chargement...
Remontez pour accéder au menu
191 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer
Ingeborg » Thorsten »

Goats Of Doom - Shiva

Chronique

Goats Of Doom Shiva
A peine plus d’un an s’est déroulé depuis le mitigé « Tie On Hänen Omilleen » que revoilà déjà le quintet de Nivala, qui comme d’habitude n’a pas chômé entre chaque nouvel album. Mais cette fois-ci les gars ont encore fait plus fort vu qu’entre ces deux réalisations ils ont carrément trouvé le moyen de publier deux Split différents (un avec IKU-TURSO et l’autre avec SARASTUS), avant de retourner dans la foulée en studio afin d’y mettre en boîte ce sixième opus. Si le nouveau look de la bande ne manquera pas de faire causer et lui amènera sans doute un grand nombre de railleries cela n’est pas fait inutilement, vu qu’il reprend visuellement un peu de l’imagerie du sous-continent indien afin de coller au concept de ce « Shiva » (un des trois dieux primordiaux de l’hindouisme), au cul entre deux chaises. Osant d’un côté sortir de son Black typiquement Finlandais elle conserve néanmoins musicalement un certain côté scolaire, afin que le choc et la prise de risques ne soit pas trop radicale pour ne pas dérouter les fans autant que de tomber à côté musicalement.

Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’un sentiment étrange prédomine tout du long de l’écoute car si le groupe a osé sortir partiellement de sa zone de confort en y intégrant nombre de chœurs religieux et d’ambiances ésotériques, il reste néanmoins la plupart du temps calé dans son Metal noir typiquement local mais prévisible et répétitif. Etant depuis ses débuts un honnête artisan de la deuxième division nationale il va le rester une fois encore, vu que l’ensemble est toujours trop léger et basique pour espérer mieux, malgré l’effort louable de proposer une musique légèrement différente de ce que à quoi il nous avait habitué. Car dès l’ouverture de cette galette « ἀπōκάλυ » va franchement étonner entre ses riffs très Heavy, ses passages mid-tempo bien remuants, son solo mélodique et sa fin acoustique et mélancolique où retentit du violoncelle en arrière-plan, pour un rendu fort sympathique et accessible, propice au headbanging. Pourtant après ce démarrage assez réussi et équilibré entre nouveauté et classicisme la suite loin d’être ratée va néanmoins progressivement décliner, la faute principalement à une durée générale beaucoup trop longue, où les mêmes plans et riffs finissement par se répéter indubitablement. On va s’en apercevoir de suite avec les agréables et entraînants « Uljas Uusi Maailma » et « Luomiskertomus » qui malgré un entrain communicatif, des relents épiques inspirés et surtout des chœurs à la fois guerriers et religieux bien foutus (qui amènent de la densité et une dimension presque symphonique), finissent par un peu s’embourber de par ses plans énervés très simples et monotones, qui donnent l’impression de ne jamais vouloir se terminer. Ceci va être franchement énervant car les idées sont là, le tout est bien joué et exécuté (à défaut d’être génial et marquant) mais ça s’étire à n’en plus finir, cassant de fait la dynamique générale comme cela est le cas sur « Korjuu », et de façon encore plus marquée sur le martial et viking « Rotat » qui malgré son envie d’aller au combat finit par endormir l’auditeur qui en a marre que les choses traînent comme ça.

Il faut dire qu’il n’y a que sept petits morceaux uniquement, et l’on a vraiment l’impression que les mecs ont cherché à caser le maximum de choses sur chacun d’entre eux afin d’obtenir une durée d’écoute correcte… ce qui finit par se retourner contre ces derniers. La preuve là-encore avec la partie acoustique inutile de « Armon Varjot » qui hormis plomber le dynamisme général n’amène vraiment que dalle et c’est d’autant plus rageant que le reste joue sur l’alternance rythmique avec facilité et qualité, où les notes de guitares et plans de batterie typiques du Metal noir se mélangent aux bribes religieuses qui font penser à une cérémonie d’avant-combat pour les valeureux guerriers prêts à en découdre. Néanmoins il faut quand même saluer le morceau-titre qui clôture les hostilités de fort belle façon, en reprenant certains des éléments entendus lors du démarrage de cette galette, et qui pousse les choses plus loin via des chants féminins d’une grande douceur et un côté spirituel propice à la prière mis plus en avant, et qui se mêle très bien aux passages lents comme aux blasts énervés. Mais hélas c’est quand même trop bateau et quelconque pour marquer plus que cela les esprits, malgré toute la bonne volonté de ses créateurs qui arrivent à faire sonner les choses de façon cohérente, notamment via une production très brute et directe qui est aiguisée comme il faut, ce qui est toujours ça de pris à défaut d’autre chose. Nul doute en tout cas qu’il y’a encore du travail pour eux avant d’arriver au niveau de leurs nombreux et glorieux et compatriotes, à voir si le temps changera les choses mais pour l’instant cela paraît mal engagé.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Goats Of Doom
Black Metal
2021 - Purity Through Fire
notes
Chroniqueur : 6.5/10
Lecteurs :   -
Webzines :   -

plus d'infos sur
Goats Of Doom
Goats Of Doom
Black Metal - 2008 - Finlande
  

tracklist
01.   ἀπōκάλυ
02.   Uljas Uusi Maailma
03.   Luomiskertomus
04.   Armon Varjot
05.   Korjuu
06.   Rotat
07.   Shiva

Durée : 42 minutes

line up
parution
31 Mai 2021

voir aussi
Goats Of Doom
Goats Of Doom
Tie On Hänen Omilleen

2020 - Purity Through Fire
  

Essayez plutôt
Cultes Des Ghoules / Sepulchral Zeal
Cultes Des Ghoules / Sepulchral Zeal
Cultes Des Ghoules / Sepulchral Zeal (Split 10")

2017 - Malignant Voices
  
Cultes Des Ghoules
Cultes Des Ghoules
Sinister, Or Treading The Darker Paths

2018 - Hells Headbangers Records
  
Sodality
Sodality
Gothic

2020 - Dauthus 1899
  
Sordide
Sordide
Hier Déjà Mort

2019 - Throatruiner Records / WV Sorcerer Productions / La Harelle
  
Barathrum
Barathrum
Anno Aspera
(2003 Years After Bastard's Rebirth)

2005 - Spinefarm Records
  

Foreseen
Helsinki Savagery
Lire la chronique
Doomsday
Doomsday (EP)
Lire la chronique
Hirax
Faster Than Death
Lire la chronique
Sarcator
Swarming Angels & Flies
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Avril 2025
Jouer à la Photo mystère
Entretien avec Brokenheads
Lire le podcast
Entretien avec Repurgator
Lire le podcast
Burning Dead
Into the Abyss
Lire la chronique
Radiation
Reactor Collapse
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Mars 2025
Jouer à la Photo mystère
Gozer
This Is Gore
Lire la chronique
Surgical Invasion
Death Before Dishonor
Lire la chronique
High On Fire
Cometh the Storm
Lire la chronique
Necrodeath
Arimortis
Lire la chronique
Under Assault
Deadly Experiments
Lire la chronique
High On Fire
Death Is This Communion
Lire la chronique
La photo mystère du 2 Mars 2025
Jouer à la Photo mystère
Destabilizer
Monopoly on Violence
Lire la chronique
Herakleion
Necroverse (EP)
Lire la chronique
Synaptic
Enter the Void
Lire la chronique
Obscura Tour 2025
Gorod + Obscura + Skeletal ...
Lire le live report
Colisevm European Tour 2025
Iceland + Light of Dark + P...
Lire le live report
Pandemic
Phantoms
Lire la chronique
High On Fire
Blessed Black Wings
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Février 2025
Jouer à la Photo mystère
Hazzerd
The 3rd Dimension
Lire la chronique
Bomber
Cages and Windows
Lire la chronique
Violent Definition
Progressive Obsoletion
Lire la chronique
Cattle Decapitation + Revocation + Vulvodynia + Shadow of Intent
Lire le live report
Bilan 2024
Lire le bilan
Entretien avec EXOCRINE
Lire le podcast