendu). Bien sûr à revoir autant de fois que possible avant leur événement « pot de départ » que l’on attend pour la fin d’année prochaine dans l’est (voir
interview).
Alors, merci pour la programmation qui mériterait l’appellation de « mini Carnage » (aussi pour l’état de l’auditoire et de la salle à l’extinction des feux). Un quasi fest Brutal Death/Grind juste avant les beaux jours, quel cadeau ! On espère remettre ça rapidement et dans l’attente pour citer Christophe d’INHUMATE, je conclurais par : « Grindcore is life » !
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