Même si j’ai d’abord cru à une blague avec ce principe de concert quasiment privé de
DOWNSET. au
Klub (Paris), puisque seulement 60 places étaient proposées à la prévente plus une poignée au guichet le jour même, il a rapidement fallu me rendre à l’évidence :
Kids on the Street fête ses trente ans de la plus belle des manières en organisant une soirée 100%
hardcore à l’ancienne avec un groupe français,
HUNTDOWN, ainsi que trois représentants américains :
RIG TIME,
FREYA et
DOWNSET.. C’est beau.
J’aurais aimé voir
HUNTDOWN dont un ami m’avait expliqué qu’il y aurait certainement l’apparition du guitariste de
KICKBACK pour vraisemblablement interpréter deux titres issus de
« Cornered » car c’est ce que le groupe avait fait quelques jours plutôt à
La Mécanique Ondulatoire en ouverture de
SLAPSHOT. Je ne fus malheureusement ni à l’un, ni à l’autre, mais on s’écoute quand même un extrait :
Captation de Phil R
Pour les amateurs de ce style, sachez que les Parisiens ont pour le moment une démo («
First Strike ») ainsi qu’un EP («
Chasing Demons ») disponibles à la vente, ce serait dommage de passer à côté. Allez, pour compenser l’absence de traces écrites de la prestation de juillet, on finit avec le clip du morceau « Deep Down », histoire de se donner envie d’être présent la prochaine fois.
Avec
RIG TIME, nous changeons de style. Le
hardcore se déconstruit, se tourne vers le
sludge, voire le
noisecore, le duo m’a instantanément séduit avec son approche minimaliste qui casse les rythmes et les bouches. Un chanteur – batteur survolté, une guitariste radicale, le groupe s’inscrit dans cette tradition des duos qui se suffisent à eux-mêmes, à aucun moment tu ne te demandes si un troisième membre ne serait pas une bonne idée. Il faut dire que
Bryan W. Fleming assure à lui seul le gros du spectacle, debout derrière sa batterie, interpellant la foule, là où sa comparse
Rebecca Flemming se contente d’aligner les parpaings en toute sobriété, quasiment dos au public. La définition du flegme.
Avec quatre sorties à leur actif depuis les débuts en 2014, il y a largement de quoi se faire une idée des qualités de la formation et même si rien de neuf n’a été proposé depuis 2022, nous avons eu la preuve, si tant est qu’il en faille une, que le
hardcore demeure une musique d’une grande actualité, polymorphe, à la sauvagerie éternelle. Gros
set, ultra efficace.
Du côté de
FREYA, on rencontre un peu des légendes du fait notamment de la présence de
Karl Buechner (
EARTH CRISIS) au chant, un chant doublé d’ailleurs puisque ce sont deux vocalistes qui tiennent la barre. Si vocalement les tonalités sont sensiblement identiques, putain quelle énergie déployée dans ce
hardcore metal ! Autant sur album je suis toujours un peu frileux face à ce genre, autant sur scène c’est une correction d’une haute intensité qui s’abat sur la salle. Le savoir-faire n’est plus à démontrer tant les passifs des musiciens parlent pour eux mais même sous ce nom il y a tout de même six LP, trois splits et deux EP à défendre, chose parfaitement réalisée ce soir.
Comme je ne connaissais pas vraiment la formation, je ne saurais dire exactement ce qui a été joué mais j’en garde un sentiment de violence positive, mélange explosif d’adrénaline et de vitamines.
Nous terminons la soirée avec l’évidemment très attendu
DOWNSET. dont la prestation
rapcore fut tout simplement phénoménale. Le
flow tendu du vocaliste, le
groove imparable des riffs, la présence scénique, les mecs ont réalisé un carton-plein en enchaînant les titres emblématiques de leur carrière.
Captation de Pit-stop!
Sobre, efficace, sans discours politique à rallonge, la bande s’est concentrée sur son jeu pour offrir un concert sans temps-mort, hautement énergétique et complètement revigorant, si bien que l’on peine à croire que le premier album soit sorti en 1994.
Captation de Pit-stop!
Cette soirée fut par conséquent un anniversaire plus que réussi. C’est vrai que le choix de ce nombre de places restreint pouvait surprendre car si c’était compact en face de la scène, on était très à l’aise sur la droite, signe que quelques billets supplémentaires auraient pu être vendus, mais quel bonheur d’assister à ces prestations
vieille école ! Les groupes ont tout donné, le public également, le tout dans un bon esprit, festif (mais pas neuneu) et accueillant, loin des clichés
tough guy.
Je noterai également l’excellente sonorisation. C’est vrai que ce n’est pas forcément la musique la plus complexe à sonoriser mais on a vite fait d’en perdre la saveur à cause de voix inaudibles ou de guitares trop brouillonnes. Là, rien à redire : c’était puissant et clair pour deux musiciens comme pour cinq, avec pour acmé un
DOWNSET. plus en forme que jamais et dont le titre « Anger » résonne avec la même pertinence qu’au premier jour. Merci !
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