chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
121 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Nocturnal - Serpent Death

Chronique

Nocturnal Serpent Death
Depuis déjà deux décennies le projet mené par l’inamovible et prolifique guitariste Daniel Cichos n’a cessé d’enchaîner les sorties sous les formats les plus divers, avec nombre de musiciens différents et de labels de toutes sortes, pour un résultat à chaque fois délicieusement régressif. Car depuis ses débuts celui-ci balance à la face du monde un Black/Thrash primitif et rétro qui parle de façon quasi-exclusive du diable et de l’enfer sous toutes ses coutures, et ne s’encombre d’aucune futilité ni effets indigestes pour privilégier une musique authentique et frontale qui sent le vomi, la bière bas de gamme et la sueur. Cependant depuis « Storming Evil » sorti en 2014 le combo s’était montré particulièrement discret en ne sortant rien durant six ans jusqu’à l’enregistrement de deux nouveaux titres, pour une collaboration commune avec ses compatriotes de NUCTEMERON. Au final il se sera écoulé sept longues années pour que ce quatrième album voit le jour (un record !) avec un line-up entièrement remanié autour de son leader, qui confirme l’instabilité chronique qui règne autour de lui tant il a vu défiler à ses côtés nombre de membres expérimentés. Cependant tous ses mouvements internes n’ont jamais déstabilisé l’entité qui s’est toujours maintenue à un niveau relativement stable et intéressant, et cette nouvelle livraison ne va pas déroger à la règle vu qu’elle offre plus de trois-quart d’heure de gros son bien énervé et mené sur les chapeaux de roue, propice à la mise en veille du cerveau.

Car afin de montrer que celle-ci est bel et bien de retour elle nous balance d’entrée le morceau le plus long de cette galette (« Black Ritual Tower »), où après un long riff froid et crachotant qui fait office d’intro la suite va osciller entre passages rapides et énervés et d’autres plus lents et rampants où la noirceur s’en trouve accentuée. Si ça reste techniquement ultra simple c’est quand même suffisamment varié pour qu’on se laisse prendre au jeu de ce mélange des styles, même s’il faut bien reconnaître que ça s’étire un peu inutilement et qu’on a l’impression d’avoir déjà entendu ce genre de plans chez ses créateurs. Il faut en effet reconnaître que ce défaut est récurrent quel que soit la durée proposée, car malgré la valse du personnel l’identité musicale de NOCTURNAL n’a jamais varié ni changé d’un iota, ce qui est à la fois un bon mais aussi un mauvais point, tant on a souvent la sensation que rien n’a évolué et que cette écriture rudimentaire et interchangeable montre trop vite ses limites. Néanmoins sa radicalité et sa force de frappe servent de parfait défouloir quand ça joue majoritairement sur la vitesse élevée et la rage du Punk, preuve en est la suite de compositions basées sur ce modèle qui vont être encore plus bas de plafond en ne débandant qu’en de rares occasions, et en proposant quelques moments mid-tempo propices au headbanging (ainsi que quelques blasts disséminés en de rares endroits). Tout cela se retrouve sur les virulents et entraînants « …From Terminal Death », « Beneath A Steal Sky » (et ses à peine plus de deux minutes au compteur), « Faceless Mercenaries » (aux accents Thrashy plus affirmés) ou encore « Bleeding Heaven » où le frappeur met toute son énergie à martyriser ses fûts.

Après cette longue série de tabassage en règle le quatuor va ralentir légèrement l’allure pour offrir une musique un peu plus massive et épique sur le très bon « Circle Of Thirteen » aux accents rampants et aux relents Heavy Metal au niveau de la guitare. Montrant un visage guerrier voire martial le tout passe comme une lettre à la poste même si là-encore ça s’étire de façon un peu trop excessive, donnant de fait une sensation justifiée de linéarité et de répétitions des différents plans instrumentaux. Si ici nulle trace de rapidité n’est de sortie (compensée par un train de sénateur fort agréable) celle-ci va faire son retour dans la foulée, tout d’abord via le rudimentaire et explosif « Void Dweller » qui vide la tête comme il faut avant que le tout aussi radical « Suppressive Fire » ne prenne le relais sans pour autant être véritablement marquant tant encore et toujours on a la sensation d’écouter en boucle les mêmes patterns et riffs. Et ça n’est pas la conclusion intitulée « The Iron Throne » qui changera la donne même si l’ensemble donne plus envie de taper du pied via ces quelques accents inspirés de la NWOBHM, et toujours sympathiques à entendre.

Porté par une production rugueuse et directe qui donne l’impression d’avoir été enregistré live (où la basse bien chaude ressort totalement), ce nouveau chapitre ne se démarquera nullement des précédents tant ça sera au final vite oublié vu que c’est hélas trop commun et quelconque pour captiver au-delà d’un cercle de puristes. Si ça fait le boulot avec passion et dextérité ça sonne cependant parfois un peu trop scolaire voire amateur pour espérer mieux que la deuxième division où est cantonné de façon constante la tête pensante (et dernier membre d’origine), qui ne cherche visiblement pas à grimper dans la hiérarchie. Hommage aux anciens et aux maîtres teutons des années 80 cet opus à l’instar des précédents s’écoutera d’une oreille distraite, fera du bien par où ça passe avant de reprendre sa place sur l’étagère d’où il n’en ressortira qu’en de rares occasions, tant on préfèrera réécouter les grands noms d’outre-Rhin qui ont influencés plusieurs générations.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Nocturnal
notes
Chroniqueur : 7/10
Lecteurs :   -
Webzines : (3)  7/10

plus d'infos sur
Nocturnal
Nocturnal
Black/Thrash - 2000 - Allemagne
  

tracklist
01.   Black Ritual Tower
02.   …From Terminal Death
03.   Beneath A Steal Sky
04.   Faceless Mercenaries
05.   Bleeding Heaven
06.   Damnator’s Head
07.   Circle Of Thirteen
08.   Void Dweller
09.   Suppressive Fire
10.   The Iron Throne

Durée : 47 minutes

line up
parution
20 Août 2021

Essayez aussi
Kalmah
Kalmah
Swampsong

2003 - Spikefarm Records
  
Devouror
Devouror
Slay for Satan (EP)

2019 - Metal Zone Records
  
1349
1349
Massive Cauldron of Chaos

2014 - Indie Recordings
  
Infirmity
Infirmity
Descendants of Sodom

2019 - Lost Apparitions Records
  
Deströyer 666
Deströyer 666
Call Of The Wild (EP)

2018 - Season Of Mist
  

Slayer
World Painted Blood
Lire la chronique
Le DSBM, c'est RASOIR ou tu as ça dans les VEINES ?
Lire le podcast
Suicidal Angels
Profane Prayer
Lire la chronique
Fatal Collapse
Fatal Collapse
Lire la chronique
Reavers
Violator (EP)
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
No Return
Self Mutilation
Lire la chronique
Campaign for Musical Destruction Tour 2024
Master + Napalm Death + Pri...
Lire le live report
Monolyth + Përl + Nemost
Lire le live report
Electrocutioner
False Idols
Lire la chronique
Kaos 696 Winter War 2024
Helldrifter + Impiety + Nihilo
Lire le live report
Acid Force
World Targets In Megadeaths
Lire la chronique
Eradikated
Descendants
Lire la chronique
Bilan 2023
Lire le bilan